Arsenal - Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Arsenal FC @Maxppp

Magique AS Monaco ! Auteurs d'un match sensationnel à l'Emirates, les Monégasques l'ont emporté sur le score de 3-1, créant la grosse surprise des huitièmes de finale de Ligue des Champions.

L'AS Monaco en avait surpris plus d'un en terminant à la première place de son groupe C de Ligue des Champions. Mais pour passer les huitièmes de finale, il lui faudrait déjouer à nouveau les pronostics, le club monégasque ayant hérité du plus expérimenté Arsenal, érigé en favori de l'opposition. À l'heure du premier round en Angleterre, l'ASM compte certainement se reposer sur son assise défensive pour glaner un bon résultat. Sans surprise, les Asémistes laissent le cuir aux locaux, mais ces derniers ne tardent pas à se signaler aux avant-postes, Welbeck se fendant de la première frappe dès la 2e minute. Si à l'aise défensivement jusque-là, l'ASM souffre sous les assauts londoniens.

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Il faut attendre la fin du premier quart d'heure pour voir les Monégasques respirer et enfin sortir de leur camp balle au pied. Moutinho se charge de symboliser le retour des siens dans le jeu avec une frappe (19e), mais on attend encore la première véritable opportunité de la rencontre, alors que le match s'est équilibré et que les offensives fusent de part et d'autre. C'est finalement Sanchez, qui se l'octroie avec une frappe effleurant la transversale de Subasic (33e). La réaction monégasque ne se fera pas attendre, et sera elle décisive. Servi aux 25 mètres, Kondogbia tente la frappe, qui déviée par Mertesacker, trompe Ospina (0-1, 38e). Contre toute attente, Monaco mène la danse à la pause.

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Le club princier, auteur d'un match admirable, se doit de rester concentré à la reprise, alors qu'Arsenal se jette à nouveau à l'attaque. Au bout de quelques secondes, Sanchez sonne la charge et délivre un caviar pour Giroud, qui ne parvient pas à cadrer (46e). L'ASM subit, mais va savoir profiter de sa première opportunité de contre : servi par Fabinho en profondeur, Martial fixe le dernier défenseur et envoie Berbatov face au but, lequel ne manque pas sa chance (0-2, 53e). Piqué au vif, Arsenal réagit, et Giroud (57e) et Welbeck (65e) de passer près du but. Les Monégasques, bien qu'appliqués, finiront par craquer sur un but splendide de Chamberlain (1-2, 90e+1). Pas de quoi atténuer la sensation, d'autant que Ferreira-Carrasco ira par la suite concrétiser un nouveau contre (1-3, 90e+4). Auteur d'une performance incroyable, Monaco a plus qu'un pied en quarts de finale.

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L'homme du match : Geoffrey Kondogbia (8,5) : quel match extraordinaire ! Au four de la défense et au moulin de la relance, il a fait voler en éclats une à une les attaques d'Arsenal d'une patte autoritaire déconcertante (23e, 28e, 36e, 59e). A même réussi à réduire un excellent Cazorla au silence, c'est dire ! Et si tout cela ne suffisait pas, il s'offre une ouverture du score qui allait changer radicalement la tournure des événements, sur une frappe contrée par Mertesacker (38e). Le niveau international, tout simplement.

Arsenal :

  • Ospina (4) : soirée frustrante pour le portier colombien. Pris à contrepied par la déviation de Mertesacker (38e) et délaissé par sa défense devant Berbatov (53e) puis Carrasco (90e+4), l'ancien Niçois n'a rien pu faire sur les buts monégasques... Et pas grand-chose d'autre en parallèle, si ce n'est une intervention devant Martial (61e). Frustrant, c'est le mot.

  • Bellerin (3,5) : le jeune latéral n'a pas été à son aise sur la rencontre. Laxiste au marquage et régulièrement débordé par Martial, dont la technique et la vitesse l'ont mis en difficulté, l'Espagnol n'a pas pesé non plus offensivement, lui qui est rarement monté et a mal assuré ses centres à l'image de cette transmission ratée (35e).

  • Mertesacker (3) : sale soirée pour le capitaine des Gunners, emprunté sur l'ensemble de la rencontre et impliqué sur les deux buts adverses. Entre un contre malheureux sur la frappe de Kondogbia qui a dupé Ospina (38e) et le fait qu'il ait lâché Martial au marquage pour lui permettre de filer au but (53e), ses erreurs ont coûté cher.

  • Koscielny (3,5) : à l'instar de son acolyte de défense centrale, l'international français a vécu une soirée difficile. Auteur de relances approximatives qui auraient pu coûter cher (70e), jamais rassurant, il fut aussi fautif sur le dernier but encaissé par les siens, en perdant son duel face à Bernardo Silva, qui a eu le loisir de servir Ferreira-Carrasco par la suite.

  • Gibbs (5,5) : sans aucun doute le meilleur défenseur londonien de la soirée. S'il n'a pas toujours été impeccable derrière, il a limité la casse et s'est démené dans son couloir pour effectuer de bons retours comme apporter son aide offensivement. On a en effet pu noter quelques bonnes incursions de sa part dans le camp adverse (9e).

  • Coquelin (5,5) : régulièrement prêté depuis le début de son expérience londonienne, le milieu français a récemment su se faire une place dans l'effectif des Gunners. Aligné d'entrée sur les huit dernières rencontres de son club, il glanait ce soir sa première titularisation en LdC. Et il n'a pas démérité. S'il a parfois fait preuve d'excès d'engagement, il s'est fendu de quelques bonnes percées et a régalé le public de quelques ouvertures lumineuses, tant pour aérer le jeu que lancer ses partenaires offensifs (2e, 37e, 53e). Remplacé par Oxlade-Chamberlain (68e), qui a relancé les Gunners avec son but magnifique (90e+1).

  • Cazorla (7) : le meilleur gunner. Il a illuminé l'entrejeu de sa classe, faisant régulièrement la différence de par ses transmissions ou percées balle au pied. Si son potentiel a été limité par l'activité d'un Kondogbia, on avait toujours l'impression qu'il pouvait se passer quelque chose avec le cuir en sa possession. Remplacé par Rosicky (82e).

  • Sanchez (6) : le Chilien a été le dynamiteur attitré d'Arsenal. Mais il a davantage brillé par intermittence que pesé sur la durée. On retiendra ses deux tentatives passées près du cadre ou ayant contraint Subasic à la parade (33e, 57e), ou ce caviar pour Giroud après un grand pont sur Abdennour (46e). Dangereux, sans être décisif.

  • Özil (2,5) : en un mot, invisible. Le milieu offensif allemand n'a assuré aucune de ses passes dans la zone de décision, et ne s'est surtout absolument pas démené, offensivement comme défensivement. Nonchalant et inefficace.

  • Welbeck (3,5) : l'avant-centre anglais n'a pas lésiné sur les efforts en termes d'appels. Mais il a cruellement manqué de réussite, de sa première tentative (2e) à cette frappe face au but laissé vide par Subasic, mais contrée par Walcott (65e). Arsenal était en quête d'efficacité offensive, l'ancien de MU ne l'a pas aidé.

  • Giroud (3) : si les Gunners n'ont pas eu de réussite face au but, l'international français est le symbole du manque de réalisme. Il a raté tout ce qu'il a entrepris, entre des têtes sur coups de pieds arrêtés (24e, 52e), et des frappes à bout portant (37e, 46e, 57e)... Décevant. Remplacé par Walcott (60e).

Monaco :

  • Subasic (7,5) : si Monaco a réalisé un si bon résultat sur la pelouse de l'Emirates Stadium, il le doit en partie à son gardien. Après avoir semblé fébrile dans sa communication avec Wallace (9e) et hésitant dans les airs (15e), il a dissipé tous les doutes en captant cette frappe de Koscielny (31e), en repoussant celles de Sanchez (58e) et Walcott (63e) et en se montrant impérial dans sa boite (45e+1). Ne pouvait rien sur la réduction du score d'Oxlade-Chamberlain (90e+1).

  • Touré (6,5) : sur le papier, il aurait du vivre l'enfer. La rapidité d'Arsenal sur les côtés aurait pu lui être fatale. Seulement voilà, après avoir vécu 20 premières minutes compliquées, il a pris la mesure de ses vis-à-vis pour verrouiller peu à peu son couloir. De telle sorte qu'Arsenal a fini par essentiellement procéder dans l'axe où la charnière monégasque était parée à tout stopper.

  • Wallace (7) : s'il commettait en préambule une main dans la surface dans un duel avec Özil que l'arbitre ne sanctionnait pas (10e), il allait derrière remporter tous ses duels (40e), repousser systématiquement le danger (26e, 36e) et bouger ses adversaires. Des relances propres, de la rigueur : une assurance tous risques.

  • Abdennour (7,5) : si l'on peut reconnaître le gros match de son acolyte de la charnière monégasque, on ne peut être qu'en admiration devant son propre match. L'international tunisien (25 ans) s'est mué en un véritable roc pendant 90 minutes. Une pléiade d'interventions toutes très justes (3e, 5e) ainsi qu'un apport offensif non négligeable (22e).

  • Echiejile (6,5) : à l'image de son homologue du couloir droit, la soirée aurait du tourner au cauchemar. Seulement la solidarité rouge-et-blanche sans oublier sa propre performance ont mis à mal ce scenario préliminaire. N'a jamais laissé un centimètre de terrain à Welbeck, quitte à le tacler à retardement et ainsi être averti (45e). Très sérieux.

  • Fabinho (7) : aligné dans un rôle plutôt inhabituel de numéro 6, il s'est très bien acquitté de sa mission. Toujours aussi bon à la récupération, il a travaillé sa relance, de telle manière à trouver parfaitement Martial dans le dos de la défense des Gunners pour offrir le but du 2-0 à Berbatov (52e). Particulièrement solide le reste du temps.

  • Moutinho (7,5) : le maître à jouer portugais a livré un très gros match. Toujours aussi précis et appliqué dans ses transmissions, il n'a eu de cesse de créer et trouver les espaces malgré un peu de déchet inhérent à ce genre de match (15e, 32e). Deux tentatives audacieuses non cadrées (35e, 62e) ainsi qu'une passe décisive pour Kondogbia (38e). Que lui demander de plus ?

  • Kondogbia (8,5) : voir ci-dessus.

  • Dirar (6,5) : il n'a pas autant pesé que d'autres de ses coéquipiers. Il faut dire que bon nombre d'entre eux ont littéralement fait exploser leur niveau de jeu. Pourtant il s'est appliqué à bien défendre (5e), s'est montré important dans les remontées de balle et dans la conservation. Remplacé par Kurzawa (82e) qui apportait sa pierre à l'édifice avec une belle agressivité.

  • Martial (7) : lui aussi a connu une entame particulièrement compliquée, le temps de prendre ses marques et jauger ses adversaires. Puis il a appris à temporiser ou provoquer lorsqu'il le fallait, multipliant les appels dans le dos de la défense londonienne. Jusqu'à cette superbe ouverture de Fabinho qu'il transformait en passe décisive pour Berbatov (52e). Remplacé par Silva (84e) qui, sitôt rentré, lançait Ferreira-Carrasco pour le but du 3-1 (90e+4).

  • Berbatov (7) : le Bulgare n'a pas ménagé sa peine pour permettre à Monaco de ramener une victoire quasiment inespérée de Londres. Après avoir joué dans son traditionnel registre dos au but, il est redescendu plus bas pour participer à l'effort de guerre. Parfaitement décalé par Martial pour doubler la mise face à Ospina (52e). Remplacé par Ferreira-Carrasco (75e) qui inscrivait le but du 3-1 sur une frappe croisée tout à fait imparable.

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