Entretien avec… Everton Santos : «Je n’ai jamais pu m’adapter et prouver que j’avais les qualités pour jouer au PSG»

Foot Mercato : Tout d'abord, comment allez-vous ?

Everton Santos : Oui, je vais très bien, je suis heureux d'avoir remporté la Coupe de Corée du Sud en moins d'un an mais aussi très content d'enchaîner les bons matches.

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FM : Félicitations pour la belle forme que vous affichez en ce moment sous le maillot du Seongnam Ilhwa (5 buts en 11 matches toutes compétitions confondues en 2012). Quel bilan dressez-vous de ce début de saison ?

ES : C'est un bilan totalement positif. Je me sens en excellente forme, je marque des buts mais je peux encore beaucoup progresser.

FM : Vous marquez beaucoup de buts en K-League et en Ligue des Champions asiatique. Pensez-vous que le football sud-coréen est celui qui sied le mieux à vos qualités ?

ES : Même si je me suis très bien adapté et que je fais de bons matches depuis mon arrivée, je crois qu'après ce passage ici je n'aurai aucune difficulté à m'adapter dans un autre endroit du globe. Je suis un joueur très rapide et cela a facilité mon acclimatation, mais je crois avoir le potentiel pour jouer en Europe ou au Brésil.

FM : Le football asiatique n'est pas vraiment très connu en Europe. Quel est le niveau de la K-League et de la Ligue des Champions asiatique ?

ES : Le football asiatique a fait beaucoup de progrès dernièrement, mais la qualité technique y est encore en dessous de celle que l'on trouve dans les grands championnats européens. Ici, c'est le défi physique qui prévaut et le marquage est intense dans tous les matches. Les attaquants doivent être très agiles et intelligents ici pour se défaire des défenseurs très rigoureux.

FM : Avant de rejoindre la Corée du Sud, vous étiez également passé par le Japon. Aimez-vous la culture asiatique et son football ?

ES : C'est une culture totalement différente de la brésilienne. Elle a été très importante pour moi. J'ai appris de nouvelles choses et de nouvelles coutumes, cela m'a fait grandir en tant qu'homme. Au niveau culturel, je crois que la patience est l'une de leurs grandes vertus. Ils m'ont donné le temps nécessaire pour m'adapter. Je ne peux pas me plaindre parce qu'en plus j'ai la possibilité de jouer tous les matches et ainsi faire ce que j'aime le plus, jouer au football.

FM : Quels sont vos objectifs personnels et collectifs à court terme ?

ES : Collectivement, je souhaite conquérir le maximum de titres. Personnellement, j'entends continuer à marquer et à délivrer des passes décisives. Cela m'aiderait très certainement à me faire remarquer pour négocier un futur transfert (Ndlr, son contrat avec Seongnam Ilhwa jusqu'en décembre 2012).

FM : Avez-vous déjà des plans concernant votre avenir ? De quoi rêvez-vous ?

ES : Pour l'heure, j'espère conserver la régularité que j'affiche en ce moment, mais aussi aider Seongnam à accumuler les victoires en K-League et en Ligue des Champions asiatique. À partir de cet été, moment où je serai libre de choisir mon futur club, je me projetterai vraiment sur mon avenir. Mon rêve est de jouer à nouveau pour un grand club en Europe afin de prouver mes qualités puisque je n'ai pas eu énormément d'opportunités de le faire lors de mon premier passage.

Le PSG, un goût d'inachevé...

FM : Ce premier passage en Europe, au Paris SG (Ndlr, arrivé en janvier 2008, reparti l'été même), quels souvenirs en gardez-vous ?

ES : Ce fut un passage très rapide (Ndlr, il a joué 105 minutes toutes compétitions confondues sous le maillot parisien) et, très vite, j'ai été blessé au pied. Le club a préféré me prêter à d'autres clubs. J'ai eu très peu de temps pour jouer et m'adapter au football français.

FM : Selon vous, pourquoi cela n'a pas fonctionné ?

ES : Je pense que c'est à cause de la situation du club, très critique à ce moment-là (Ndlr, en 2007/08, le PSG a sauvé sa place en L1 lors de la dernière journée en l'emportant à Sochaux 1-2 grâce à deux buts d'Amara Diané). Je n'avais pas beaucoup d'expérience puisqu'un an auparavant j'évoluais encore dans un petit club au Brésil... On attendait de moi un rendement immédiat et je n'ai même pas eu le temps de m'adapter à la culture locale, à l'équipe. En résumé, je n'ai pas eu le temps de m'acclimater à un environnement totalement différent de ce que j'avais pu connaître. C'est pour cela que j'ai ensuite été prêté à plusieurs autres clubs et je n'ai jamais pu m'adapter et prouver que j'avais les qualités pour jouer au PSG.

FM : Êtes-vous toujours en contact avec Souza et Ceara, que vous avez connus à Paris ?

ES : J'ai eu Souza avant de venir en Corée du Sud, puisqu'il était lui aussi au Brésil à ce moment-là. Ceara a été un grand ami et un grand soutien pour moi lorsque j'étais au PSG. Mais à cause du décalage horaire et aux obligations du quotidien, il y a pas mal de temps que nous ne parlons pas. Mais je continue à suivre les informations à leur sujet avec beaucoup d'attention.

FM : Que pensez-vous du nouveau projet du PSG depuis l'arrivée des investisseurs qatariens l'été dernier ?

ES : C'est un projet qui m'a l'air excellent, emmené qui plus est par Leonardo, quelqu'un d'extrêmement capable. Le PSG luttera désormais très certainement pour tous les titres en France et en Europe et deviendra l'un des plus grands clubs du monde.

FM : Avez-vous apprécié votre passage en France ? Seriez-vous intéressé par un retour en Ligue 1 ?

ES : La France m'a enchanté. Je reviendrais avec le plus grand plaisir. J'aimerais beaucoup jouer pour une équipe française et vivre en France, puisque durant le peu de temps que j'ai passé dans ce pays, je me suis fait beaucoup d'amis sincères.

FM : Que peut-on vous souhaiter pour la fin de la saison ?

ES : De continuer à jouer aussi bien que je le fais en ce moment, d'atteindre mes objectifs et d'intégrer un grand club l'an prochain.