Entretien avec Mathias Coureur : « Je n'ai pas hésité une seconde à aller au Kazakhstan »

Par Khaled Karouri
4 min.
Mathias Coureur @Maxppp

Véritable globe-trotteur, l'attaquant français Mathias Coureur a découvert un nouveau pays depuis septembre dernier, le Kazakhstan, puisqu'il s'est engagé en 2017 au Kaisar Kyzylorda. A 29 ans, il découvre un nouvel environnement, après l'Espagne, la Bulgarie et la Géorgie.

Foot Mercato : Mathias, tu évolues depuis quelques semaines au Kazakhstan, au Kaisar Kyzylorda. Comment as-tu atterri là bas ?

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Mathias Coureur : Oui depuis un peu plus de 3 mois je suis à Kaisar. C'est très simple après la Géorgie mon plan de carrière en a pris un coup. Je me suis remis en question. Le challenge Loko Gorna m’a paru idéal pour me relancer. Le président m’a également fait la promesse que si un challenge intéressant se présentait à moi il me laisserait partir, même libre. Le coach Madlenov, un Bulgare très connu en Bulgarie (ancien coéquipier de Stoichkov) m’a contacté et demandé si j’avais envie de faire visiter le Kazakhstan (rires). Connaissant sa réputation et sa renommée, je n’ai pas hésité une seconde et j’ai accepté de jouer sous ses ordres.

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FM : Tu n'as vraiment pas hésité un moment quand on a évoqué avec toi la possibilité de partir là-bas ?

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MC : Pas vraiment. J’ai beaucoup parlé avec des amis qui étaient déjà sur place comme Alassane N'Dyaie, Fernand Kassai et Mamoutou Coulibaly, qui a joué avec moi à Varna ainsi qu’à Kaisar justement. J’ai pu me faire une idée rapide du contexte du pays et du club. L’idée de rester à l’Est me plaisait bien aussi et le challenge sportif me parait très intéressant.

FM : Quelle image tu avais de ce pays avant d’y signer ? Et quelle est ton image maintenant ?

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MC : Je n’avais pas vraiment d’opinion arrêtée sur ce pays que je connais finalement mal. J'espérais surtout que les gens soient accueillants et la ville sympa ! J’ai toujours entretenu des rapports amicaux avec les supporters et joué le jeu avec tout le monde. J’ai été à Astana, c'est une ville incroyable, très moderne, très belle ! Par contre Kyzylorda, où je vis, ce n’est pas vraiment moderne. C'est assez simple, pas bling bling mais très reposant. C'est la campagne en ville si on peut dire.

FM : Dans ta vie de tous les jours, comment ça se passe ? Comment sont les supporters et les gens avec toi ?

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MC : Mon équipe m’a super bien accueilli. La plupart des gens sont très accueillants et serviables. Comme dans beaucoup de pays à l’est, le fait d’être un homme de couleur est parfois un « problème ». Il n’y a quasiment pas de noirs au Kazakhstan, donc beaucoup de locaux demandent des photos. On a parfois l’impression d’être un phénomène de foire, même si encore une fois, les gens sont bienveillants avec moi. Concernant les supporters, j'ai été agréablement surpris ! Je ne sais pas si c'est uniquement à Kaisar ou les Kazakhs de façon générale, mais on a joué dans un stade plein nos 2 premiers matchs ! Idem pour notre dernier match à Astana, à plus de 700 km. De nombreux supporters ont fait le déplacement. C’était une bonne surprise. Il y a un bel engouement et on sent que les gens aiment le football. Même lors de la présentation des joueurs aux médias et aux supporters la salle était pleine !

FM : Comment te sens-tu dans cette nouvelle culture, ce nouvel environnement ?

MC : Pour l'instant tout va bien. Le club fait vraiment en sorte que je me sente bien. Pour ne rien gâcher, le club fait un super début de saison puisque nous sommes premiers pour le moment ! Pourvu que ça dure !

FM : Quel est le niveau du championnat, de ton équipe ?

MC : Je n’ai pas encore assez de recul pour juger le niveau de ce championnat. Mais par exemple, la dernière équipe que nous avons rencontrée jouait vraiment bien. Ils avaient des principes de jeu, disciplinés tactiquement et certains bons joueurs. Techniquement, ce n’est pas la folie mais il y a vraiment quelques joueurs qui pourraient aspirer à jouer un niveau au-dessus. J'attends d’en voir un peu plus pour avoir un avis plus tranché.

FM : Quel est l’engouement autour du ballon rond dans ce pays ?

MC : On n’a pas un stade immense (environ 10 000 places) mais il est plein ! Je suis vraiment surpris par l’engouement au club. Je ne sais pas si c’est la même chose ailleurs, dans les équipes adverses, mais c’est évidemment plus agréable de jouer quand il y a un peu d’ambiance. Là encore, j’attends de voir ce que ça donne dans les autres stades. Mais pour l’instant, je suis fier de nos supporters.

FM : Te vois-tu sur la durée là-bas ?

MC : J’ai signé un contrat d’un an et j’espère réaliser une belle saison individuelle et collective. Pour l’instant je suis encore en phase de découverte, mais je suis content d’avoir atterri dans un club ambitieux, qui partage le même gout de la victoire que moi. On fera le point en fin de saison, mais si ça continue comme ça, je continuerai l’aventure avec grand plaisir ! Je dois avouer que j’étais perplexe sur cette nouvelle destination, ce nouveau pays, mais je suis agréablement surpris pour le moment.

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