Espagne: comment Vitolo est devenu incontournable avec la Roja

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Espagne Víctor Machín Pérez @Maxppp

Le Sévillan est devenu un joueur clé de la sélection espagnole. Pendant cette trêve internationale, il a encore été décisif. Décryptage.

Depuis sa prise de fonction et sa première liste, Julen Lopetegui a quelque peu chamboulé les habitudes de la sélection espagnole. Si le groupe reste plus ou moins le même à quelques éléments près, le Basque a pris plusieurs décisions fortes, comme celle de ne plus sélectionner Iker Casillas. Sur le terrain, il a donné le pouvoir à la nouvelle génération, et Koke et Thiago sont passés du rôle de seconds couteaux à ceux de joueurs importants dans l'effectif. D'autres, comme David Silva, ont été bougés, dans une position plus axiale pour le Canarien. Il y a aussi eu de nouveaux arrangements tactiques fréquents, s'ajustant au système du rival. Face à l'Albanie, l'ancien de Porto a par exemple opté pour un 3-4-3, du jamais vu depuis bien longtemps en sélection espagnole ! Et si tout se passe plutôt bien pour l'instant, c'est aussi grâce à Vitolo, véritable pari du sélectionneur national.

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Positionné sur une aile - la plupart du temps à droite - le joueur de Séville a clairement apporté un nouveau souffle à l'équipe. Déjà retenu à plusieurs reprises par Vicente Del Bosque ces derniers mois, il est devenu un titulaire indiscutable avec Lopetegui, comme il l'est aussi à Séville sous les ordres de Sampaoli. La preuve, il a démarré la rencontre amicale face à la Belgique le 1er septembre dernier, et a ensuite enchaîné en étant titulaire lors des trois matchs de qualification pour le Mondial 2018, face au Liechtenstein, à l'Italie et à l'Albanie. En plus d'être régulièrement décisif et impliqué sur beaucoup de buts de la sélection, marquant le but espagnol face à l'Italie ou étant à l'avant-dernière passe hier lors de l'ouverture du score de la Roja, il abat un travail défensif considérable, harcelant ses vis-à-vis sur les séquences défensives. Dès lors, facile de comprendre pourquoi il s'est mis tant Lopetegui, que Sampaoli ou Unai Emery dans la poche.

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Une facilité à faire la différence déconcertante

L'Espagne semble avoir opté pour un style plus direct pour l'après-Del Bosque, Vitolo étant lui même le symbole de ce léger changement de philosophie. En revanche, les équipes adverses elles n'ont clairement pas changé leur manière d'aborder les rencontres face à la sélection espagnole, et à quelques exceptions près, elles ont l'habitude de se replier devant leurs surfaces pour bloquer l'accès aux derniers mètres. Une stratégie qui a souvent mis en difficulté la sélection ibérique, mais cette période semble révolue. Un joueur comme Vitolo permet désormais à la Roja d'écarter le jeu, obligeant les adversaires à se découvrir légèrement, lui qui peut manger la ligne de touche comme être capable de repiquer dans l'axe et combiner avec le reste de ses coéquipiers. A la manière d'un Pedro Rodriguez, avant que ce dernier ne commence à sombrer, et bien plus complet et efficace que le feu-follet Jesus Navas.

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Ses qualités de dribbleur et son explosivité, couplées à un QI foot supérieur et une bonne vision du jeu en font un joueur redoutable dans les derniers mètres. Dans une équipe principalement composée de joueurs avec un profil de créateur, privilégiant le cassage de lignes par des passes plutôt que des actions individuelles, il n'hésite pas à prendre des initiatives et déconcentre facilement les arrières-gardes adverses. « L'autre jour à Turin on m'a demandé jusqu'où je pourrais aller. Je n'y ai jamais vraiment pensé et ça ne me préoccupe pas. En revanche, je peux garantir que je vais tout donner à chaque match tant à Séville qu'en sélection. [...] Je dois beaucoup à Unai Emery. Sampaoli aussi est très exigeant. Quand je dois aider derrière je le fais sans problème », a confié l'ailier. Autant dire que s'il continue comme ça, il sera l'un des principaux guerriers espagnols qui partiront au front pour reconquérir le Mondial en 2018...

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