Ces entraîneurs détestés dès leur intronisation

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Massimiliano Allegri @Maxppp

Fraichement intronisé sur le banc de touche de l'Olympique Lyonnais, Rudi Garcia a vivement fait réagir le microcosme rhodanien clairement opposé à sa nomination. Mais le Français n'est pas le seul à avoir vécu cette situation.

«J’ai eu une véritable connexion football avec lui. Nous parlons le même langage en termes de tactique et de jeu.» C'est par ces mots que le directeur sportif de l'Olympique Lyonnais, Juninho, a justifié le choix d'avoir engagé Rudi Garcia comme successeur de Sylvinho. Mais pour beaucoup, cette option ne passe pas, surtout chez les supporters rhodaniens. En plus du fait d'être l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille, les fans lyonnais n'ont jamais oublié les nombreux accrochages entre leur nouveau coach et leur club de coeur. Pour s'en rendre compte, il suffit de lire les milliers (près de 5000) de commentaires postés sous le tweet de l'annonce officielle ou alors les #GarciaDemission écrits sous le post annonçant le début de la conférence de presse de présentation du technicien.

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Une arrivée dans un contexte très tendu qui n'est cependant pas une première. Grand amateur de football italien depuis son passage à l'AS Roma, Rudi Garcia pourra toujours se servir de nombreux exemples. Durant l'été 2014, six mois après avoir été évincé de l'AC Milan, Massimiliano Allegri était recruté par la Juventus pour succéder à Antonio Conte. Un choix qui avait fortement énervé les tifosi bianconeri. La raison était simple : Allegri était trop estampillé Milan pour eux. Des centaines de supporters s'étaient d'ailleurs rendus au centre d'entraînement de la Vieille Dame pour faire part de leur mécontentement. Mais ce n'est pas tout.

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Les tweets de la femme d'Allegri, le doigt d'honneur de Sarri

La femme du technicien italien, Gloria Patrizi, avait également été accusée d'avoir signé des tweets anti Juve. De quoi l'obliger à sortir du silence pour rattraper le coup. « Je n’ai jamais fait ce tweet. La veille, j’ai fermé mon compte Twitter parce que quelqu’un s’est amusé à manipuler mes tweets et à diffuser des faux tweets dans lesquels la Juventus et ses dirigeants étaient attaqués. Ce sont des tweets que je n’ai jamais faits. » Toujours à la Juventus, mais plus récemment, Maurizio Sarri avait lui aussi agacé les supporters piémontais... et napolitains, ville où il est né, par ailleurs. Malgré son bref passage à Chelsea, Sarri est considéré comme un entraîneur fortement associé au Napoli. Un coach représentatif d'un technicien "antisystème" désireux de mettre un terme au règne bianconero. Un objectif qu'il n'a jamais su réaliser. À Naples, comme à Turin, l'arrivée de Sarri a donc beaucoup fait parler. Sans oublier l'histoire du fameux doigt d'honneur adressé par l'intéressé aux supporters de la Juve le 23 avril 2018 avant le choc face aux Partenopei.

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Plus récemment, c'est à Milan que les voix se sont élevées contre Stefano Pioli. Alors que les supporters rossoneri attendaient un entraîneur de renom pour succéder à Marco Giampaolo, c'est un ancien de l'Inter qui a débarqué. Pas de quoi enthousiasmer les foules, Pioli restant sur une piètre fin d'aventure avec la Fiorentina (viré en avril 2019) qui finira la saison à la seizième place. Ulcérés par les choix d'une direction qu'ils jugent largués, les inconditionnels milanais ont réussi à mettre le hastag #PioliOut en tendance mondiale sur les réseaux sociaux, alors que ce dernier n'avait toujours pas été officiellement annoncé ! Autre démonstration d'amour : juste après le limogeage de Giampaolo et l'annonce de la possible arrivée de Pioli, la Curva Sud (un groupe d'ultras du club) a publié un communiqué pour le moins incendiaire vis-à-vis des choix de la direction rossonera.

« Le temps est écoulé. (…) Chaque fois que nous pensons avoir touché le fond, la situation s'aggrave encore. (…) Nous avons soutenu le nouveau projet d’une équipe composée de jeunes joueurs, acceptant à contrecœur le fait qu’aucun grand joueur ne soit recruté, du moins pour le moment. Nous avons assisté à l’échec de la gestion de Giampaolo, un entraîneur qui était vivement désiré par la direction actuelle et jeté par la fenêtre après seulement trois mois de travail. » Pour démarrer une nouvelle aventure, on a connu meilleure ambiance. Et si Rudi Garcia n'attend pas forcément avec impatience le premier entraînement ouvert au public et a de quoi redouter l'accueil que lui réservera le Groupama Stadium ce week-end à l'occasion de la réception de Dijon, il sait que seule la victoire calmera les choses. À Turin, Allegri qui avait su faire taire les critiques à Turin en remportant 5 Scudetti et en atteignant deux fois la finale de la Ligue des Champions.

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