Italie-Espagne : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Italie Jesús Navas González @Maxppp

L'Espagne rejoint le Brésil en finale de la Coupe des Confédérations au terme de sa victoire aux tirs au but face à l'Italie au terme d'une rencontre âpre et disputée (0-0, 7 t. a. b. à 6).

L'Espagne est venue à bout de l'Italie au terme d'un match serré et accroché conclu par une séance de tirs au but du même acabit (7-6). La Roja démarrait la rencontre pied au plancher en allumant une première mèche par l'intermédiaire de Pedro (2e), dont le tir passait à côté des cages de Gianluigi Buffon. Mais malgré une possession du cuir nettement en leur faveur, les champions d'Europe et du monde ne concrétisaient pas leurs actions, bien pris par l'organisation défensive bien huilée des partenaires de Leonardo Bonucci. Sereine défensivement, la Squadra se portait efficacement vers l'avant et se procurait même les plus grosses occasions après le premier quart d'heure. Alberto Gilardino plaçait une première banderille (15e), non cadrée.

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Cristian Maggio, très actif sur son aile droite, reprenait ensuite de la tête une magnifique ouverture de Daniele De Rossi, mais Iker Casillas s'interposait (16e). De Rossi (19e) puis Claudio Marchisio (20e) tentaient eux aussi leur chance sans parvenir à cadrer. Maggio, encore lui, butait encore sur un Casillas en pleine forme à la réception d'un très bon centre d'Emmanuele Giaccherini (36e). Fernando Torres sonnait la révolte des Ibères, en effaçant Andrea Barzagli avant de frapper tout près des buts de Buffon (36e). Mais les Transalpins étaient bien plus adroits et il a encore fallu une belle intervention de Casillas pour boxer un tir de De Rossi (43e). Score à la pause (0-0).

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Au retour des vestiaires, les protégés de Vicente Del Bosque tentaient de se réveiller. L'entrée de Jesus Navas dynamisait le secteur offensif. La recrue de Manchester City se procurait d'entrée une belle occasion, mais Buffon captait tranquillement sa frappe rasante (58e). Andrés Iniesta, en patron, essayait lui aussi de donner l'avantage aux siens, manquant malheureusement de justesse dans le dernier geste (64e, 66e). Après une timide réaction italienne, Pedro n'allait étonnamment pas au bout de son action dans un face-à-face contre Buffon (74e). Gerard Piqué ratait sa reprise sur un excellent travail de Navas (84e). Ce même Navas écrasait son tir (85e). Juan Mata ne parvenait pas à reprendre une belle remise de Torres sur un centre de Navas (89e).

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L'Italie tenait bon et accrochait les prolongations. Dès le début, c'est d'ailleurs elle qui se créait la première occasion très chaude, le poteau repoussant la frappe de Giaccherini (94e). Piqué répliquait immédiatement (95e), sans succès. Ramos, par deux fois (96e, 97e), voyait le cadre se dérober. Jordi Alba, magnifiquement servi par Iniesta, manquait lui aussi la cible (99e) seul face au but. La Roja appuyait sur l'accélérateur. Mata frappait de peu à côté (109e). Les Italiens eux aussi se faisaient pressants, sans parvenir à se créer des situations concrètes à l'inverse de Xavi qui voyait son tir repoussé par Buffon puis son poteau (114e). Mais le score restait inexorablement nul et vierge.

Les tirs au but décidaient finalement du sort de cette demi-finale au couteau. Les frappeurs étaient bien inspirés, puisque les six premiers de chaque camp réussissaient (Candreva, Aquilani, De Rossi, Giovinco, Pirlo, Montolivo / Xavi, Iniesta, Piqué, Ramos, Mata, Busquets). Leonardo Bonucci rataient sa tentative. Jesus Navas envoyait l'Espagne au paradis en convertissant son tir. La finale contre le Brésil ce dimanche promet d'être alléchante. L'Italie, de son côté, doit se penser maudite, elle qui voit encore une fois la Roja la priver d'un bonheur intense...

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L'homme du match : Jesus Navas (7) : entré en jeu après la pause, le néo-Citizen a d’ailleurs immédiatement tenté de dynamiter la rencontre en apportant de la vitesse et n’a pas hésité à prendre sa chance de loin (57e, 91e). Son entrée a changé la dynamique de la Roja. C'est d'ailleurs lui qui, en réussissant le dernier tir au but de la séance, envoie l'Espagne en finale de la Coupe des Confédérations !

Italie :

  • Buffon (7) : le capitaine de la Squadra a été présent au rendez-vous avec de nombreuses sorties aériennes réussies sur des centres de Jordi Alba (48e), Iniesta (66e) et Navas (81e). Ses interventions au sol sur des frappes de Jesus Navas bien captées (58e, 85e, 92e, 116e) ont également soulagé sa défense. Il a empêché Xavi d'être le sauveur espagnol en détournant sa frappe sur son poteau (114e). Dans la lecture du jeu, il a aussi brillé, sortant à bon escient pour empêcher Alba (40e) et Pedro de marquer (74e).

  • Barzagli (5) : sa bonne lecture du jeu lui a permis de réaliser quelques belles interventions (31e, 33e), mais au duel, il est parfois apparu un peu lourd face à la vitesse de Torres (37e) et des petits gabarits espagnols. Remplacé par Montolivo (46e) (5,5). Le n° 18 s'est mis au diapason de son équipe, pressant le porteur espagnol dès que possible et affichant un taux de réussite élevé dans ses passes.

  • Bonucci (5) : intelligent dans son placement et propre à la relance, le défenseur central a davantage souffert dans ses duels, notamment face à Torres, étant trop souvent obligé de commettre faute.

  • Chiellini (6) : le gaucher a réalisé un très bon match, sortant plusieurs ballons chauds (2e, 6e) et coupant de nombreuses trajectoires (29e, 80e). Toujours solide malgré l'entrée du très rapide et difficile à contrôler Jesus Navas. Une occasion de la tête (73e) à souligner.

  • Maggio (7) : l'homme de la première période. Le latéral droit a fait vivre un cauchemar à Alba, ne lui laissant aucun répit sur son aile. Il s'est distingué par un très bon centre (15e) et une magnifique remise pour Marchisio (20e) avant de se procurer deux incroyables occasions (16e, 36e), sorties par miracle par Casillas. Toujours aussi actif lors du second acte et présent défensivement, il a délivré un très bon centre à Marchisio (68e).

  • Giaccherini (5,5) : quelle activité sur son aile gauche ! Toujours disponible, il a multiplié les aller-retours, distillant de superbes centres pour Maggio (20e, 36e). Présent dans le repli défensif pour épauler Chiellini. Un peu plus discret au retour des vestiaires. Il était à deux doigts d'ouvrir le score en début de prolongations, mais le poteau en décidait autrement (94e).

  • Pirlo (6,5) : la rampe de lancement italienne a donné le tempo de la rencontre balle au pied. Toujours juste dans ses orientations et ses choix, le vétéran de la Juve s'est également signalé par la qualité de ses coups de pied arrêtés (8e, 19e, 72e, 73e).

  • De Rossi (7) : il est l'âme de cette Squadra. Le milieu de l'AS Roma a abattu un terrain monstre dans l'entrejeu pour gratter de nombreux ballons en gênant la construction espagnole avant de passer aussi efficacement au poste de défenseur central en seconde période. Ajoutez à cela une ouverture lumineuse pour Maggio (16e), une tête de peu à côté (19e) et un tir du gauche boxé par Casillas (43e) et vous obtenez un match plein. Averti (65e).

  • Candreva (6) : le milieu de terrain est un coéquipier modèle. Il propose sans cesse des solutions à ses partenaires, permettant ainsi à toute l'équipe italienne de respirer. S'il a parfois eu tendance à trop conserver le ballon en première période, il a occupé efficacement le flanc droit aux côtés de Maggio. A noter un centre-tir (38e) et un bon centre (52e).

  • Marchisio (4,5) : un peu plus discret que ses partenaires du milieu de terrain dans l'élaboration du jeu, touchant souvent ses ballons trop bas. Il a néanmoins participé à l'effort collectif en travaillant pour contrarier la relance des Ibères. Une occasion de la tête, de peu à côté (20e), à mettre à son actif. Remplacé par Aquilani (80e). Frais, le joueur de la Fiorentina a tenté de demander le ballon dans le dernier tiers du terrain.

  • Gilardino (4,5) : dans un rôle ingrat de pointe esseulée, l'ancien Milanais a livré un sacré combat physique face à Ramos-Piqué. Rarement servi dans les conditions idéales, il a manqué d'application sur son tir suite à un centre de Maggio (15e). Il a également été un peu trop souvent pris au piège du hors-jeu. Remplacé par Giovinco (90e +1). Le Juventino, grâce à sa vivacité, a tenté de déstabiliser l'arrière-garde espagnole, sans toutefois se créer de grosses occasions.

Espagne :

  • Casillas (7) : superbe prestation de San Iker ce soir. Très sollicité, le portier du Real, à la peine cette saison en club, a prouvé qu’il en avait encore dans les gants. Poussé à la parade sur le premier tir cadré du match (15e), il s’offre un arrêt sensationnel sur une tête à bout portant de Maggio (36e). Solide devant ses buts, il a parfaitement rassuré ses partenaires en s’offrant de bonnes sorties dans les pieds adverses. Sauvé par son poteau en prolongation (93e), il a également fait preuve d’une qualité de relance longue remarquable.

  • Arbeloa (4,5) : absolument inexistant sur le plan offensif, le latéral madrilène a vécu un calvaire face à Giaccherini en première période, souffrant face la rapidité du petit attaquant italien. Plus du tout sollicité par la suite, il a traversé la partie tel un fantôme.

  • Piqué (5,5) : en souffrance durant la première mi-temps, il a eu du mal à contenir les attaquants adverses, notamment au plus fort de la domination italienne. Un peu trop laxiste au marquage, il a parfaitement réglé la mire au retour des vestiaires, s’offrant un superbe sauvetage en se jetant dans les pieds de Marchisio pour éviter l’ouverture du score (68e). Manque la balle de match (84e) en dévissant totalement sa frappe dans une position pourtant idéale.

  • Ramos (6) : serein dans ses interventions défensives, notamment sur des ballons aériens dangereux, le défenseur du Real Madrid a fait le boulot. Bousculé par les nombreuses offensives italiennes, il s’est montré intraitable, remportant la plupart de ses duels. Très offensif ce soir, il a souvent apporté sa présence jusque dans la surface adverse. Un bon match.

  • Alba (5) : s’il aime emprunter son couloir, le latéral du Barça a trop souvent délaisser le côté défensif de son poste. Régulièrement pris dans son dos par longues passes des Italiens, qui jouaient systématiquement sur son côté, notamment en première période, il a mis en danger ses coéquipiers. Toutefois, il a offert quelques bonnes solutions à ses milieux sur les phases offensives grâce à sa vitesse de percussion, mais ses centres n’ont pas trouvé preneur.

  • Busquets (6) : toujours aussi précieux à la récupération, le grand milieu de terrain a abattu un travail impressionnant au pressing dans l’entrejeu. Doté d’une excellente qualité de passe, il a toutefois éprouvé des difficultés à projeter le jeu vers l’avant, bien gêné par l’agressivité des Italiens.

  • Xavi (5,5) : dépositaire du jeu de son équipe, le petit meneur a distribué de bons ballons pour ses attaquants en première mi-temps, comme sur cette belle passe pour Torres (36e) qui manquera le cadre. Clairement moins en vue en seconde période, il n’a pris aucun risque dans ses transmissions, se contentant de jouer latéralement. Du gâchis quand on connaît sa qualité de transmission. Aurait pu malgré tout être le héros de la partie mais sa frappe instantanée dans les derniers instants de la prolongation (114e) est venue se fracasser sur le poteau.

  • Iniesta (6,5) : d’une justesse technique ahurissante, il semble inarrêtable une fois qu’il est lancé balle au pied. Capable de déclencher une percée à tout moment, il a fait preuve de générosité en cherchant systématiquement à faire jouer ses partenaires quand la situation s’y prêtait. Toutefois, ce soir, il s’est montré très maladroit dans ses tentatives (46e, 63e), toujours loin du cadre. Mais quelle classe dans chacune de ses prises de balle !

  • Silva (4) : malgré de bons mouvements proposés en début de rencontre, le Citizen a eu du mal à rentrer dans la partie. En plus de son manque d’explosivité, il a eu la fâcheuse tendance à repiquer dans l’axe, déjà bien pourvu par ses partenaires. Logiquement remplacé (52e) par son sélectionneur par Jesus Navas (7) juste après la pause. Le nouvel entrant a d’ailleurs immédiatement tenté de dynamiter la rencontre en apportant de la vitesse et n’a pas hésité à prendre sa chance de loin (57e, 91e). Son entrée a changé la dynamique de la Roja.

  • Torres (5,5) : malgré une envie manifeste de bien faire dès le début de la partie, le buteur de Chelsea a eu du mal à tirer son épingle du jeu, trop souvent battu dans les duels. En revanche, il a proposé un point de fixation très intéressant durant toute la rencontre, offrant à ses partenaires de subtiles déviations qui auraient pu se transformer en passes décisives (27e, 46e, 89e, 116e). Pris de crampes, il est remplacé par Javi Martinez (94e).

  • Pedro (5) : très rapidement en évidence dans ce match (1e), il a énormément tenté sans jamais trouver la bonne formule. S’il a touché beaucoup de ballon en attaque, il a fait preuve de beaucoup trop de déchet dans la dernière passe. En manque de réussite, il loupe un duel importantissime face à Buffon (73e) alors qu’il était lancé seul au but. Remplacé par Juan Mata (79e).

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