Algérie : quel entraîneur pour succéder à Christian Gourcuff ?

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Algérie @Maxppp

Dimanche, la Fédération Algérienne de Football a officialisé le départ de Christian Gourcuff. En coulisses, la FAF prospecte afin de trouver son nouvel homme fort et a déjà établi des critères bien précis.

Le chapitre Christian Gourcuff est définitivement fermé. Un chapitre avec des hauts et des bas qui aura duré 21 mois en tout et pour tout. Mais le divorce était inéluctable d'autant que le technicien français avait manifesté ses envies de départs dès novembre dernier. Ses relations conflictuelles avec la presse algérienne mais surtout son envie de retrouver un banc de manière quotidienne ont motivé sa décision. Ce, malgré le soutien total de ses joueurs qui le regretteront. Finalement, le Breton a obtenu gain de cause dimanche dernier. L'ancien entraîneur de Lorient, dont le nom est cité à Nantes et Bordeaux, a résilié son contrat à l'amiable après une réunion qui a duré un peu plus de 5 minutes. «On ne va quand même pas retenir un entraîneur contre son gré», a simplement commenté le président de la FAF Mohamed Raouraoua. La page Gourcuff tournée, la Fédération Algérienne de Football va pouvoir se pencher désormais sur sa succession.

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Mais la Fédération prendra son temps pour trouver son nouvel homme fort comme en témoigne le communiqué de presse publié hier : «Suite à de fausses informations diffusées ici et là, la Fédération Algérienne de Football tient à préciser qu’elle prendra tout le temps nécessaire pour mener une large prospection pour le recrutement du futur sélectionneur national». Ce qui n'empêche pas certains de postuler. En effet, Compétition annonce que la FAF a d'ores et déjà reçu de nombreux CV depuis dimanche. Des médias italiens ont lâché les noms de Walter Mazzarri, Giovani Trappatoni, Cesare Prandelli et Fabio Capello. Celui de Safet Susic a également circulé tout comme celui de... Marc Wilmots. La presse algérienne annonce que le président Raouraoua a pris quelques informations au sujet du sélectionneur de la Belgique sans pour autant le contacter directement. Mais difficile de le déloger. Quoi qu'il en soit, la perspective d'entraîner la première nation africaine au classement FIFA a de quoi plaire. D'autant que l'Algérie s'appuie sur une jeune génération menée par Mahrez, Feghouli, Brahimi et Slimani.

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Un profil ciblé par la FAF

La Fédération a déjà d'ailleurs une idée précise concernant son futur sélectionneur. Contacté par nos soins, Said Fellak, journaliste pour Le Buteur nous a confié : «La FAF a établi des critères bien définis pour le prochain entraîneur. Tout d'abord, la compétence. Ensuite, la renommée internationale. Enfin, le prix car Raouraoua n'est pas prêt à donner un salaire exorbitant à un coach. D'après nos informations, il ne dépassera pas 150 000 euros par mois. Du côté de la Fédération, on n'est pas très chaud à l'idée de reprendre un coach français. Pour l'heure il n'y a aucune piste sérieuse». Ainsi, les pistes menant à Rolland Courbis, qui avait l'avantage de bien connaître le football algérien après son passage à l'USM Alger, ou encore à René Girard, qui présentait l'avantage d'être libre, ont pris du plomb dans l'aile. Les deux hommes ont avoué ne pas avoir été contactés. Mais Girard, ne s'est pas montré désintéressé : «Aujourd’hui, je suis sur le marché, donc que ce soit pour un club ou une sélection, je reste regardant. Après bien sûr, que je suis intéressé par la sélection algérienne qui est aujourd’hui composée d’un groupe exceptionnel avec des joueurs remarquables. L’Algérie est aujourd’hui une sélection qui se respecte».

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Si aucune piste ne s'est dégagée pour le moment, le président Raouraoua ne chômerait pas en coulisses. Le Buteur indique qu'à l'occasion de son voyage au Brésil afin d'assister au tirage au sort de la phase finale du tournoi olympique, il va rester quatre jours supplémentaires afin de notamment rencontrer des entraîneurs sur place. En effet, ce n'est pas nouveau mais la Fédération privilégie un profil sud-américain et hispanophone de préférence avec un CV important. Ce que nous confirme Saïd Fellak : «L'idéal pour la FAF est de recruter un coach hispanophone. Après, rien n'est définitivement arrêté. Mais c'est la tendance pour le moment». Les noms de Javier Clemente et Marcelo Bielsa étaient cités il y a trois semaines par la presse algérienne. Compétition évoque aussi celui de Manuel Pellegrini, proposé par certains agents. La Fédération se montre d'ailleurs très prudente et préfère négocier directement avec les coaches précise le média local. Quoi qu'il en soit vu les conditions financières offertes par la FAF, cela paraît peu probable. D'autant que Valence et le Zénit sont sur le dossier pour enrôler le Chilien. Ce qui est certain, c'est que l'Algérie va prendre son temps tout en se montrant exigeante afin de trouver celui qui incarnera le nouveau projet des Fennecs. Le casting est ouvert !

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