Info FM : à la découverte de Mathieu Salamand, ancien espoir de l’OL

Par Khaled Karouri
4 min.
Thoune Mathieu Salamand @Maxppp

Si l'Olympique Lyonnais forme de nombreux joueurs, tous n'ont pas l'occasion de briller entre Rhône et Saône. Nombreux sont les Gones à réaliser ainsi une carrière professionnelle de qualité loin de la capitale des Gaules. C'est très exactement le parcours espéré par Mathieu Salamand, qui évolue désormais au FC Thoune.

Régulièrement, Foot Mercato vous propose de découvrir les jeunes talents du football français. Prenons ce coup-ci la direction de la Suisse, pour partir à la rencontre de Mathieu Salamand. Contacté par nos soins, le joueur vous raconte son parcours : « J'ai commencé le football à l'âge de 4 ans. Je suis de la région lyonnaise, vers les 9 ans je suis parti à Bourgoin. Et, à mes 12 ans, j'ai été repéré par l'Olympique Lyonnais. J'ai commencé chez eux à partir des 13 ans, j'ai fait 6 ans là-bas, et à 18 ans j'arrivais à un âge où soit je signais professionnel, soit je devais aller voir ailleurs. J'étais dans une grosse génération 91 avec les Lacazette, Grenier et compagnie, et je n'ai pas été conservé. De là, je suis parti en Suisse, au FC Thoune, où j'en suis à ma troisième saison. J'ai été formé en milieu défensif, mais je joue maintenant en 10, en soutien de l'attaquant. Je peux aussi jouer relayeur, ma principale qualité c'est ma technique balle au pied, la vision du jeu. Mon modèle, depuis tout petit, c'est Zinedine Zidane. J'ai vu France 98, l'Euro 2000, et Zidane est carrément un modèle. Il y a aussi les David Silva, Samir Nasri, Sneijder et Özil ».

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Passé par le centre de formation de l'OL, le milieu de terrain de 21 ans en garde un bon souvenir : « C'est un super souvenir, c'est grâce à eux que j'en suis là. J'ai tout appris là-bas, en répétant les gestes basés sur la technique. J'ai passé de superbes années, j'ai rencontré des amis, des entraîneurs. Jusqu'à mes 16 ans, j'étais sur la bonne voie, j'étais capitaine. Et après, j'ai commencé à moins jouer, on m'a fait moins confiance. J'ai fait mes trois ans de contrat, et je suis parti à 18 ans parce que je savais qu'on ne me proposerait pas d'autre contrat, j'ai commencé à préparer mon avenir parce que je savais que je n'allais pas rester là-bas. La progression de Grenier et Lacazette ne m'étonne pas, ils étaient déjà au-dessus du lot chez les jeunes. Ils étaient dans notre trio d'attaque avec Tafer, qui lui n'est plus à l'OL. Ils ont signé pros très jeunes, à cause des sollicitations de l'étranger, avant de rapidement intégrer l'équipe première. Ils ont saisi leur chance, et leur situation est parfaite ».

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Et sa situation est également positive, lui qui gagne en temps de jeu à Thoune. Mais alors, comment est-il arrivé là-bas ? « Un jour, j'ai reçu un mail des Young Boys de Berne. De fil en aiguille, j'ai tapé dans l'œil du recruteur sur place, et c'est finalement à Thoune que j'ai terminé. J'ai commencé avec la réserve, puis je m'entraînais avec l'équipe première, et j'ai commencé à être dans le groupe, j'ai signé mon premier contrat professionnel l'été dernier, et je joue de plus en plus. Je me sens très bien, le changement de pays et de langue, vu que je suis dans la Suisse alémanique, a été difficile au début. On me reprochait au début de garder trop le ballon, de trop tomber, mais je me suis vite adapté. Les entraîneurs m'ont rapidement dit que j'avais du potentiel. À titre personnel, je veux jouer et devenir un titulaire indiscutable. Et collectivement, on a le plus petit budget du championnat, on se bat avec nos moyens, on joue le maintien. On prend match par match, et si on peut voir plus haut on ne se gênera pas ».

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Loin d'être gêné, l'ancien Gone compte bien emmener ce club au plus haut, dans un championnat suisse qui reste pourtant encore méconnu dans l'Hexagone : « Le championnat suisse est moins médiatisé, pourtant il y a de bonnes équipes. Moi-même, avant de venir à Thoune, je dois vous avouer que je ne connaissais même pas ce club ! Mais il y a de bonnes équipes, le FC Bâle a par exemple éliminé Manchester United en Ligue des Champions la saison dernière. C'est un championnat de dix équipes, on se rencontre quatre fois par saison. Il y a de bons jeunes, l'équipe nationale suisse est composée de nombreux jeunes, comme Shaqiri qui est au Bayern. Il y a du talent en Suisse. C'est peut-être un peu moins physique que la France, il y a une grande différence entre les meilleures équipes et celles qui sont derrière, car il y a aussi une grande différence de budget ». L'argent, encore et toujours le nerf de la guerre.

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