Des nouvelles de Marama Vahirua

Par Alexis Pereira
3 min.
Vahirua dans ses oeuvres @Maxppp

Tout le monde se souvient de la célébration de Marama Vahirua lorsqu'il marquait sous les tuniques du FC Nantes, de l'OGC Nice, de l'AS Nancy, du FC Lorient ou de l'AS Monaco. Aujourd'hui, s'il court toujours sur les pelouses tahitiennes et transmet son expérience aux jeunes de l'île, il ambitionne de devenir entraîneur.

On avait quitté Marama Vahirua à la pointe de l'attaque de la sélection de Tahiti à la Coupe des Confédérations, fin juin 2013. Aujourd'hui, à 34 ans, l'attaquant continue à gambader, sous les couleurs de l'AS Pirae, club du nord-ouest de l'île. Mais ce n'est pas tout. L'ancien Nantais (1998-2004) tient également des stages en Polynésie pour dénicher de nouveaux talents, avec pour objectif de leur offrir une chance en métropole. Sur le plateau d'Infosport + ce mardi, il a expliqué sa démarche. «Recruteur, je n'aime pas trop ce mot-là. Il y a un réel vivier de joueurs là-bas, mais il n'y a pas les structures pour les sortir de là-bas et les pousser à venir en France métropolitaine pour tenter une carrière. J'observe les jeunes talents de Tahiti, ceux du championnat local ou ceux qui participent à mes stages. Et grâce à mes contacts et mon expérience, j'essaie de les aider», a-t-il expliqué.

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Il a ainsi placé deux joueurs de 15 et 17 ans au FC Nantes la semaine passée. «Le premier, je savais qu'il était jeune, je voulais juste qu'il s’imprègne d'une culture professionnelle. Le second a tapé dans l’œil des coaches, mais il s'est blessé après un contact au bout de deux-trois jours. Ça s'est bien passé dans l'ensemble. Je suis sûr qu'il y en aura d'autres», a-t-il glissé, expliquant les difficultés pour les Tahitiens à s'imposer sur le continent. «Il est plus difficile pour les Tahitiens de s'imposer ici en France. On a une autre mentalité. C'est une autre culture, un climat complètement différent», a-t-il lancé. Dans les colonnes de Presse Océan, il a pourtant assuré que l'un de ses poulains ferait très bientôt parler de lui. «Attendez-vous à en voir au moins un dans quelque temps», a confié celui qui souhaite désormais s'asseoir sur un banc de touche.

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Un entraîneur en devenir

« J’ai monté ma petite école. Je suis devenu éducateur même si je joue encore. Mais c’est fini. Désormais, je veux être coach. Via cette école de foot, petit à petit, je me forme. Mon objectif, c’est de retransmettre ce que j’ai connu, ce que les grands coaches m’ont transmis, Denoueix, Georges (Eo), Suaudeau, Gourcuff. C’est une culture du football que j’aime. (...) Formateur, forcément ! Je ne suis pas dans l’optique… Lorsque tu passes par le FCN, que tu as cette culture, ce jeu, la mentalité vient avec. L’objectif, c’est de devenir comme tous ces grands noms de coach qu’on a eu au FCN et pourquoi pas contribuer aussi à un meilleur avenir du football, déjà tahitien et, après, on verra», a indiqué celui qui, en 2012/13, avait tenté une expérience en Grèce, à Panthrakikos (3 réalisations en 26 apparitions en Super League).

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Mais s'il veut continuer à travailler avec les jeunes dans un premier temps, le pagayeur fou (321 matches en L1 pour 71 buts et 36 passes décisives) rêve en grand. « Ah mais c’est sûr ! C’est clair, je ne le cache pas. D’ailleurs, avec madame, on a eu une très grande discussion (sourire). Comme je lui ai dit, le football, c’est ma vie. Je vais mourir dans le foot. Aujourd’hui, ma première idée, c’est d’abord de me former. (...) Je veux apprendre, je suis dans la phase d’apprentissage et, après, je vais me lancer. Je vais me mettre en place déjà là-bas et, après, je vais lancer des CV un peu partout», a-t-il conclu. Alors, Marama Vahirua embrassera-t-il un destin d'entraîneur ? L'avenir nous le dira.

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