Ces transferts qui ont capoté au dernier moment

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Manchester United FC David de Gea Quintana @Maxppp

Annoncé depuis des mois au Real Madrid, David De Gea va finalement rester à Manchester United. Un transfert raté à quelques minutes près. Mais le portier espagnol n'est pas le seul à avoir été victime d'une telle mésaventure. Foot Mercato revient sut quelques exemples marquants.

David De Gea avec le maillot du Real Madrid sur les épaules. Une image que l'on ne verra pas avant au moins un an. La faute à un fax envoyé trop tard le lundi 31 août, date de la clôture du mercato d'été en Espagne. Un exemple qui prouve que l'on peut être considérés comme deux des meilleurs clubs du monde et rater un transfert d'envergure à quelques minutes près. Depuis ce fiasco qui a secoué les médias comme les réseaux sociaux, Manchester United et le Real Madrid se refilent la patate chaude à coup de communiqués de presse où chacun tente de se dédouaner de ses responsabilités. Mais la vraie victime de cette affaire se nomme David De Gea. En fin de contrat dans un an, le portier espagnol était annoncé depuis des mois à Madrid pour prendre la succession du légendaire Iker Casillas. Non utilisé à Man U en attendant de rejoindre les Merengues, le gardien va devoir retourner au sein d'un club qu'il souhaitait quitter. Il devrait néanmoins recevoir une compensation financière de la part du Real Madrid (10 millions d'euros, Ndlr). MU de son côté devrait lui offrir une prolongation et une revalorisation de son salaire. N'oublions pas non plus Keylor Navas qui devait être sacrifié dans cette opération. Cet exemple n'est malheureusement pas un cas isolé dans le milieu du football.

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Lamela-Ongenda, même combat

Si MU et le Real Madrid ont été pointé du doigt pour ne pas s'être mis d'accord bien avant la fin du mercato, ce ne sont pas les seuls clubs à avoir vécu un tel échec cet été. Roberto Soriano sait de quoi il s'agit. Attendu à Naples, le joueur âgé de 24 ans a dû rester à la Sampdoria. Pourtant, il avait donné son accord aux Partenopei à 22h30. Mais les documents officiels n'ont pas pu être prêts à temps puisque le mercato fermait ses portes à 23 heures en Italie. Ce sera pour une autre fois...En France, il ne faut pas chercher bien loin et regarder du côté du Paris Saint-Germain. De retour d'un prêt à Bastia, Hervin Ongenda devait plier bagage cet été 2015. Selon la Fédération belge et plusieurs médias du Plat Pays, le joueur du Paris Saint-Germain devait être prêté en toute fin de mercato à Charleroi. Une information sur laquelle n'a pas communiqué le club de la capitale. En revanche, le club belge a tweeté quelques heures après à ce sujet afin de mettre les choses au point. « Ongenda : Les négociations n’ont pas abouti, le projet de transfert non signé a été annulé. La fédération n’aurait pas dû le mentionner». Un couac qui oblige donc Ongenda à rester au PSG pour le moment.

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L'Olympique de Marseille a aussi dû faire face à une telle situation. Depuis son arrivée sur le banc phocéen, Michel réclame un attaquant pour concurrencer Michy Batshuayi. Après plusieurs échecs, dont celui du dossier Ben Yedder, c'est finalement sur un profil différent que se sont penchés les Olympiens en toute fin de mercato. Ils ont opté pour Érik Lamela que les Spurs ne comptaient pas retenir en cas d'arrivée de Saïdo Berahino. Marseille s'était mis d'accord avec le joueur et Tottenham. Mais l'affaire a capoté quelques minutes avant la fin du mercato comme l'a expliqué Vincent Labrune dans les colonnes du Parisien. «On voulait un garçon de talent s'inscrivant dans la durée. Le 31, on a décidé d'attendre une meilleure opportunité cet hiver et de se concentrer sur l'ambitieux dossier Érik Lamela. On a obtenu l'accord du joueur, de son agent et du club, mais à 23h30 Tottenham, dans l'incapacité de recruter son remplaçant a mis fin aux négociations». L'OM devra donc faire sans Lamela et sans vrai numéro 9 pour le moment, à moins de recruter un joueur libre.

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D'autres exemples du genre par le passé

L'Olympique de Marseille a aussi vécu pareille situation en sens inverse. Avec l'arrivée d'Alaixys Romao en provenance de Lorient, les Phocéens souhaitaient se séparer de Charles Kaboré lors du mercato d'hiver 2013. Un échange avec le milieu des Merlus avait même été évoqué à l'époque. Mais c'est finalement du côté de Saragosse que le Burkinabé devait aller se relancer. Un club qu'il n'a finalement pas pu rejoindre. La raison ? Un fax envoyé quatre minutes trop tard à la fédération espagnole. Le 21 février, soit quelques semaines après, il a signé en faveur du FC Kuban Krasnodar. En février 2014, son compatriote Jonathan Pitroipa a aussi vécu une situation du genre. Lors du dernier jour du mercato, le joueur du Stade Rennais devait être prêté six mois à Stoke City. Un prêt avec option d'achat à 3 millions d'euros. Il s'était mis d'accord contractuellement avec le club anglais. Mais finalement, l'affaire a capoté cinq minutes avant la fin du marché. Plusieurs raisons ont expliqué cet échec. L'agent du joueur avait demandé des commissions supérieures avant de se raviser. Ensuite, l'option d'achat était automatique. Un point à cause duquel a fait le joueur a fait volte-face et a refusé de signer son contrat.

Lors du mercato d'été 2011, l'OGC Nice avait voulu mettre la main sur Yannick Djalo. Toutes les conditions étaient réunies à l'époque pour faire de lui un nouveau joueur de Nice. Mais le 31 août, les Aiglons ont envoyé trop tard les documents officiels pour le joueur qui appartenait à l'époque au Sporting CP. Pour quatre petites minutes, le contrat du Portugais n'avait pas été homologué. Malgré des recours du club azuréen, Djalo n'avait pas pu enfiler la tunique de Nice. Il n'a pas été malheureux puisqu'il a signé quelque temps plus tard au FC Porto. Dans le même genre, on pourrait citer Eric-Maxim Choupo Moting dont le transfert de Hambourg à Cologne a capoté lors du mercato d'hiver 2011. La faute à un fax récalcitrant qui a entraîné un retard dans l'envoi des documents. Des documents envoyés avec douze minutes de retard. La même année, Robert Vittek lui ne pouvait pas être transféré d'Ankaragücü à Salzbourg. Le fax de confirmation du club turc était arrivé trois minutes après l'horaire fixé. Parfois, malgré un fax récalcitrant, les transferts arrivent à se faire. Le Daily Mirror explique qu'en 2009, le transfert d'Andrei Arshavin du Zenit à Arsenal ne s'est joué à rien. À huit secondes près exactement. Se munir d'un bon fax ou tout simplement ne pas attendre le dernier jour du mercato pour régler des dossiers importants, voilà des points que certains clubs doivent garder à l'esprit.

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