Faut-il craindre la Bosnie ?

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
France @Maxppp

Avant d'affronter la Biélorussie, les Bleus avouaient sans honte ne pas vraiment connaître cette équipe. On a vu le résultat. Les Bosniaques, eux, disposent d'un onze titulaire avec des noms qui reviennent souvent dans les résumés du week-end ou sur le marché des transferts. Petit tour d'horizon des forces et des faiblesses de la sélection dirigée par Safet Susic.

L’équipe de France est déjà dos au mur. Laurent Blanc a débuté sa campagne de qualification pour l’Euro 2012 comme son prédécesseur l’avait fait en 2008 pour la Coupe du Monde 2010 : par une défaite contre un adversaire pourtant largement à la portée des Bleus. Et le calendrier n’est pas favorable aux Français puisqu’ils se déplacent chez le leader du groupe, la Bosnie, qui a étrillé le Luxembourg 3 à 0. Que faut-il craindre de l’équipe bosniaque ?

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Son sélectionneur, le mythique Safet Susic, est loin de dresser un tableau idyllique de sa formation.« On n’a jamais battu personne ! Je veux dire un adversaire dans la top liste du football mondial. Et je sais pertinemment que si demain Dzeko, Pjanic, Misimovic ou Spahic viennent à nous manquer, les choses deviendront très compliquées pour nous. On est sur le fil », a-t-il affirmé à L’Équipe. Si Susic cherche surtout à mettre encore un peu plus la pression sur l’équipe de France, il ne fait pas de mystère sur les points forts de son équipe. Le plus connu reste la connexion entre Misimovic-Dzeko.

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Zvjezdan Misimovic et Edin Dzeko ont évolué ensemble en club à Wolfsburg, entre 2008 et 2010, récoltant au passage un titre de champion d’Allemagne. Les deux hommes peuvent se trouver les yeux fermés comme le prouvent leurs statistiques de la saison 2008-2009 (26 buts pour Dzeko, 10 pour Misimovic qui a terminé meilleur passeur de Bundesliga). À ce duo très efficace, il faut ajouter l’ancien Parisien Vedad Ibisevic qui continue son petit bout de chemin avec Hoffenheim. Et bien sûr le Lyonnais Miralem Pjanic et le Montpelliérain Emir Spahic, que toute la France connaît déjà.

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Beaucoup moins connu mais pas moins talentueux, Senijad Ibricic. Le milieu offensif de l’Hadjuk Split a été approché par de nombreux clubs cet été (et notamment le PSG) et a failli s’engager avec Galatasaray, où son compatriote Misimovic a finalement signé. Auteur de 17 buts en 29 matches la saison dernière et déjà de 4 en 6 matches cette saison, il fut l’un des buteurs face au Luxembourg. Toutefois, rien ne dit que Susic alignera le même onze face à la France.« J’hésite. Vous savez, je n’ai pas une grande équipe », affirme-t-il.

Pourtant, individuellement ses joueurs sont bons, surtout sur le plan offensif. Sur le plan défensif, seul Spahic semble apporter des garanties. Son compère de la défense centrale, Safet Nadarevic, évolue lui dans un club turc de milieu de tableau, Eskisehirspor. Comme les Portugais ont pu le constater lors des barrages de la Coupe du Monde 2010, la Bosnie a beau posséder quelques jolis atouts, elle ne dispose pas encore d'une expression collective digne de ce nom.S’il ne faut pas prendre les déclarations défaitistes de Susic à la lettre, un minimum de prudence sera nécessaire pour récolter les premiers points d’une campagne qualificative mal entamée.

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