Cinq choses à savoir sur André Villas-Boas

Il a fait mieux que José Mourinho

La saison 2010-2011 marquera l'avènement d'André Villas-Boas. Arrivé au FC Porto après une courte expérience à l'Académica de Coimbra où il avait terminé onzième, il remet les Dragões au sommet du football portugais. Après avoir laissé le titre de champion à Benfica la saison précédente, les Azuis e brancos réaliseront un exercice parfait avec 84 points sur 90 possibles. Ils remporteront également la coupe du Portugal avec la manière contre le Vitória de Guimarães (6-2) et l'Europa League face au Sporting Braga (1-0). Le FC Porto avait également remporté la Supercoupe du Portugal en début de saison contre Benfica (2-0). Un quadruplé historique que même José Mourinho n'avait pas réussi à faire en 2003-2004 (défaite 2-1 après prolongation face à Benfica). Un tour de force pour celui qu'on surnommait alors le "Special Two".

C'est un modèle de précocité

Les jeunes coachs sont à la mode actuellement à l'image de Julian Nagelsmann (RB Leipzig) ou encore Domenico Tedesco (libre) mais André Villas-Boas a fait figure d'OVNI lorsqu'il a explosé aux yeux du grand public en 2011. C'est simple : en remportant l'Europa League 2011 à 33 ans et 213 jours, il devenait le plus jeune entraîneur à remporter une compétition européenne. Une trajectoire loin d'être étonnante pour un homme qui a eu une trajectoire étonnante. Voisin de palier de Bobby Robson lorsque ce dernier coachait le FC Porto, il a impressionné l'Anglais par ses connaissances tactiques. Ce dernier lui permettait alors de devenir analyste vidéo au sein du club portugais à 16 ans. Alors qu'il avait 19 ans, il a obtenu sa licence d'entraîneur et a pris en main la sélection des Îles Vierges Britannique à 21 ans. Il a ensuite suivi José Mourinho au FC Porto en tant qu'adjoint puis à Chelsea (qu'il dirigera en tant que coach) et enfin à l'Inter. Il lance définitivement sa carrière en 2009 à l'Academica Coimbra.

Il est adepte d'un jeu offensif mais ...

Contrairement à José Mourinho qui se distingue par son pragmatisme, André Villas-Boas aime développer un jeu porté vers l'avant. Sa saison à la tête du FC Porto, où il a pu compter sur un duo Radamel Falcao-Hulk, annonçait la couleur. Les Dragões inscrivaient la bagatelle de 145 buts en 58 matches et roulaient sur leurs adversaires tel un rouleau compresseur. Que ça soit à Chelsea, à Tottenham, au Zenit ou au Shanghai SIPG, il a essayé de reproduire un jeu léché mais les résultats n'ont pas toujours suivi. Lorsqu'il était à Chelsea, les Blues inscrivaient 1,83 buts en moyenne tout en encaissant 1,15 buts en moyenne. Des problèmes défensifs qui auront conduit à son départ du club londonien. Lors de ses expériences qui auront suivies, le déséquilibre offensif aura également fait couler ses équipes à plusieurs reprises. Avec André Villas-Boas, le spectacle est au rendez-vous mais cela peut parfois coûter cher.

André Villas-Boas connaît déjà trois Marseillais

Au cours de sa carrière, André Villas-Boas a pu collaborer avec plusieurs joueurs tels que Radamel Falcao, Hulk, Gareth Bale, Didier Drogba ou encore Oscar. Néanmoins, il connait trois joueurs qui évoluent actuellement à l'Olympique de Marseille. Le premier est Mario Balotelli qu'il a pu côtoyer à l'Inter lorsqu'il faisait partie du staff de José Mourinho entre 2008 et 2009. Le second est Rolando qui était membre du FC Porto vainqueur de la Ligue Europa 2011. Enfin, le troisième est le Slovaque Tomáš Hubočan avec qui il a collaboré au Zenit. Néanmoins, en cas de nomination, il devrait se retrouver en terres inconnues puisque ces trois joueurs arrivent en fin de contrat et que le deuxième nommé a déjà été honoré pour son départ.

Il a participé au Rallye du Dakar

Depuis son expérience au Shanghai SIPG où il n'aura pas réussi à remporter le titre de champion de Chine, il est libre de tout contrat. Soit depuis le 30 novembre 2017. N'ayant pas trouvé chaussure à son pied, il a donc opté pour un défi en dehors du foot : le Rallye du Dakar. «J'ai du temps libre, et les astres sont alignés. C'est la 40ème édition du Dakar, j'ai 40 ans, et mon oncle a participé à la course quand il avait le même âge», expliquait-il avant de prendre part à l'édition 2018. Au volant d'un 4x4 Toyota Hilux, il sera néanmoins contraint à l'abandon dès la quatrième étape au Pérou (de San Juan de Marcona à San Juan de Marcona).