Entretien avec... Rafael Bastos : «La C1, c'est la meilleure compétition, une formidable vitrine pour nous à Cluj»

Foot Mercato : Tout d'abord, comment allez-vous ?

Rafael Bastos : Tout va bien, merci !

FM : Quel bilan dressez-vous de votre saison au CFR Cluj sur le plan collectif et individuel ?

RB : Tout se passe très bien pour nous en Ligue des Champions, ici à Cluj. Nous avons 4 points et nous avons une chance de nous qualifier pour les huitièmes de finale ou même en Europa League. Ce serait une grosse performance pour le club. Au niveau individuel, tout se passe aussi très bien pour moi. J'ai marqué deux buts en Champions League, alors tout va bien. Le groupe croit à l'exploit.

FM : En championnat, la donne est quelque peu différente (Cluj est à 5e au classement, à 13 points du leader, le Steaua Bucarest)...

RB : C'est vrai, la situation est plus compliquée en Liga 1. Je ne sais pas si c'est un hasard, mais c'est la deuxième fois depuis que je suis là que le club dispute la Ligue des Champions, et la dernière fois déjà, nous avions des difficultés à jongler avec les deux compétitions. Mais avec l'arrivée du nouveau coach Paulo Sergio, les choses se sont améliorées. Nous restons sur trois victoires consécutives en championnat. Nous sommes remontés un peu au classement. C'est un peu difficile, mais nous allons nous relever et bien finir la saison.

FM : Le football roumain n'est pas vraiment médiatisé. Comment le décririez-vous ?

RB : Au Brésil non plus, on ne connaît pas spécialement le championnat d'ici. Mais c'est une compétition assez disputée, qui regroupe des joueurs venus de tous horizons, d'Afrique, d'Amérique du Sud. Les Roumains produisent également de nombreux jeunes joueurs de qualités. Le championnat est serré, il y a toujours 5-6 équipes qui luttent pour le titre. C'est assez intéressant.

FM : Au niveau personnel, c'est la deuxième fois que vous disputez la C1. Que représente cette compétition pour vous ?

RB : Pour moi, et je crois que pour tous les joueurs, c'est la meilleure compétition. Elle réunit les meilleurs clubs, joueurs du monde. En termes de visibilité, c'est aussi un tournoi très important. Même pour les clubs mineurs, comme le CFR Cluj par exemple, cela nous sert de vitrine, car notre championnat n'est pas spécialement vu. Alors, nous voulons nous montrer, nous mesurer à d'autres footballs, à des équipes bien plus fortes.

FM : Vous affichez des statistiques intéressantes en LdC avec deux buts et une passe décisive en quatre matches. Vous attendiez-vous à réussir une telle Champions League ?

RB : Nous avons du potentiel, de la qualité. Grâce à Dieu, j'ai réussi à marquer un doublé contre Braga (1ère journée) et à donner une passe décisive face à Galatasaray (4e journée). Mais il nous reste, me reste, deux matches pour pouvoir aller arracher une qualification au bout.

FM : De quoi sera fait votre avenir ?

RB : J'ai encore un an et demi de contrat avec le CFR Cluj. Je crois énormément en Dieu, alors, je place mon avenir dans ses mains. Si une proposition intéressante pour moi et pour Cluj arrivait, je pense que ce serait bon. Mais je veux que cela soit bon pour toutes les parties. Je respecte énormément le club, qui m'a donné la chance de me relancer, de m'épanouir en tant que joueur. Je suis heureux ici, je vais continuer à travailler ici pour, pourquoi pas, attirer l'attention de clubs évoluant dans des championnats plus huppés.

FM : Évoluer en France pourrait-il vous intéresser ?

RB : J'aime beaucoup la Ligue 1, c'est un championnat très disputé. Il y a beaucoup de Brésiliens qui ont joué en France et qui ont eu du succès là-bas. Il y a un Français (Nicolas Godemèche) dans notre équipe qui me parle souvent en bien de ce championnat, très disputé, avec énormément de qualités. Si j'avais la chance de disputer cette compétition, j'en serais très heureux.

FM : Durant votre carrière, vous avez évolué au Portugal, à Braga notamment, mais vous ne vous y êtes pas imposé. Qu'est-ce qui n'a pas marché ?

RB : Je suis arrivé à Braga en milieu de saison. L'équipe se portait très bien et je suis venu, sur la pointe des pieds, pour aider le groupe, qui était un peu restreint. Je me suis bien adapté, mais je n'ai pas eu énormément d'opportunités. Et au mercato suivant, le technicien de l'époque, Domingos, m'a indiqué que le club allait recruter de nouveaux joueurs et que j'aurai toujours moins de temps de jeu. Je voulais jouer, alors, j'ai étudié les opportunités que j'avais et c'est pour cela que j'ai rejoint le CFR Cluj, qui comptait sur moi.

FM : Vous avez également évolué au Japon comme un certain Hulk...

RB : Ce fut une expérience très enrichissante. C'est un championnat relevé. Le Consadole Sapporo souhaitait me conserver, mais à cause de la crise, il n'avait plus les moyens. Du coup, je suis reparti au Portugal, vers Braga.

FM : Que peut-on vous souhaiter pour la fin de la saison ?

RB : Avant tout la santé. Pour pouvoir travailler, jouer et aider mes partenaires à atteindre les objectifs du CFR Cluj.