Borussia Dortmund - Bayern Munich : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
BV Borussia 09 Dortmund Pierre-Emerick Aubameyang @Maxppp

Le Borussia Dortmund a dominé en Supercoupe d'Allemagne un Bayern Munich indigne de son rang (2-0) grâce à des réalisations de Mkhitaryan et Aubameyang.

Véritable classique du championnat allemand, le Borussia Dortmund et le Bayern Munich croisaient déjà le fer ce mercredi lors de la Supercoupe d'Allemagne pour inaugurer la saison 2014/2015 de l'autre côte du Rhin. Finalistes de la dernière Coupe d'Allemagne, premier et deuxième de Bundesliga la saison passée, finalistes de la Ligue des Champions 2012/2013 et déjà face à face l'an dernier dans la même épreuve, les formations de la Ruhr et de la Bavière se disputaient le premier trophée de la saison. Privés d'un certain nombre de stars, de Ribéry, Robben et Schweinsteiger d'une part, de Weidenfeller, Hummels, Gundogan et Reus d'autre part : l'occasion était belle d'assister aux premiers pas de Sebastian Rode et Robert Lewandowski sous le maillot du Bayern en compétition officielle - sacré pied de nez, au Signal Iduna Park - tout comme ceux de Ciro Immobile côté jaune-et-noir, Adrian Ramos débutant sur le banc.

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Les Munichois réalisaient la meilleure entame, se montrant résolus à aller vite de l'avant dans un 3-4-3 flambant neuf. Le milieu de terrain du Borussia était forcé de se resserrer pour couper les trajectoires de passes adverses et isoler le porteur du ballon. De quoi dégager de l'espace sur les ailes que les Bavarois tentaient d'exploiter. Le déchet dans le jeu des Marsupiaux ne leur permettait pas de développer de longues séquences de jeu et conduisait donc les hommes de Jürgen Klopp à utiliser un jeu direct et vertical. De quoi permettre à Kirch de prendre sa chance dans la surface après un bon une-deux forçant Neuer à intervenir (17e). Ce dernier avait déjà sauvé le cuir sur sa ligne, suite à une mauvaise remise de Martinez (15e). Le portier allemand était en revanche impuissant lorsque Mkhitaryan partait balle au pied dans l'axe et profitait d'une approximation d'Alaba pour ouvrir le score d'une jolie frappe à l'entrée de la surface (1-0, 23e).

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Les soucis continuaient pour le Bayern, contrarié dans son organisation et agressé à la relance, dont le jeu s'en ressentait. À la demi-heure de jeu, Javi Martinez se frottait à Marcel Schmelzer dans la surface. Sauf que le ciseau de l'Espagnol lui valait une sortie sur civière, son genou gauche le faisant souffrir. Dante devait donc le remplacer (29e), et Pep Guardiola de sortir la tête des mauvais jours. D'autant que si Dortmund n'apportait que sporadiquement le danger aux abords de la surface, Aubameyang centrant pour les grosses frappes de Hofmann puis Kehl (44e), le Bayern peinait à ressortir proprement le ballon de sa moitié de terrain. La pause arrivait à point nommé pour tenter de resserrer les boulons et envisager un retour, au moins au score sinon dans le jeu.

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Les intentions étaient meilleures au retour des vestiaires, et Lewandowski d'aller défier Langerak en face à face dès la reprise (46e). Il incomberait à lui seul d'animer le front de l'attaque du Bayern désormais avec la sortie de Müller pour Lahm durant la mi-temps. Le changement n'était pas franchement notable et Götze faisait son entrée sous les sifflets du Signal Iduna Park (60e). Pas de quoi inverser la tendance puisque Piszczek s'arrachait côté droit et distillait un amour de centre pour Aubameyang qui doublait la mise de la tête malgré le retour de Boateng (2-0, 62e). Le Gabonais était remplacé immédiatement pour permettre à Adrian Ramos de fouler pour la première fois sa nouvelle pelouse. La fin de match était décousue et seul ce coup-franc d'Alaba faisait frémir un stade (81e) qui allait chavirer de bonheur au coup de sifflet final au moment de célébrer le premier titre de la saison du BvB.

L'homme du match : Pierre-Emerick Aubameyang (7,5) : insaisissable tout au long du match, il a beaucoup pris sa chance (6e, 26e) sans oublier de centrer à foison avec des résultats divers (15e, 19e, 44e) pour finir par un joli but de la tête (62e). Remplacé par Ramos (63e) qui n'a pas vraiment eu le temps d'exister, notamment face au tardif réveil bavarois.

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Borussia Dortmund :

  • Langerak (6,5) : le portier remplaçant de Roman Weidenfeller a fait du bon boulot. Alerté chaudement au début de chaque mi-temps, il s'interposait devant Shaqiri (3e) et Lewandowski (46e) pour garder sa cage inviolée. Il n'aura pas grand-chose d'autre à faire tout au long du match en raison du bon pressing imprimé par ses coéquipiers. Vigilant devant ce bon coup-franc d'Alaba en fin de match (81e).

  • Piszczek (7) : un match de haute volée, même si on ne peut pas dire que l'adversaire ait montré son meilleur visage. Qu'importe. Rigoureux devant Shaqiri qu'il a maitrisé (22e, 28e), il a également dissuadé Lewandowski de venir de son côté (21e) avant de distiller un amour de centre en bout de course pour offrir le deuxième but à Aubameyang (62e).

  • Sokratis (7,5) : s'il n'a pas fait partie des pires grecs lors du Mondial, il a même été l'un des meilleurs joueurs de Dortmund mercredi. Son sens de l'anticipation (15e), la qualité de sa relance (8e, 36e) et son placement ont éteint des Müller et Lewandowski méconnaissables (34e). De bon augure pour la saison à venir, d'autant plus quand il sera associé à ses solides compères Hummels et Subotic.

  • Ginter (4,5) : un début de match où il s'est montré assez attentiste, sans être foncièrement mauvais, même si ses passes vers l'avant n'étaient pas toujours des plus assurées (17e). Fréquemment présent dans la surface sur les corners de son équipe, il cadrait une tête en imposant son grand gabarit (22e). Malgré tout encourageant.

  • Schmelzer (5) : une première mi-temps moyenne lors de laquelle il a plutôt bien tenu le choc défensivement (13e) sans oublier de monter (16e) sans pour autant distiller de bons ballons une fois aux avant-postes. Remplacé par Durm (5,5) (45e) qui se montrait plutôt en jambes, auréolé de son statut de champion du monde. En place derrière, il n'a pas hésité à prendre son couloir. Vigilant, il n'a jamais été pris à défaut.

  • Kehl (6,5) : pour sa dernière avec le brassard de capitaine en attendant le retour d'Hummels, le milieu défensif du BvB s'est montré intraitable à la récupération ainsi qu'au moment de se replier juste devant ses centraux. Offensivement, il s'offrait un une-deux dans la surface du Bayern et de jolies frappes, plutôt puissantes, qui ont inquiété Neuer (41, 44e).

  • Kirch (6,5) : s'il a perdu un ballon qui aurait pu conduire à l'ouverture du score du Bayern (21e), il s'est surtout mis en évidence sur cette frappe concluant un joli mouvement collectif (17e). Du sérieux le reste du temps pour une prestation des plus honnêtes. Remplacé par Bender (84e).

  • Hofmann (6) : très régulièrement présent aux avant-postes, il n'a pas délaissé sa besogne défensive. Des frappes intéressantes (33e, 44e), du combat dans l'entrejeu et un état d'esprit conquérant qui aura de quoi réjouir ses supporters. Tous les feux sont au vert pour le milieu de terrain de 22 ans.

  • Mkhitaryan (7) : après avoir livré un début de match où il n'a pas pesé le moins du monde offensivement, il est monté en puissance en provoquant plusieurs fautes dans la moitié de terrain adverse (16e). Ouvrait le score au terme d'un mouvement qu'il avait lui-même initié (23e). Des frappes dévissées (45e+1, 50e) également à mettre à son actif.

  • Aubameyang (7,5) : voir ci-dessus.

  • Immobile (5) : une première plus que mitigée pour le nouveau numéro 9 du Borussia Dortmund. Une envie indéniable, concrétisée par cette frappe instinctive qui filait tout près du poteau de Neuer (10e). Mais un manque de présence dans les espaces ou de poids dos au but. Pas de quoi contrarier un Jürgen Klopp qui l'a maintenu sur le terrain jusqu'au bout.

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Bayern Munich :

  • Neuer (7) : le seul joueur du Bayern Munich à avoir véritablement tenu son rang. Certes, le dernier rempart a encaissé deux buts et n'a pu empêcher la déroute des siens. Mais le portier a longtemps repoussé l'échéance, avec à la clé quelques quelques bonnes parades (15e, 17e, 44e). Insuffisant néanmoins pour sauver son équipe.

  • Boateng (3) : le défenseur central a, comme la plupart de ses partenaires de jeu, connu un véritable calvaire cet après-midi. Régulièrement dépassé, il a très souvent été pris de court, incapable de contenir les assauts du BvB. En retard sur le deuxième but signé Aubameyang, l'ancien joueur de Manchester City a coulé.

  • Martinez (non noté) : match compliqué pour l'ancien de l'Athletic Bilbao. Une passe en retrait pour Neuer qui aurait pu se transformer en CSC gag (15e) et une blessure plus tard, le défenseur central a finalement dû quitter le pré sans briller. Remplacé à la 31ème minute par Dante (5,5). Le chevelu brésilien a sauvé les apparences, étant l'un des rares à se montrer à un niveau décent dans cette rencontre.

  • Alaba (4) : l'Autrichien, si brillant la saison dernière, est apparu bien loin de son meilleur niveau cet après-midi. Régulièrement pris de court dans la défense à trois mise en place par Guardiola, l'habituel latéral gauche a souffert. A tout de même montré sa qualité technique, à l'image de ce coup-franc détourné du bout des gants par Langerak (81e).

  • Rode (6,5) : recrue estivale, l'ancien pensionnaire de l'Eintracht Francfort s'est semble-t-il bien intégré à l'équipe bavaroise. S'il n'a certainement pas réalisé le meilleur match de sa carrière, il s'est tout de même bien battu dans l'entrejeu, avec quelques bons retours ayant empêché le BvB de se créer davantage d'occasions. Dans un naufrage collectif, l'une des rares éclaircies.

  • Hojbjerg (4) : match discret de la part du jeune espoir franco-danois. Pierre-Émile, le bien nommé, n'a pas franchement pesé sur les débats dans cette partie, malgré quelques passes bien senties, permettant de fluidifier quelque peu le jeu bavarois. Remplacé par Götze (60e), conspué par un Signal Iduna Park n'ayant pas oublié son départ du club...

  • Gaudino (6) : l'une des rares petites satisfactions pour Pep Guardiola. Le maître à jouer a fait preuve de culot, n'hésitant pas à prendre le cuir avec autorité et faire parler ses qualités techniques évidentes. Si les siens ont coulé, l'espoir de 17 ans a été inspiré en phase offensive, même s'il s'est quelques fois oublié dangereusement en défense.

  • Bernat (4) : comme Rode ou bien encore Lewandowski, Bernat étrennait là sa première cape en match officiel sous le maillot du Bayern. L'ancien joueur du FC Valence ne s'est pas franchement rassuré, lui qui a comme la plupart de ses coéquipiers connu un match compliqué. S'il n'a pas commis d'erreurs majeures, l'Espagnol de 21 ans n'a pas apporté grand-chose de positif non plus. Des débuts timides...

  • Shaqiri (4,5) : de l'envie, le petit gabarit suisse en avait certainement, lui qui a très souvent percuté, provoqué, et tenté d'apporter le danger. Là-dessus, rien à lui reprocher. En revanche, ses percées ont rarement débouché sur du concret, lui qui a péché dans le dernier geste, faisant le mauvais choix au moment décisif.

  • Müller (2) : on l'a quitté rayonnant à la Coupe du Monde, on l'a retrouvé aux abonnés absents ce mercredi. Incapable de faire la moindre différence, l'attaquant de la Mannschaft n'a strictement rien pu faire, ne faisant aucune différence face aux défenseurs du Borussia Dortmund. Remplacé à la pause Lahm (5). Brassard au bras, celui qui a pris récemment sa retraite internationale a fait ce qu'il a pu pour redresser la barre dans l'entrejeu.

  • Lewandowski (3) : en pointe, l'avant-centre polonais était attendu, lui qui affrontait pour la première fois ses anciens coéquipiers du Borussia Dortmund. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ses adversaires l'ont parfaitement contenu, lui qui n'a jamais existé, muselé parfaitement. A perdu son face à face devant Langerak (46e).

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