Info FM, Karim Soltani : « Faire la Coupe du monde avec l’Algérie, c’est mon rêve ultime »

Dans un milieu du ballon rond toujours plus mondialisé, nombreux sont les footballeurs à partir évoluer un peu partout sur le globe. Arrivé à l'Aris Salonique cet été, Karim Soltani se régale en Grèce. Et pourtant, son parcours a été tout sauf banal. Formé au Havre, le joueur quitte la France en 2005 pour tenter sa chance en Eredivisie, au VVV Venlo. Après une expérience à La Haye, il rejoint la Grèce à l'Iraklis, avant de s'engager cette saison pour l'Aris. Contacté par nos soins, le joueur savoure ses premiers pas dans ce club : « En ce moment, ça se passe très bien à l'Aris Salonique. Je viens d'intégrer un club très professionnel, à tous les niveaux : sportif, administratif... L'entraineur me fait confiance et ça me pousse à donner le meilleur de moi-même pour être le plus performant possible. L'intégration s'est faite très facilement, encore plus facilement que dans tous mes clubs précédents. Aris est comme une famille, tout le monde s'aime et se respecte. En plus, la présence de Ricardo Faty me facilite la tache. Ça fait énormément de bien mentalement de parler sa langue maternelle surtout à l'étranger. On a en plus beaucoup de choses en commun, ayant côtoyé beaucoup de joueurs français en commun. Dès le premier jour, nous sommes restés très proches ».

À 27 ans, l'attaquant profite donc de sa vie à l'Aris et prend du plaisir là-bas. Pas de quoi inciter le natif de Brest à faire d'un retour en France une priorité : « Ça dépendrait de l'équipe en question, de ses ambitions. C'est vrai que jouer dans le championnat du pays où j'ai grandi, où vivent ma famille et mes amis, pourrait être très intéressant. Ayant un tempérament de gagneur, le fait de ne jamais m'être imposé en France me donne quelque part envie de prouver que je peux le faire. Par contre, rejoindre le championnat de France n'est pas ma priorité. Mais bon, sait-on jamais ! Mes championnats de rêve restent l'Espagne ou l'Angleterre. En Espagne, on pratique le meilleur football, et en Angleterre chaque match se joue dans une ambiance extraordinaire. L'Allemagne est également un championnat de très haut niveau qui, à mes yeux, devrait être beaucoup plus médiatisé. Les stades sont magnifiques et toujours pleins à craquer ».

Ayant décidé de porter les couleurs de l'Algérie, Karim Soltani n'a toujours pas été sélectionné chez les Fennecs. Un rêve qu'il a pour ambition de réaliser : « Tout footballeur professionnel rêve de disputer une Coupe du monde. C'est le rêve ultime, le rêve de gamin. C'est vrai que j'étais fortement pressenti pour intégrer le groupe juste avant l'évènement, mais ça ne s'est pas fait. Déçu? Oui bien sûr, mais ça m'a renforcé dans mon envie de m'améliorer. Il faut savoir vivre avec, surtout lorsque les décisions ne vous appartiennent pas. C'est vrai que le fait d'intégrer l'équipe nationale donnerait une nouvelle dimension à ma carrière. Ce serait une très belle expérience, différente de celle que je connais en club. Jouer pour l'équipe nationale, c'est jouer pour la fierté de son pays, pour son peuple, pour l'honneur de porter les couleurs de sa nation..C'est quelque chose que je ne connais toujours pas, mais ça reste un objectif à atteindre,une source de motivation supplémentaire ». À lui de continuer sur sa lancée pour taper dans l'œil du sélectionneur.