Ces anciennes légendes qui galèrent sur le banc

4 janvier 2016. Zinedine Zidane est officiellement nommé entraîneur principal du Real Madrid en lieu et place de Rafael Benitez. Un choix osé pour beaucoup puisque l'ancien numéro 10 de l'équipe de France était jugé encore trop peu expérimenté. En effet, son expérience se résumait à un rôle d'adjoint de Carlo Ancelotti puis à un poste d'entraîneur du Castilla durant un an et demi. Le voir à la tête de l'une des meilleures équipes du monde si rapidement suscitait de la curiosité mais surtout pas mal de pessimisme. Mais finalement, Zidane a démontré en quelques mois que le costume n'était pas trop grand pour lui. En même pas une année, il a gagné la onzième Ligue des Champions du Real Madrid et la Supercoupe d'Europe. Son équipe est invaincue en Liga depuis le 27 février dernier. Elle s'est d'ailleurs imposée 3 à 0 ce week-end face à l'Atlético Madrid. Celui qui est nommé parmi les prétendants au titre d'entraîneur de l'année prouve que l'on peut réussir sur le terrain comme sur le banc. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde. D'autres anciennes légendes du ballon rond peinent ou ont peiné en tant qu'entraîneur.

Henrik Larsson : bien avant Ibra, la Suède a vibré pour Larsson. L'attaquant a notamment brillé au Celtic Glagow (5 fois meilleur buteur du championnat d'Ecosse, Soulier d'Or Européen en 2001) et a porté le maillot du Barça, où il a gagné la Ligue des Champions en 2006. Le Suédois aux 106 sélections a terminé sa carrière à Helsingborg en 2009. Cette année-là, il a débuté sa carrière de coach au Landskrona BoIS. «Je suis très flatté par cette opportunité bien que je n'ai aucune expérience en qualité d'entraîneur. Je sais que le challenge sera difficile». En place entre 2009 et 2012 puis adjoint en 2013 au Högaborgs BK, il a coaché au Falkenbergs FF (2013-2014). Une équipe dont il a assuré le maintien en élite malgré un budget faible. Puis il a filé à Helsingborg en 2014 : «Je n'ai pas hésité une seconde quand ils m'ont demandé de venir». Mais cette saison, son équipe a joué 30 matches : 8 victoires, 5 nuls et 17 défaites ! Elle s'est inclinée en barrage face à Halmstad (1-1, 1-2) et elle est reléguée en deuxième division. Malgré cet échec et la gronde des supporters, Henrik Larsson souhaiterait rester en poste.

Diego Maradona : El Pibe de Oro a marqué toute une génération. Vainqueur de la Coupe du Monde 86 avec le célèbre épisode de la "main de Dieu", il a été une légende au Napoli. Un joueur technique et charismatique dont les frasques ont fait parler. Passé par le Deportivo Mandiyu et par le Racing Club dans les années 90, il a vécu sa première grande expérience en tant que sélectionneur de l'Argentine en octobre 2008. Ses débuts ont été compliqués sur le terrain, avec la plus grosse défaite de l'histoire de l'Argentine face à la Bolivie (6-1), comme hors du terrain puisque ses relations avec la presse étaient tendues. Si la sélection argentine s'était qualifiée pour le Mondial 2010 et avait passé le premier tour sans encombre, son coaching et son style très offensif avaient été pointés du doigt suite à la correction face à l'Allemagne (4-0, 1/4 de finale). Remercié, Maradona a rebondi à Al-Wasl (2011) où faute de résultats il a été limogé en 2012. Depuis, plus rien pour celui dont le nom a été cité récemment pour prendre la sélection irakienne.

Jean-Pierre Papin : passé par l'OM ou encore le Milan AC, le Français a mené une belle carrière avec notamment un Ballon d'Or en 1991. Sa carrière terminée en juillet 2004 à l'âge de 40 ans, l'ancien attaquant des Bleus a enchaîné rapidement en devenant entraîneur du FC Bassin d'Arcachon (DH) qui est monté en CFA 2. Dans la foulée, il a été nommé entraîneur de Strasbourg avec l'objectif de faire remonter l'équipe en élite. Si sa mission est un succès, l'écurie alsacienne ne l'a pas conservé puisque JPP aurait négocié dans le dos du club avec le RC Lens, qui avait choisi Guy Roux avant de relancer Papin. Mais son expérience avec Lens a été un fiasco avec une 18e place et une descente en Ligue 2. Papin a sauté en fin de saison et a rebondi un an demi plus tard à Châteauroux (2009), sauvé lors de la dernière journée d'une relégation. Avec un bilan mitigé et une expérience ratée à Lens, JPP se consacre actuellement à une carrière de consultant.

Lothar Matthaüs : joueur emblématique du football allemand, le Ballon d'Or 90 a participé à 5 phases finales de Coupe du Monde en sélection ou a encore gagné 15 trophées en club avec le Bayern Munich (7 fois champion d'Allemagne). Une belle carrière achevée en 2000. Dans la foulée, il a officié en 2001 en devenant entraîneur du Rapid Vienne où il n'est resté qu'une seule saison. Son équipe avait terminé 8e sur 10, le plus mauvais rang de son histoire à l'époque. Après cet échec, il a rebondi au Partizan Belgrade où il a été sacré champion de Serbie. Malgré ce titre et une qualification en Champions League, l'Allemand a quitté son poste en décembre 2003. Il a enchaîné à la tête de la Hongrie. Mais il a échoué à qualifier la sélection au Mondial 2006 et il a été remercié en 2005. Passé par l'Atletico Paranaense, le Red Bull Salzbourg (adjoint) et le Maccabi Netanya, il a échoué de nouveau en tant que sélectionneur de la Bulgarie en 2010, qu'il n'a pas réussi à amener à l'Euro 2012. A 55 ans, sa carrière est au point mort.