Del Bosque décrypte l’insolente réussite espagnole et redoute Benzema

Par Khaled Karouri
2 min.
Espagne Vicente Del Bosque @Maxppp

La France peut-elle venir à bout de l'Espagne ? Difficile à croire sur le papier, tant la Roja semble sur une autre planète. Une réussite qu'explique Vincente Del Bosque.

On ne les arrête plus. Double championne d'Europe et vainqueur de la Coupe du monde, l'Espagne domine de la tête et des épaules la planète football. Une réussite qui s'explique par le jeu ibérique, qui fait des ravages. Un style que décrit Vincente Del Bosque sur les ondes de RTL : « Ce jeu à deux touches de balle, c'est ce qu'on recherche en permanence. Moins les joueurs ont d'espaces, plus la qualité technique doit être importante. J'ai confiance, en voyant que les jeunes arrivent avec un style de jeu et un comportement qui assurent une continuité. On se bat pour ça. Depuis le premier Euro jusqu'à maintenant, il y a eu un renouvellement de 50% des joueurs. C'est un changement nécessaire, car si tu laisses le groupe tel qu'il est il meurt. Derrière, il y a encore un groupe déjà prêt à jouer avec nous, et pour moi c'est nécessaire de renouveler le groupe en permanence. On a des joueurs à la frontière des 30 ans qui ont toujours un bon rendement, c'est la force de ce groupe ».

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Un groupe emmené par un duo Real Madrid-FC Barcelone, deux grands pourvoyeurs de talents. Malgré la rivalité qui règne entre ces deux écuries, les joueurs ont su se ressaisir pour le bien de la Roja : « Nous avons deux grandes équipes qui sont la base de notre sélection, le Real Madrid et le FC Barcelone. Il y a eu un moment difficile, avec des Real-Barça rapprochés. Mais les joueurs eux-mêmes ont pris conscience du problème, que la sélection devait être intouchable. La passion entre les deux clubs existe, mais ça ne doit pas perturber la relation entre les joueurs. On n'a eu aucune mesure à prendre, car ils en ont eu conscience. Nous avons aussi eu la chance d'avoir des joueurs qui sont partis à l'étranger, c'est quelque chose de bien d'avoir rompu avec cette tradition. C'est intéressant d'avoir un Fabregas qui, dès 18 ans, était presque capitaine d'Arsenal ».

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Reste maintenant à savoir une chose : la France peut-elle battre la sélection espagnole ? Le coach se veut mesuré : « J'ai vu le match (contre le Japon). Je ne pense pas qu'il faut en tirer trop de conclusions. Il y a eu beaucoup de changements avec le passage de Blanc à Deschamps, il faut donc l'assimiler. Beaucoup de joueurs français auraient leur place dans la Roja, Ménez, Benzema, Ribéry. Les latéraux sont bons, vous avez une bonne équipe, avec un passé plus ou moins récent de vainqueurs. Ce rôle de victime ne vous convient pas. Je pense que, par la personnalité des joueurs de l'équipe de France, vous ne ferez pas de complexes contre nous. Benzema me plait beaucoup. Il parait intermittent, mais il est très élégant, très fin, très facile, avec une vraie précision devant le but ». Pourvu que Benzema confirme cette affirmation...

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