C’est comment supporter le PSG à l’autre bout du monde ?
S'il espère séduire encore plus de supporters à travers le monde entier, le Paris Saint-Germain peut compter sur le relais de ses antennes basées aux Etats-Unis, dont celle de Los Angeles. Rencontre avec le PSG Fan Club de LA.
Quinzième club le plus influent du monde sur les réseaux sociaux, le Paris Saint-Germain n’entend pas se satisfaire de sa seule notoriété en France. Bien décidés à imposer la marque PSG aux quatre coins du monde et à séduire le plus grand nombre de supporters internationaux, le club de la capitale compte sur sa tournée américaine pour remplir cet objectif. Pour ce faire, les Franciliens comptent sur le développement de leurs « Fans Club », des associations regroupant des supporters français vivant à l’étranger et d’autres de nationalités différentes. Aux Etats-Unis, Paris dispose d’une antenne à New York et une autre à Los Angeles. Arrivés à leur hôtel californien ce jeudi 21 juillet à 14h30, les hommes d’Unai Emery étaient attendus par les membres du PSG Fan Club de Los Angeles. Une dizaine de partisans étaient présente et n’a pas hésité à entonner le fameux « Ici c’est Paris » au moment où leurs protégés descendaient du bus.
Le prix du maillot du PSG intrigue
Un accueil chaleureux récompensé par une séance d’autographes à laquelle se sont prêtés Hatem Ben Arfa, David Luiz, Thomas Meunier ou encore Edinson Cavani. Un échantillon que les Rouge-et-Bleu espèrent voir grossier les jours de match face à l’Inter Milan, Leicester et surtout au Real Madrid. Mais qui sont justement ces fans parisiens ? Interrogé par nos soins, le président du PSG Fan Club de Los Angeles, Jérémy Da, a fait les présentations. « Le Club a été officiellement créé en juin 2014 avant que je vienne sur Los Angeles. Mais entre-temps j'ai eu des jumeaux, du coup ça a calmé l'activité de la page officielle (rires). Tout s'est accéléré quand le Paris Saint-Germain est venu ici il y a un peu plus d'un an. Je me suis activé avec l'aide de quelqu'un de Los Angeles qui est membre du Club des 300 (club de fans du PSG, ndlr). On a monté le truc ensemble. On a aussi connu Antoine. Lui et moi faisons déjà partie du fan club de New York. On s'est divisé les tâches. Nous sommes les trois membres fondateurs de l'association. » Une association comptant aujourd’hui une cinquantaine de membres.
Partis de pas grand-chose, les trois supporters ont tout de même dû se mettre d’accord avec les dirigeants du club pour formaliser l’acte de naissance de l’antenne californienne. « On a plusieurs contacts au club. Ils cherchaient déjà quelqu'un pour Los Angeles. Ça s'est passé parfaitement. Ils n'ont pas mis très longtemps avant de nous accorder le statut de fan club officiel. Deux, trois mois peut-être. Il fallait qu'on se mette d'accord sur le logo que nous avons créé. Une fois que ça a été validé, c'était bon. » Forcément heureux d’avoir été l’un des pionniers parisiens dans l’ouest américain, le fan club se réjouit de voir augmenter peu à peu son nombre de membre. Une joie teintée toutefois d’un petit bémol. « La popularité du club grandit vraiment, même s'il y a beaucoup de travail à faire. On ne voit pas beaucoup de maillots par exemple. Le prix des maillots va être essentiel. Je ne sais pas à quel prix ils vont le vendre. Je trouve que le sport est saturé ici aux Etats-Unis avec la NBA (basketball), la MLB (baseball), la NFL (football américain). Donc pour rentrer dans ce marché, il faut se positionner. Je pense que le PSG veut qu'on voie son maillot. » Le message est passé.
Laurent Blanc pas regretté
Supporter le PSG à plus de 9000 kilomètres du Parc des Princes n’est cependant pas facile tous les jours. En effet, avec neuf heures de moins qu’à Paris, il n’est pas toujours aisé de s’organiser pour suivre un match de leur équipe de cœur. « On se réunit dans un endroit qui s'appelle le Britannia à Santa Monica. On a des tarifs préférentiels pour nos membres et c'est un endroit à côté de la plage. C'est très cool. BeIN Sports USA couvre toute la Ligue 1 ici, c'est l'essentiel pour voir les matches et que les gens viennent à notre QG. On a de plus en plus de membre. Pour le quart de finale (de Ligue des Champions) contre Manchester City, on était une centaine. Ce n’est pas compliqué pour les matches de 21h parce qu'il est midi ici. Les bars sont ouverts et ils sont d'ailleurs plutôt contents parce qu'à cette heure, il n'y a pas beaucoup de gens qui squattent leur bar (rires). Ceci dit, quand on aura des matches à 17h en France, pour nous ça va faire du 7h-8h du matin, ça va être un peu plus difficile. » Mais pas impossible.
Prêt à se lever tôt pour regarder le PSG, les supporters angelinos ont, comme leurs homologues hexagonaux, hâte de voir le nouveau visage d’un champion de France orphelin de Zlatan Ibrahimovic. Un départ qui n’a cependant pas trop affecté le moral des troupes. « Non pas plus que ça. Ibra, c'est un joueur magique, irremplaçable. Il n'y a qu'un Ibra. Maintenant, le recrutement a été énorme, surtout avec Unai Emery. C'est ce qu'il nous fallait. On a misé gros sur le coach. Il a gagné trois fois l'Europa League, c'est quand même lourd ! » Vainqueur de onze titres lors de son passage au PSG, Laurent Blanc appréciera. Mais peu importe, le Cévenol n’a pas vraiment été regretté. « Non, personnellement pas tout. Il a eu sa chance comme les autres, il a raté trois fois (la qualification pour les demi-finales de la Ligue des Champions) », poursuit Da, avant qu’un autre fan parisien n’ajoute : « Il a surtout raté la dernière (contre Manchester City, ndlr). Il a raté alors qu'on avait le plus de chances de passer. » C’est dit !
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