Euro 2016 : quand les petites nations se rebiffent

Incroyable. C'est le qualificatif qui s'impose à l'heure d'évoquer la victoire des Îles Féroé, ce vendredi sur la pelouse de la Grèce (0-1). La nation de 50 000 habitants, dont la fédération est reconnue par la FIFA depuis 1990, a sans nul doute vécu l'une des plus belles soirées de sa courte histoire. Au-delà du fait qu'il ne s'agissait-là que de son quatrième succès à l'extérieur en compétition officielle, la qualité de l'adversaire, 8e de finaliste du dernier Mondial et vainqueur de l'Euro 2004, transforme une rareté en exploit. Dans les vestiaires après la rencontre, on aurait cru à une victoire en phase finale d'un Mondial.

Que dire, dès lors, de la joie des joueurs du Liechtenstein, qui eux, ont raflé le troisième succès à l'extérieur de leur histoire en Moldavie (0-1). Et que dire encore, de celle des représentants de Saint-Marin, habitués plus que quiconque à encaisser les buts. L'équipe du troisième plus petit État d'Europe a mis fin à une série record de 61 revers de rang, en obtenant un clean-sheet et le nul en Estonie (0-0), barragiste du dernier Euro. Un simple nul avait forcément un goût de succès.

Si ces trois nations ont vécu des soirées inoubliables, il est plus difficile de les envisager briguer une qualification pour l'Euro français. D'autres surprises, à moindre mesure, pourraient y accéder directement. On pense à l'Islande et la Slovaquie, auteurs de cartons pleins dans les groupes A et C, à l'Autriche, qui mène la danse dans la poule G, ou encore à la Pologne, qui devance l'Allemagne dans la D. Reste à savoir si ces nations pourront tenir la distance face à des adversaires plus cotés, mais force est de constater que ces éliminatoires sont déjà riches en surprises.