Des nouvelles de… Hernán Crespo

Par Charles Dubus
3 min.
Que devient Crespo ? @Maxppp

Après son retrait des pelouses, en 2012, Hernán Crespo est devenu entraîneur. Même si son apprentissage, dans l'équipe B de Parme, s'avère compliqué au vu de la situation désespérée du club transalpin, l'ancien Interiste aspire à de grandes ambitions.

S’il faut bien sélectionner un attaquant argentin, dans ces vingt dernières années, le nom d’Hernán Crespo s’impose naturellement. Numéro 9 intraitable dans les vingt derniers mètres, avec plus de 35 buts en 65 sélections, Crespo aura marqué de son empreinte le football européen et mondial. Arrivé de River Plate à Parme, en 1996, l’Argentin va découvrir le Vieux Continent en compagnie des Lilian Thuram, Gianluigi Buffon, Fabio Cannavaro, et s’y forger déjà une solide réputation. Il ne cesse de marquer, s’adjuge le titre honorifique de meilleur buteur de l’histoire de Parme et ira même ajouter une unité de plus dans la victoire contre l’OM de Laurent Blanc (3-0), en finale de la Coupe UEFA (l’Europa League d’aujourd’hui), en 1999. Sa carrière explose.

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S’il n’a pas réussi à remporter le Scudetto avec Parme, un de ses regrets, à l’époque où la Juve règne sur le Calcio, Crespo prend son envol et devient, en 2000, le 5e joueur le plus cher de l’histoire (56 M€) suite à son transfert à la Lazio, le tenant du titre. Ses performances sont toujours de haut standing mais la Serie A lui file, une nouvelle fois, entre les doigts. C’est à ce moment-là qu’il décide de rejoindre l’Inter Milan, où il aura la très lourde tâche de remplacer Ronaldo, parti au Real. Une saison avec les Interistes gâchée par une blessure qui le tiendra éloigné des terrains de longs mois. Une nouvelle aventure vers Chelsea le tente alors, lui qui n’avait encore jamais vu l’Angleterre, mais qui se soldera après l’arrivée de Mourinho, en 2004, par un prêt express au Milan AC. Son passage chez les Rossoneri est remarqué, puisqu’il assistera impuissant, après avoir y avoir inscrit un doublé, à la remontée historique de Liverpool, en finale de LdC à Istanbul. Un cauchemar. Après cette finale de mai 2005, l’Argentin décide de revenir en Angleterre, avec comme ferme intention d'y percer. Il fait équipe avec Didier Drogba, le numéro 1 à son poste. 49 matches seulement disputés avec les Blues qui l’inciteront à aller voir ailleurs et ainsi retrouver un vieil amour, l’Inter Milan. Il y gagnera enfin ses premiers Scudetti (en 2007, 2008, 2009), après 11 ans d’attente. Sa fin de carrière s’écrit ensuite en pointillé, au Genoa, avant un retour en vain à Parme.

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Crespo, à qui il manque, pour un joueur de sa trempe, beaucoup de trophées majeurs - notamment une Coupe du Monde, où il fut éliminé en compagnie de son équipier Gabriel Batistuta au premier tour en 2002 dans le groupe de la mort, et une Ligue des Champions - aura eu toutefois un parcours de grand. Retraité depuis 2012, du fait de l’annulation du Championnat indien, et aujourd’hui âgé de 39 ans, Crespo espère une reconversion dans le coaching. Un choix légitime et logique pour lui, qui connaît toute l’essence du jeu. L’apprentissage s’effectue en Italie, son deuxième pays, dans son club de toujours, Parme, qui à l’heure actuelle est au bord du précipice. Une situation en plein contraste avec ce qu’il a connu. De passage à Madrid, l’attaquant aux 306 buts dans sa carrière, évoque d’ailleurs sa reconversion pour Marca : « Le changement est venu tout seul. Il y a un moment où vous réalisez que vous avez plus d’affinités avec vos entraîneurs plutôt qu’avec vos partenaires en raison de l’âge. De plus, vous réalisez que votre physique ne peut plus suivre. Mon esprit me dictait d’aller vers le ballon mais mon corps n’obéissait plus », viennent ensuite ses intentions et son implication pour l’équipe des jeunes de Parme : « C’est quelque chose de sentimental. Très dur et douloureux au maximum. Je me consacre pleinement à mon travail et je vois déjà certains des gars qui ont débuté dans leur sélection ou encore 10 autres qui sont sur le banc de l’équipe première. Nous développons des joueurs et nous sommes restés compétitifs dans une situation très difficile pour le club. » L’avenir nous dira où atterrira Valdanito.

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