Coupe du Monde 2014 : tout ce qu’il faut savoir sur le Chili

Un mauvais départ en éliminatoires, un rang finalement respecté

Les remous au sein de la fédération, qui ont précipité le départ de Marcelo Bielsa en début d'année 2011, ont comme influencé le début de parcours du Chili lors des éliminatoires. La Roja est ainsi passée complètement à côté de ses deux premières affiches, étant largement dominée par l'Argentine et l'Uruguay (4-1, 4-0). Après quoi, elle s'est ressaisie. Tout du moins, en dominant sans trembler les sélections dite plus faibles.

Car il y a un constat qui s'impose aux yeux des résultats acquis par les Alexis Sanchez, Vidal and co. Ces derniers, s'ils ont toujours assuré face aux plus petites sélections (Venezuela, Pérou, Paraguay, Bolivie), ne sont jamais parvenus à acquérir des résultats face aux gros. Pour dire, les seules sélections à les avoir battus à Santiago sont celles qui ont terminé devant au classement final, soit la Colombie et l'Argentine. C'est donc sa capacité à tenir son rang sur la longueur, chose compliquée à réaliser dans cette zone AmSud, qui a permis à la Roja de glaner son billet pour le Brésil. Avec en fil rouge, le désir de jouer au ballon.

L’influence Bielsa

On se souvient avec plaisir du Chili version 2010. Une équipe décomplexée, positionnée dans un 3-4-3 inédit et interchangeable, qui a surpris bon nombre d'adversaires et d’observateurs. La cuvée 2014 sera du même cru, et pour cause : le sélectionneur Jorge Sampaoli a des méthodes similaires à celles de son prédécesseur Marcelo Bielsa, d’où une certaine continuité dans le travail effectué. La composition chilienne s’avèrera surprenante, et nul doute qu’elle pourra être remodelée, d’une rencontre sur l’autre ou au sein d’une même partie.

3-4-3 ou 4-3-3, la base est là. Dans tous les cas, Sampaoli n'hésite jamais à faire redescendre un pur milieu de terrain sur la ligne défensive, sachant que l'ancien Sévillan Medel, connu comme rugueux milieu défensif sur le Vieux continent, évolue déjà au poste de central. Le seul doute réside en réalité au poste de troisième attaquant. Le coach a varié les plaisirs au cours des éliminatoires, sans jamais être fixé sur un homme en particulier. Il n'est pas à exclure que le meneur de jeu à l'ancienne Valdivia soit positionné en faux numéro 9, aux côtés des Vargas et Sanchez.

Le joueur clé : Arturo Vidal

Arturo Vidal aura-t-il récupéré avant le Mondial ? C’est ce que tout un peuple et le sélectionneur Sampaoli espèrent. Le métronome de la Juventus, opéré au début du mois de mai au ménisque, est incertain pour la grand-messe du football mondial. Ayant la même influence en sélection qu’au sein du triple champion d’Italie en titre, le milieu apparaît indispensable à la Roja.

Pour preuve, comme à la Juve, dont il fut le meilleur buteur sur l'exercice 2013 (avec 10 réalisations) et le troisième sur celui-ci (11 buts), il est aussi le meilleur réalisateur chilien sur les éliminatoires de la zone AmSud – exæquo avec Edu Vargas avec 5 pions. Dans son rôle habituel de trois poumons, aussi bien capable de récupérer que de lancer le jeu, briser les lignes adverses et inscrire des buts, Vidal est bien le pion essentiel du Chili. Alors oui, tout un peuple croise les doigts pour qu'il soit de la partie. De sa présence pourrait dépendre bien des choses.

La liste des 30 Chiliens :

Gardiens : Claudio Bravo (Real Sociedad/ESP), Johnny Herrera (Universidad de Chile), Cristopher Toselli (Universidad Católica), Paulo Garces (O’Higgins)

Défenseurs : Gary Medel (Cardiff City/ANG), Gonzalo Jara (Nottingham Forest/ANG), Marcos Gonzalez (Union Espanola), Enzo Andia (Universidad Catolica), Jose Rojas (Universidad de Chile), Eugenio Mena (Santos/BRE), Mauricio Isla (Juventus/ITA)

Milieux : Jorge Valdivia (Palmeiras/BRE), Felipe Gutierrez (Twente/NET), Rodrigo Millar (Atlas/MEX), Jose Pedro Fuenzalida (Colo Colo), Pablo Hernandez (O’Higgins), Matias Fernandez (Fiorentina), Francisco Silva (Osasuna/ESP), Arturo Vidal (Juventus/ITA), Charles Aranguiz (Internacional/BRE), Marcelo Diaz (Bâle/SUI), Carlos Carmona (Atalanta/ITA), Miiko Albornoz (Malmo/SUE)

Attaquants : Alexis Sanchez (Barcelone/ESP), Esteban Paredes (Colo Colo), Eduardo Vargas (Valence/ESP), Gustavo Canales (Union Espanola), Jean Beausejour (Wigan Athletic/ANG), Mauricio Pinilla (Cagliari/ITA), Fabian Orellana (Celta Vigo/ESP)

Le programme du Chili dans le groupe B :

Chili – Australie, le 14 juin à minuit sur beIN Sports

Espagne – Chili, le 18 juin à 21h sur TF1 et beIN Sports

Pays-Bas – Chili, le 23 juin à 18h sur beIN Sports