France - Uruguay : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
France Alphonse Areola @Maxppp

Au terme d’un match fermé, la France a remporté son premier titre de champion du Monde U20 aux dépens de l’Uruguay à l’issue de la séance des tirs aux buts.

À l’Ali Sami Yen Arena d’Istanbul, l’Équipe de France U20 avait rendez-vous avec son destin. Pour sa première finale de Coupe du Monde de cette catégorie, les Bleuets pouvaient entrer dans l’histoire du football français.

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Mais si les protégés de Pierre Mankowski avaient parfaitement débuté les rencontres précédentes, le début de cette finale reste très équilibré, la France exerçant un très gros pressing dans l’entrejeu. Mais à la 20e minute de la rencontre, le match est à deux doigts de basculer. Suite à une erreur de Sarr, l’attaquant de la Roma Lopez récupère le ballon dans la surface et défie Aréola qui sort une parade décisive (20e). La France peine à se montrer dangereuse malgré quelques tentatives d’un Florent Thauvin très en jambes, mais bien seul devant. La fin de première mi-temps est clairement à l’avantage des Uruguayens qui manquent d’ouvrir la marque sur deux corners très dangereux. Mais les deux formations se quittent à la mi-temps sur le score de 0-0. La France crispée par l’enjeu ne parvient pas à mettre à mal une formation uruguayenne bien regroupée et très agressive.

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La seconde période s’effectue sur un faux rythme, les deux formations se neutralisant au milieu de terrain. Ce diable de Nicolas Lopez se charge de mettre le feu dans la défense tricolore à chaque fois qu’il en a l’occasion comme sur cette frappe trop croisée (65e). La France met du temps à réagir, mais le fait par l’intermédiaire de Bosetti. L’attaquant niçois profite d’un joli débordement de Thauvin, mais sa volée s’envole dans le ciel d’Istanbul. Les protégés de Pierre Mankowski prennent confiance et mettent un peu plus le danger devant les buts de De Amores. Mais la Celeste, bien regroupée procède en contre et se trouve proche d’ouvrir le score par l’intermédiaire d’Avenatti. Mais une fois encore le redoutable Aréola jaillit devant l’Uruguayen et sauve les Bleuets (79e). Les deux formations sont fatiguées, mais se rendent coup pour coup. Et Jordan Veretout enroule magnifiquement son ballon aux 20 mètres et oblige De Amores à s’envoler (85e). Le gardien uruguayen récidivant quelques instants plus tard devant une frappe à bout portant de Bosetti (87e). Les 90 minutes s’achèvent sur le score de 0-0, de même que le score final puisque les deux équipes ne parviendront pas à se départager. Et à la terrible épreuve des tirs aux buts, c’est la France qui l’emporte 4 tirs aux buts à 1, grâce à un incroyable Alphonse Aréola, auteur de deux arrêts déterminants. 15 ans et un jour après le titre de champion du monde 98, la France est de nouveau sur le toit du monde. En ces temps difficiles pour le football français, cette victoire est exceptionnelle pour toute la France du football !

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L’homme du match : Areola (9) : le jeune portier français est monté en puissance tout au long du tournoi. Rien d’illogique donc à le voir briller lors de cette finale. D’une impressionnante sérénité, Areola n’a rien lâché et a tout stoppé notamment lorsqu’il a effectué un superbe arrêt devant Lopez (20e) et surtout en jaillissant devant Avenatti (79e). Véritable héros de la France, ce dernier s’est permis le luxe de stopper deux penaltys ! L’étoffe d’un grand champion. Et dire qu’il n’est que le troisième gardien du PSG…

France U20 :

  • Areola (9) : voir ci-dessus

  • Foulquier (7) : le latéral droit rennais a livré un match sérieux et n’a pas hésité à prendre son côté. Et quand le danger s’est fait sentir dans la défense tricolore, il n’a pas hésité à se sacrifier devant les attaquants uruguayens (42 e). Auteur du penalty décisif qui a donné la victoire finale aux Bleuets.

  • Zouma (7) : plutôt serein, il a tenu le défi physique et n’a rien lâché. Véritable patron de la défense française, le roc stéphanois a parfaitement tenu la baraque.

  • Sarr (4) : très crispé, le remplaçant de Umtiti a connu une soirée difficile symbolisée par cette terrible bévue à la 20e minute qui aurait pu faire très mal aux Bleus sans une belle parade de Areola. Le jeune attaquant de la Roma, Lopez lui a fait vivre un vrai cauchemar.

  • Digne (6) : s’il a fait le boulot défensivement, le virevoltant latéral gauche lillois n’a que très rarement pu mettre le feu sur son côté. La faute à un Velasquez bien inspiré et qui ne l’a pas lâché d’une semelle. Forcément, le rendement offensif de la France en a sacrément pâti même si au fil de la seconde période, son apport offensif s’est fait plus sentir. Remplacé par Polomat (115e)

  • Pogba (7,5) : une belle présence au milieu, de nombreuses récupérations et interceptions, mais quelques ballons bêtement perdus. Clairement au-dessus du lot, le capitaine et grand frère de cette équipe a fait parler son aisance technique. Ses roulettes ont fait du bien aux Bleuets notamment dans les moments faibles de la France.

  • Kondogbia (5) : si brillant lors des matches précédents, le Sévillan a déjoué ce soir. La faute à trop peu de prises de risques dans ses relances et une propension à faire des passes en retrait alors que son rôle est justement de se projeter vers l’avant. Surement la fatigue accumulée au fil des rencontres…

  • Veretout (5) : soirée compliquée pour le milieu nantais. En manque cruel de confiance durant cette finale, Veretout a souvent fait les mauvais choix et n’a pas été d’une grande aide pour son équipe. Son incroyable frappe enroulée sauvée magistralement pas De Amores (85e) a bien failli sauver sa prestation bien terne.

  • Thauvin (7) : capable sur un geste de déstabiliser la défense uruguayenne. Puissant et vif, c’est un vrai poison. L’un des meilleurs Bleuets de cette finale a une nouvelle fois prouvé qu’il avait tout d’un grand. De quoi donner des regrets à l’OM de ne pas avoir réussi à le recruter cet été. Il a malgré tout baissé de rythme en fin de match et en prolongation.

  • Bahebeck (4) : lui aussi très discret sur tout le front de l’attaque tricolore, le joueur du PSG n’est jamais parvenu à se sortir du marquage de son défenseur. Blessé aux adducteurs, Bahebeck a dû céder sa place à Bosetti (64e), auteur d’une excellente entrée en jeu et qui s’est offert deux belles actions qui auraient pu faire mouche. Lui-même remplacé par Ngando (111e).

  • Sanogo (4) : s’il a réussi un très grand tournoi, le nouvel attaquant d’Arsenal a paru très éprouvé physiquement et a eu toutes les peines du monde à exister devant la charnière centrale Gimenez-Silva. Résultat, pas beaucoup de ballons touchés, aucune occasion de but malgré une envie de briller évidente. Un match à oublier pour Sanogo…

Uruguay U20 :

  • De Amores (7) : alors qu’il n’a strictement rien eu à faire pendant 75 minutes, le portier a tout bonnement été exceptionnel dans le dernier quart d’heure, multipliant les parades décisives (78e, 84e, 85e, 87e) avant la fin du temps réglementaire. Sa parade sur la frappe de Veretout est d’ailleurs un vrai régal.

  • Velazquez (5) : averti pour un énorme tacle sur Sanogo (34e), il a passé la partie à défendre. Très agressif, il n’a toutefois pas existé offensivement, mais ses longues transmissions à destination de ses attaquants auraient pu se transformer en passe décisive. Auteur d’un centre-tir incroyable (88e) qui passe juste au-dessus de la transversale d’Areola. Manque sa tentative lors de la séance de tirs au but.

  • Silva (6) : solide dans les duels, le capitaine de cette équipe uruguayenne a montré l’exemple en défense, s’offrant plusieurs tacles de patron dans sa propre surface de réparation, à l’image de ce superbe retour (55e) sur Sanogo. Plus en difficultés par la suite, il a toutefois tenu son rang sans être décisif.

  • Gimenez (7) : quel match du défenseur de l’Atlético Madrid ! Impérial sur chacune de ses interventions, il ne s’est tout simplement jamais fait prendre par les attaquants de l’équipe de France. Très solide, il a multiplié les sauvetages dans sa surface (30e, 63e), ne laissant aucun espace. Doté également d’un bon sens du placement, il a très souvent intercepté les passes adverses. Mais, blessé après un choc, il doit laisser sa place à Varela avant la fin du temps réglementaire (83e).

  • Rodriguez (6) : très offensif sur son couloir, le latéral gauche a profité d’une très bonne entente avec Nicolas Lopez. Bon défenseur, il s’est plutôt bien occupé de Florian Thauvin. Sans complexe, sa puissante frappe des 35m oblige Areola à la parade (67e). Remplacé par Olaza (100e) pour les dernières minutes.

  • Cristoforo (7) : très bon match de la part du milieu de terrain de Peñarol. Très actif dans l’entrejeu, il a abattu un travail remarquable à la récupération, orientant bien le jeu de son équipe, le plus souvent vers l’avant. Véritable ratisseur, il a su se montrer offensif quand il le fallait, offrant des solutions à ses partenaires pour l’animation offensive. Toujours présent aux duels en prolongation.

  • Laxalt (5,5) : son positionnement très haut a parfaitement bloqué les montées de Foulquier, rendu totalement inoffensif sur les phases d’attaque des Bleuets. Pas avare d’effort, il a très souvent glissé en défense pour épauler ses coéquipiers. Avec succès puisque ses récupérations ont permis à son équipe d’organiser des contre-attaques intéressantes. Complètement crevé, il est remplacé par Arrascaeta (70e) en deuxième période.

  • Acevedo (5,5) : très intéressant en première période, durant laquelle il a ratissé un nombre incalculable de ballons dans les pieds adverses. Appliquant un pressing intense, il a éprouvé les milieux de terrains de l’équipe de France. Moins en vue en seconde période où il a semblé un peu fatigué, il a toutefois fait preuve d’une combativité sans failles.

  • Pais (5,5) : gêné par le pressing des Bleuets dans l’entrejeu, il a éprouvé toutes les peines du monde à exister sur son couloir droit. Rapide, il s’est toutefois offert quelques bonnes incursions dans le camp adverse, mais a souvent fait les mauvais choix au moment de lâcher le ballon. Bon défensivement.

  • Lopez (7) : véritable poison dans la défense, l’attaquant de l’AS Roma était l’Uruguayen le plus en vue sur la pelouse. Rapide, technique et incisif, il a fait vivre un enfer aux défenseurs français. Souvent mis en position idéale pour frapper (20e, 42e, 58e, 66e, 78e), il a manqué lui aussi de réussite. Mais son impact dans le jeu a fait le plus grand bien à son équipe.

  • Avenatti (5) : très discret ce soir, le grand attaquant n’était clairement pas en réussite. Le joueur de River Plate a raté tout ce qu’il a entrepris, malheureux dans ses prises de balle, il a également péché dans ses transmissions. Par ailleurs, il n’a pas su imposer son grand physique sur les phases arrêtées. Manque la balle de match (80e) en perdant son duel face à Areola. Plus en vue durant la prolongation, il n’a pas été plus heureux dans ses choix.

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