À la découverte de ces championnats méconnus : Singapour

Par Khaled Karouri
4 min.
Antonin Trilles, un des Français de Singapour @Maxppp

Si l'Europe reste le théâtre principal du football, d'autres championnats dans le reste du monde se développent peu à peu. Partons à la découverte de ces ligues mineures qui ne demandent qu'à éclore.

Parce que le football français ne se résume pas à Karim Benzema ou Hugo Lloris, Foot Mercato vous propose régulièrement de partir à la découverte de joueurs tricolores vivant de leur passion aux quatre coins du globe. Une galerie de portraits qui vous permet de découvrir des histoires singulières, des parcours atypiques. Et bien dans cette lignée, nous vous proposons aujourd’hui de partir à la découverte de championnats méconnus. Le monde du ballon rond ne se résumant pas à la Premier League ou à la Liga, FM vous offre la possibilité de connaître de nouveaux horizons. Faisons donc escale en Asie, pour découvrir de plus près le championnat de Singapour. Contacté par nos soins, Johan Gouttefangeas, ancien président de l'Etoile FC (club composé de Français évoluant dans le championnat local) et vice-président de la Ligue vous dévoile les contours de la vie footballistique dans ce pays, commençant déjà par évoquer le projet Etoile FC :

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« J'ai fait un passage par Singapour quand j'étais joueur, c'est comme ça que j'ai connu ce pays. J'avais gardé des contacts avec Singapour, et la Fédération m'a demandé si ça m'intéressait de créer une équipe française il y a deux ans et demi. Il a fallu tout créer en peu de temps, trouver les joueurs, le nom, le logo, des logements pour les joueurs, des installations, un entraîneur, un staff. J'ai organisé des essais en France, contacté des joueurs que je connaissais, des agents. La première année, ça a été compliqué, car c'était l'inconnue pour les joueurs. Ensuite, c'était le contraire, j'ai eu beaucoup de demandes, c'était plus simple ».

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Et si les joueurs affluent désormais pour aller là-bas, le championnat reste méconnu du grand public dans l'Hexagone : « C'est un championnat méconnu en France, car c'est un petit championnat. Singapour n'est pas très, très grand, c'est 5 à 6 millions d'habitants, un petit Paris. Mais c'est un championnat professionnel avec 12 équipes. La formule a changé. Ça se jouait en trois phases, on a réformé tout ça avec une phase aller-retour. Il y a un bon niveau, d'un niveau National pour les clubs du haut du tableau, de CFA pour les autres clubs. Le niveau est intéressant, dans des conditions climatiques peu évidentes puisqu'il fait très chaud, avec un taux d'humidité élevé ». Malgré ces conditions climatiques difficiles, le public est-il présent dans les stades ?

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« Le championnat professionnel de Singapour est récent, car ils jouaient avant en Malaisie. Le foot est le sport numéro un à Singapour, mais l'engouement s'est un peu perdu au fil des années. L'affluence moyenne doit être de 1000 à 1500 personnes, avec des pointes à 4000 personnes, mais les gens ont du mal à se déplacer en fait. Les gens sont fous de foot ici, mais ils regardent beaucoup la Premier League et se lèvent à 2-3 heures du matin pour suivre les matches. Il y a des groupes de supporters dans quelques clubs. Mais globalement, c'est à l'image du pays : c'est le lieu des lois, des règles, où tout est interdit. Les tambours ou les manches de drapeaux sont par exemple interdits. Venir au stade, c'est encore un peu compliqué, notamment pour le climat. Les installations dans les stades ne sont pas comme en Europe, donc la fédération est en train de voir tout ça ».

Car effectivement, de nombreux changements sont à prévoir pour ce championnat qui espère se développer : « Jusqu'à présent, il y avait trois phases, les clubs jouaient entre eux trois fois. Ça a changé cette année, avec une phase aller-retour. Jusqu'à présent, c'est une ligue fermée, où personne ne peut donc monter et descendre. Là, la fédération essaye de mettre en place un système de promotion et de relégation. Ils sont en train de mettre ça en place pour, on va dire, les trois ans qui arrivent. Le but c'est d'attirer du monde, de ramener plus de personnes dans les stades, et recréer un engouement. Ils ont d'ailleurs signé un contrat avec la Malaisie pour avoir une équipe qui, toutes les semaines, joue contre une équipe de Malaisie. Le nom de l'équipe, c'est les Lions XII, et l'ambiance dans ces matches est sympa. Le stade national est en train d'être refait, pour avoir 50 000 places ». Reste à remplir ce stade.

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