FIFA : la presse anglaise hurle au scandale !

Par La Rédaction FM
3 min.
Blatter et la FIFA au cœur de la polémique @Maxppp

Face à la décision de la FIFA de ne pas remettre en cause le mode d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, les réactions ne manquent pas pour crier au scandale.

Tout ça pour ça. En annonçant que le rapport de Michael Garcia, portant sur d'éventuelles irrégularités pour l'attribution des Mondiaux 2018 et 2002, ne serait pas publié dans son intégralité, la FIFA avait implicitement envoyé un message à tous ceux qui pointaient du doigt la Russie et surtout le Qatar. Hier, par la voie du président de la chambre de jugement de la commission d'éthique de la FIFA, Hans-Joachim Eckert, l'instance dirigeante du football international n'a donc surpris personne en indiquant que le mode d'attribution des éditions 2018 et 2022 n'était pas remis en cause.

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Un verdict attendu, mais qui n'est pas resté sans réactions pour autant. À commencer par l'auteur du rapport qui s'est clairement insurgé des erreurs que comporte la version du rapport publiée par la FIFA. « La décision du président de la chambre de jugement contient plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillées dans le rapport. J'ai l'intention de faire appel de cette décision devant le Comité d'appel de la FIFA. » Furieux, Garcia n'est pas le seul à réclamer que la vérité soit rétablie. Interrogé au micro d'Europe 1, l'ancien secrétaire de Sepp Blatter et candidat à la présidence de la FIFA, Jérôme Champagne, s'est lui aussi offusqué de cette mascarade. « On doit savoir : on ne peut pas célébrer la Coupe du monde, le plus grand événement sportif, avec derrière la tête tous ces soupçons, ces allégations. On finira par le savoir : M. Garcia est très furieux et je crois que le FBI a réussi à retourner M. Chuck Blazer, le faire travailler comme un informateur. On n’est qu'au début du processus. Je réclame la publication intégrale du rapport. Il faut quand même protéger les noms des donneurs d'alerte, mais il faut publier ce rapport en intégralité, je le dis depuis le 20 janvier 2014. »

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«Football en guerre», titre ainsi le Mirror.

«La honte du football» placarde le Telegraph avec une photo de Blatter tenant la coupe du monde dans ses mains.

«Poudre aux yeux» selon le Daily Mail.

En voulant étouffer ce qui s'annonce déjà comme l'un des plus grands scandales de l'histoire du football, la FIFA a donc provoqué une vague de réactions impressionnante. Notamment en Angleterre où les allégations d'Eckert, selon lesquelles des pratiques contestables ont été détectées dans ce rapport dans la quasi-totalité des candidatures examinées, et donc dans celle de l'Angleterre, ne passent pas. Principal opposant à la candidature du Qatar, la perfide Albion n'a d'ailleurs pas tardé à réagir via un communiqué publié par la FA. « Nous n'acceptons pas les critiques sur l'intégrité de la candidature de l'Angleterre ou des personnes en charge du dossier. » Alors, forcément, la presse britannique s'en est donné à cœur joie ce matin dans ses unes.

Scandalisée, la presse anglaise digère mal le coup, d'autant qu'elle ne s'attendait sûrement pas à voir la candidature de l'Angleterre être également remise en cause. La FIFA pourra-t-elle toutefois passer à travers l'orage ? Pour en savoir davantage, il faudra dans un premier temps attendre de voir si l'appel formulé par Garcia sera entendu. Dans le cas contraire, les plus farouches opposants à l'organisation du Mondial 2022 devront se faire une raison : le Qatar accueillera bien sa première coupe du Monde.

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«La FIFA est une vaste blague», s'indigne le Daily Express.

«La FIFA domine la corruption et cherche à clore le dossier», ose le Guardian.

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