Bastia - PSG : les notes du match

Après leur nette qualification en Coupe de France aux dépens de Montpellier, les joueurs du PSG retrouvaient, ce week-end, le chemin des terrains de Ligue 1. Et ce samedi, les hommes de la Capitale se déplaçaient en Corse pour y affronter le SC Bastia. Tout commençait parfaitement pour les joueurs de Laurent Blanc. Grâce à une ouverture somptueuse de Cabaye, Lucas partait seul au but et lobait Areola, qui avait déserté sa ligne (0-1, 9e).

Et les Parisiens ne comptaient pas s'arrêter là. Matuidi récupérait un ballon dans les pieds bastiais avant de servir Pastore qui transmettait à Rabiot en tombant. Le jeune milieu de terrain français transformait l'offrande (0-2, 20e). Le score allait encore évoluer. Grégory van der Wiel, coupable d'une faute de mains, concédait un penalty que transformé Boudebouz. Le joueur algérien réduisait l'écart entre les deux équipes (1-2, 32e). Les Corses ne lâchaient rien et sur un corner de Boudebouz, Modesto claquait une tête rageuse qui remettait les deux équipes à égalité (2-2, 45e). Le score n'allait pas en rester là et Furiani allait assister à un éclair de génie.

A la retombée d'un corner, Julian Palmieri décidait de reprendre un ballon aérien de volée. Le latéral Corse catapultait le cuir au fond des cages de Nicolas Douchez, impuissant face à la précision du coup de patte du Bastiais (3-2, 56e). Les Parisiens réagissaient. Sur un coup franc de Lucas, Thiago Silva coupait la trajectoire du ballon, mais la sphère heurtait la barre transversale (70e). Cela faisait deux ans que Paris n'avait pas encaissé trois buts dans un match de Ligue 1. Et ils allaient bientôt en encaisser un quatrième lorsque Palmieri s'offrait un doublé (4-2, 90e). Héroïques, les Corses faisaient plier l'ogre parisien devant un public conquis.

Bastia :

• Areola (5) : le Titi du PSG retrouvait donc son ancien club et cela lui restera en travers de la gorge. Pas très bien placé sur le premier but de Lucas (10e), il ne pourra sauver son équipe sur le deuxième but de son ami, Rabiot (20e). Frustrant.

• Cioni (5,5) : auteur d’un croc en jambes sur Pastore, il a mis du temps à rentrer dans sa partie et de prendre l’ampleur de la situation. La rédemption interviendra peu avant la mi-temps, où il est à l’origine, avec son centre, du pénalty accordé aux Bastiais.

• Squilacci (4,5) : la prestation de l’ancien compère de Gaël Givet à Monaco est catastrophique. Pas rassurant dans son replacement, des relances approximatives, dépassé par les attaquants. Il perd le ballon sur le but de Rabiot (20e). Dur pour un défenseur de son calibre, même s’il a apporté son expérience dans les derniers instants pour préserver les siens.

• Modesto (6) : systématiquement en retard en début de match, il est l’auteur de l’égalisation corse par une tête, juste avant la mi-temps. Pas un match de grande qualité mais quel engagement et quel courage...

• Marange (5) : comme Squilacci, il fut débordé et très en difficulté devant les avants franciliens. Heureusement pour lui, ces bavures seront oubliées grâce à l’héroïsme de ses coéquipiers, remontant la pente en allant l’emporter.

• Palmieri (7) : les semaines se répètent. Chaque adversaire direct de Lucas Moura fait les frais des qualités du joueur brésilien. Palmieri élargira la liste. Alors, si défensivement il a peiné, ce fut tout autre offensivement. Doté d’un redoutable pied gauche, il a apporté plusieurs fois le danger dans la surface jusqu’à donner l’avantage d’une reprise du pied droit dans la lucarne (56e) avant d'ajouter le quatrième d'une reprise du gauche (89e).

• Cahuzac (7) : il n’est pas du genre à lâcher. Auteur de la récupération rageuse devant Rabiot, il amorça la révolte et le renouveau du Sporting. Le point d’appui recherché par ses coéquipiers lorsqu’il y en avait besoin. Inusable.

• Romaric (5) : l’ex-international ivoirien a passé la plupart de son temps à râler auprès des adversaires et de l’arbitre. Dommage pour un joueur qui apporte énormément habituellement. Remplacé par Keita (63e), auteur d'une passe décisive.

• Gillet (5,5) : une prestation neutre pour le Belge de 30 ans. Devant un Pastore moins bon, il s’est simplement contenté de faire le pressing, d’harceler les milieux et de ne pas prendre de risque.

• Boudebouz (6) : positionné à la pointe de l’attaque, pas forcément habituel pour lui, il n’a pas démérité. Par moment un peu brouillon dans ses prises de balles, il s’est relancé grâce à ce pénalty (32e).

• Maboulou (6) : a la volonté de provoquer l’arrière garde parisienne par ses dribbles. Comme Boudebouz il n’occupait pas son meilleur poste, cependant il a assuré dans son rôle. Convaincant. Remplacé parPaybernes (86e).

PSG :

• Douchez (4) : s'il ne peut rien sur le premier but bastiais, il aurait certainement pu faire mieux sur le second. Le troisième est un éclair génie inarrêtable. Et il est fusillé à bout portant sur le quatrième. Le gardien de but parisien a réalisé quelques sorties dans les pieds des attaquants bastiais. Un match correct.

• van der Wiel (5,5) : le latéral droit du PSG a livré une copie assez mitigée. Capable de centre millimétrés, il a aussi perdu bon nombre de ballons. Pour autant, il s'est rattrapé par un bon repli défensif. Un match correct.

• Thiago Silva (5) : s'il a œuvré pour défendre sa cage, le défenseur brésilien du PSG s'est retrouvé souvent très seul. En patron de sa ligne défensive, il a récupéré le plus de ballon côté francilien (24). Au niveau de la relance, il s'est montré plutôt propre. Un match correct en dépit des quatre buts encaissés.

• David Luiz (4,5) : techniquement à l'aise, il a parfois manqué d'un peu de rigueur face à son vis à vis, à l'image du quatrième but bastiais où Palmieri passe entre la charnière francilienne. S'il a souvent dégagé sa défense, il s'est berné à plusieurs reprises.

• Maxwell (4) : s'il s'est montré parfois à son avantage derrière et s'il a récupéré quelques ballons importants (15), Maxwell n'a pas fait le match de sa vie offensivement. Un match contrasté.

• Matuidi (5) : il récupère le ballon sur le second but parisien, le reste de la prestation du relayeur parisien était plutôt satisfaisante. Précis dans ses transmissions, il a tout de même perdu des duels dans l'entrejeu. Remplacé par Bahebeck (59e).

• Cabaye (5) : le milieu de terrain français nous a gratifié d'une passe décisive de toute beauté pour Lucas (9e). Pour autant, il ne s'est pas tellement montré brillant par la suite, perdant bon nombre de ballons (13). Il a dû céder sa place à Verratti (54e)

• Rabiot (4,5) : capable du meilleur comme du pire aujourd'hui. Un temps en grandes difficultés dans ses transmissions, le jeune milieu de terrain parisien s'est bien repris ensuite, multipliant les interventions défensives (10). Toutefois, il a perdu un nombre de ballon trop élevé pour un milieu de terrain (21).

• Lucas (6) : le virevoltant brésilien a profité de la sortie hasardeuse d'Areola pour inscrire un superbe lob et ajouter une unité à son compteur de buts en Ligue 1 (6). Puis, il fut bien plus en retrait. Sur toute la rencontre, il demeurera l'homme le plus dangereux côté parisien.

• Pastore (4,5) : s'il est à l'origine, sans vraiment l'avoir voulu, du but de Rabiot, Javier Pastore n'a pas brillé cet après-midi. Brouillon, le joueur de côté a perdu de nombreux ballons. Un match à oublier pour El Flaco.

• Ibrahimovic (3,5) : le géant suédois n'était que l'ombre de lui même sur la pelouse corse cet après-midi. Le numéro 10 du PSG a perdu un nombre important de ballons, à cause de dribles présomptueux ou de contrôles mal négociés. Pas dans le rythme, il n'aura cadré qu'une frappe, sans danger pour le portier Corse.