Gimnasia La Plata : ça donne quoi avec Diego Maradona ?

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Gimnasia La Plata Diego Armando Maradona @Maxppp

Nommé à la tête du club tripero le 5 septembre dernier, El Pibe de Oro avait généré énormément d'enthousiasme. Mais sans grande surprise, la nouvelle expérience d'entraîneur de la légende argentine tourne au vinaigre.

Rentré au pays pour reprendre les rênes d'une équipe après son expérience au Mexique chez les Dorados de Sinaloa, Diego Armando Maradona avait accepté de venir jouer les pompiers de service au Gimnasia La Plata. Englué dans les bas-fonds du classement de la première division argentine, le club de la province de Buenos Aires espérait voir un miracle se produire. Tout comme ses supporters. Lors de sa présentation début septembre, le champion du monde 86 avait suscité un engouement sans précédent dans le stade où s'étaient massés 30 000 spectateurs pour assister au premier entraînement de la légende du pays.

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La suite est moins glorieuse. Les premiers pas du dieu du football albiceleste au Bosque ne sont pas très convaincants. Après ses trois premiers matches officiels, Maradona enchaîne autant de défaites (1-2 face au Racing Club, 1-2 contre Talleres et 0-2 face à River Plate). Très vite, les premiers commentaires négatifs fusent. « Maradona a sous-estimé les problèmes du Gimnasia et coule déjà. Gimnasia propose du jeu devant, mais son principal problème est la défense », pouvait-on lire dans les médias.

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Les défaites s'enchaînent

Après ces trois matches, Maradona prenait d’ailleurs une décision très forte puisque 7 joueurs ont été envoyés en réserve, à savoir Jonathan Chacón, Guillermo Enrique, Lucas Miguez, Juan Cataldi, Khalil Caraballo, Eric Ramírez et Lucas Calderón. Résultat : le match suivant, Gimnasia en a collé 4 à Godoy Cruz (le dernier du classement), offrant ainsi le premier succès de l'ère Maradona. De quoi susciter une nouvelle hystérie et redonner du baume au coeur à ceux croyant toujours au miracle du maintien grâce à Maradona (le club est 23e sur 24, avec 4 points de retard sur le 22e).

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Un optimisme sur lequel ses dirigeants comptent surfer un maximum. Gimnasia a créé une deuxième mascotte (en plus du loup traditionnel (El Lobo)) à l’occasion du dernier match du club le 20 octobre. Une mascotte à l’effigie du Pibe de Oro qui a surtout généré un tas de moqueries sur les réseaux sociaux. Car face à Union, les Triperos sont retombés dans leurs travers pour s'incliner 0-1. Quatre défaites, une victoire en cinq matches : le premier "mini" bilan de Maradona n'a rien d'impressionnant. Et la suite ne s'annonce pas réjouissante. Le journal La Capital a ainsi dressé le portrait robot du Gimnasia version Maradona.

Maradona et ses joueurs coupés de tout

Ce dernier opte souvent pour un 4-4-2 qui peut se transformer en 4-1-4-1. Un schéma tactique qui serait toutefois à chaque fois aux mêmes problèmes. Tout d'abord, peu d’efficacité en attaque. Le média relaie une statistique selon laquelle les Triperos sont la deuxième équipe du championnat tentant le plus de frappes. Pour quel résultat ? 8 buts et la place de 16e attaque de la Primera A (à égalité avec Godoy Cruz et Patronato).nEnfin, un secteur défensif aux abois (deuxième moins bonne défense de la ligue devant Godoy Cruz avec 15 buts encaissés). Outre l’absence d’un milieu récupérateur de choix, le gardien Alexis Arias est vivement critiqué en raison de « ses mains pas sûres ». Pas spécialement soutenu par ses supporters, il aurait même vu un dirigeant du club faire savoir que son contrat ne serait pas prolongé.

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Difficile donc de se montrer optimiste pour les observateurs, d'autant que Maradona et ses dirigeants ont tout verrouillé. L'entraîneur n'entretient aucune relation avec la presse (sauf quand ça l'arrangeait après sa seule victoire en championnat), les joueurs ne viennent quasiment jamais en conférence de presse (contrairement à ce que tous les autres clubs font) et il est impossible à la presse d'assister aux entraînements (même pour quelques minutes). En clair, personne n'a le droit de pénétrer dans l'environnement de Maradona. Et pour le moment, la tactique du vase clos n'est peut-être pas forcément la bonne...

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