Entretien avec… Jaouad Zairi : « Je suis ouvert à tout, que ce soit la France ou l’étranger »

Par Khaled Karouri
4 min.
Jaouad Zairi se confie pour FM @Maxppp

Ayant fait son trou à Sochaux, Jaouad Zairi s'est vu affubler de l'étiquette de dribbleur. Passé ensuite notamment par l'Arabie Saoudite, le Portugal, ou bien encore la Grèce, le milieu offensif se retrouve désormais sans club. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur son parcours et évoque sa situation.

**Foot Mercato : Tout d'abord Jaouad, pour nos internautes qui ne le savent pas forcément, que devenez-vous aujourd'hui ?

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Jaouad Zairi :** Aujourd'hui, je suis sans club. Je suis dans l'attente d'un club. Je m'entretiens avec une équipe sur Lyon. Je suis auprès de ma famille, je m'occupe de mes enfants, et en même temps je m'entretiens en attendant un nouveau départ.

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**FM : Est-ce difficile de devoir subir une telle situation ?

JZ :** C'est clair que je ne m'y attendais pas, mais quand ça vient, ça vient. J'ai peut-être trop attendu cet été. Je pensais que d'autres pistes allaient se concrétiser, mais en fin de compte ça ne s'est pas fait, et je me suis retrouvé dans cette situation. J'ai déjà connu cette situation avant de jouer en Grèce. Pendant quatre mois, je n'avais pas de club, mais ça ne m'a pas empêché d'en trouver un et de repartir sur de bons rails.

**FM : Vous l'avez dit, vous avez eu des pistes, qui ne se sont finalement pas concrétisées. Comment l'expliquez-vous ?

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JZ :** En fait, j'ai eu des contacts en Grèce, mais je ne voulais pas y retourner. Il y a aussi une équipe au Maroc qui m'a contacté, mais je ne voulais pas jouer encore dans ce championnat car j'ai 30 ans et j'estime que je peux encore jouer autre part. J'ai aussi une famille, et je ne veux pas aller dans des pays où il y a beaucoup de problèmes économiquement. Je suis ouvert à tout, mais je ne veux pas aller non plus dans des clubs où il y a des problèmes. J'ai donc peut-être trop attendu, et je me suis retrouvé comme ça.

**FM : Si jamais un club français se manifestait, serait-ce votre priorité ?

JZ :** Non, ce n'est pas une priorité. C'est vrai que, s'il y a quelque chose en France, pourquoi pas. Mais je n'en fais pas une priorité, je suis ouvert, que ce soit la France ou l'étranger, on verra bien. L'essentiel, c'est que je retrouve le terrain, que je profite du football. J'ai 30 ans, je pense que j'ai encore quelques années devant moi.

**FM : Un challenge dans un club de Division 2 pourrait-il vous intéresser ?

JZ :** Oui, la D2 peut m'intéresser. J'ai évolué dans plusieurs clubs en D1, j'ai fait presque toute ma carrière en Division 1, donc je préfèrerais jouer en D1, car je connais parfaitement le niveau de la première division française. Je sais que je peux m'y adapter, mais je suis ouvert pour une D2, il n'y a pas de souci. Il faut faire avec les choix qu'on a.

**FM : Vous avez donc 30 ans. Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

JZ :** Il y a eu des hauts et des bas. J'ai fait des bonnes choses, des moins bonnes. J'ai connu la Ligue des Champions, l'UEFA, la Coupe d'Afrique. Et du jour au lendemain, je me suis retrouvé sans club. C'est le destin, il faut faire avec, Dieu veut que mon parcours soit comme ça. On ne peut pas faire machine arrière. J'ai appris de toutes mes expériences, que ce soit en Arabie Saoudite ou au Portugal. Il y a eu des moments difficiles pour moi, mais ça m'a servi pour la suite de ma carrière.

**FM : Et qui dit Jaouad Zairi dit aussi Sochaux. Quel bilan faîtes-vous de votre aventure dans ce club ?

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JZ :** J'ai fait six ans là-bas. C'est un bon bilan. Je suis arrivé très jeune, 19 ans. Petit à petit, je me suis adapté, avec Jean Fernandez puis Guy Lacombe. Je me suis intégré dans le groupe, je me suis mis en valeur, j'ai passé de bons moments. On avait un groupe de qualité, beaucoup de joueurs sont partis dans de bonnes équipes. Je n'en retire que de bons souvenirs.

**FM : Et à l'époque, l'étiquette de dribbleur vous collait à la peau...

JZ :** C'était flatteur, mais j'ai ressenti qu'en France, les entraîneurs n'étaient pas vraiment fans de ce genre de joueurs. On peut le voir notamment avec Hatem Ben Arfa, qui est pour moi l'un des meilleurs joueurs français, et qui a dû partir à l'étranger pour commencer à s'exprimer et être un titulaire. En France, les coaches ne sont pas très fans de ça, ils préfèrent les joueurs bons tactiquement, bons défensivement. Pour des joueurs comme moi, partir à l'étranger peut permettre de rebondir, car là certains coaches aiment ce genre de joueurs.

**FM : Pensez-vous qu'en France, le côté dribbleur un peu fou capable d'aller éliminer toute une défense, est trop mis de côté, au profit de joueurs plus formatés ?

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JZ :** C'est exactement ça. On est un peu trop formatés, on ne laisse pas les joueurs assez s'exprimer. Il faut laisser les joueurs évoluer avec leurs qualités. C'est un peu le problème en France, de mon point de vue. On voit maintenant à Paris des joueurs comme Ménez ou Ibrahimovic qu'on laisse jouer, et on voit ce que ça donne.

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