Coup de projecteur sur le métier d’agent de joueurs

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Lorient Enzo Reale @Maxppp

Au-delà du terrain, le football nous permet de découvrir des professions diverses et variées. Foot Mercato s'est intéressé au métier d'agent de joueurs professionels. Gros plan sur une activité finalement assez méconnue.

Souvent dans l’ombre des joueurs, les agents sportifs sont pourtant quasi indispensables dans le football actuel. Gérer au mieux les intérêts mais aussi l’image des joueurs, voici certaines de leurs attributions. Pour cela, avoir des connaissances en droit, en marketing, en relations publiques, en gestion et bien évidemment en sport est primordial. Dans ce business, certains s’en sortent très bien. Quoi qu’il en soit dans l’Hexagone, ils sont actuellement 341 à détenir la fameuse licence délivrée après examen par la FFF. Parmi eux, Tony Reale agent de joueurs depuis 2008. Ancien entraîneur en amateurs, il s’occupe d’une dizaine d’éléments dont Enzo Reale, son petit frère qui évolue au FC Lorient. Pour Foot Mercato, ce juriste en droit privé de 32 ans a accepté de nous parler de sa fonction. Entretien.

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Foot Mercato : Pourquoi exercer vous le métier d'agent ?

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Tony Reale : J'ai la chance d'avoir un petit frère footballeur et il fallait bien s'en occuper. Ayant un parcours sportif en tant que joueur et entraîneur et un parcours universitaire juridique, je voulais gérer les intérêts de mon frère. C'est chose faite. Et je m'occupe d'autres joueurs comme Mehdi Zeffane qui est à Lyon. Je gère aussi les intérêts de Corentin Tolisso (OL), Salim Moizini (Paris FC), Nicolas Belvito (Orléans) ou Amel Majri pour citer le foot féminin.

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FM : Comment obtient-on une licence FFF ?

TR : Tout simplement, il faut passer un examen auprès de la FFF. Il n'y a pas de niveau requis. C'est un examen qui se déroule en deux temps. Une partie FIFA et une autre juridique. Donc ça a un peu changé aujourd'hui. Il faut valider la partie juridique pour prétendre à la partie FIFA. Ensuite on vous délivre une licence d'agent avec laquelle vous pouvez travailler dans le monde entier.

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FM : Comment choisissez-vous un joueur ?

TR : On va sur les terrains. En fonction de ce qu'on voit, on a des ressentis. On va voir le joueur et on lui propose nos services. S'il est d'accord, à ce moment-là on signe.

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FM : Que pensez-vous de l'agitation qu'il y a autour de chaque mercato ?

TR : Ça peut avoir des avantages comme des inconvénients. Les inconvénients on l'a vu avec Lyon. Ça peut perturber la vie d'un groupe donc c'est pas évident à gérer pour un club. Pour les joueurs, ils se posent des questions. Est-ce que le club veut me vendre ou pas ? Ça crée des perturbations. Mais quand on est sportif de haut niveau il faut savoir mettre ça de côté.

FM : Comment gérez-vous les relations avec les médias ?

TR : J'essaye de prodiguer aux joueurs des conseils pour qu'ils ne tombent pas dans des pièges. Aujourd'hui, on le sait le métier de footballeur est très médiatisé. Il y a une image à garder donc il faut faire en sorte d'être le plus clean possible et de savoir communiquer à bon escient et ne pas surcommuniquer.

FM : Enfin, y a-t-il des joueurs que vous avez manqué ?

TR : J'avais approché Ishak Belfodil à l'époque quand il est arrivé à Lyon. C'est un garçon discret mais avec du tempérament. C'est l'un des jeunes joueurs avec lesquels j'aurais aimé travailler.

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