Italie : Roberto Mancini dévoile ses plans pour relancer la Nazionale

J-30 avant la Coupe du Monde 2018 en Russie. Une grande fête du ballon rond à laquelle ne participera pas l'Italie. Une première depuis 1958 pour la Squadra Azzurra, éliminée lors des barrages face à la Suède. La déception est toujours palpable de l'autre côté des Alpes. Après ce fiasco, la Fédération Italienne de Football (FIGC) a décidé de sévir. Giampiero Ventura, sélectionneur en poste à l'époque, a été limogé très rapidement. Depuis des mois, la FIGC s'est ainsi mise en quête de son successeur. Un homme qui incarnera le renouveau de la Nazionale. Plusieurs profils ont été étudiés ou soumis, comme ceux de Carlo Ancelotti, qui préfère entraîner un club, ou de Claudio Ranieri, qui n'aurait pas dit non pour relever un tel challenge. Mais c'est finalement Roberto Mancini qui a été l'heureux élu.

Mancini explique son choix

La nouvelle a été annoncée hier par communiqué de presse. « Roberto Mancini est le nouveau commissaire technique (sélectionneur) de la Nazionale. La FIGC communique qu’un accord a été conclu avec Mancini. Il sera présenté demain (mardi) à midi ». Ce mardi, celui qui officiait encore il y a quelques jours au Zénit Saint-Pétersbourg a été présenté aux médias aux côtés de Roberto Fabbricini, le président par intérim de la FIGC. Ce dernier a expliqué pourquoi il avait opté pour Mancini. «Nous avons demandé une personne qui avait un énorme désir d'assumer ce rôle historique. Nous voulions quelqu'un avec de grandes capacités techniques. Mancini a pris cette décision et il a abandonné d'importantes opportunités financières pour occuper ce poste. C'est un témoignage d'une détermination complète et d'un désir de faire ce travail».

Ce que n'a pas caché le nouveau sélectionneur italien, très touché. «Je suis ému. Je remercie la fédération italienne pour avoir placé sa confiance en moi. Je suis fier de ce moment. J'ai d'abord mis un premier pas à Coverciano en 78. Revenir en tant que sélectionneur est spécial (...) Je suis excité car devenir sélectionneur de l'équipe nationale n'est pas quelque chose de banal, ça n'arrive pas toujours. Pour moi, c'était facile de choisir. Je suis fier de diriger l'équipe nationale. C'est la chose la plus belle. Je suis heureux de ce choix même pour mes parents, je pense qu'ils sont heureux. Je remercie tous les entraîneurs que j'ai eus en tant que joueur. Devenir sélectionneur de la Nazionale est la plus haute aspiration de tous les entraîneurs». Un choix assumé par Mancini qui a donc quitté ses fonctions au Zénit pour répondre à l'appel du pied de la Botte. «Il y a des moments dans une carrière où une décision doit être prise. Je pense que c'est peut-être le bon moment pour faire quelque chose pour l'équipe nationale».

Le nouveau sélectionneur ne ferme la porte à personne

Et il aura fort à faire pour remettre d'aplomb une sélection en reconstruction après avoir échoué à se qualifier en Russie. «La Nazionale est importante. Manquer le Mondial a été un grand deuil pour nous tous (...) J'ai été de nombreuses années ici, malheureusement, nous n'avons pas gagné, mais nous nous en sommes rapprochés. Je voudrais être un bon sélectionneur qui peut ramener l'Italie où elle le mérite, sur le toit du monde et de l'Europe. II est difficile pour un entraîneur de l'équipe nationale de faire en sorte que tout le monde soit d'accord. J'espère que je pourrai être la personne qui ramène le triomphe en Italie. C'est ce qui va unir les gens plus que tout (...) Notre mission est de faire que l'Italie soit proche de ses fans à travers notre jeu et nos résultats. Tous les joueurs ici ont des qualités professionnelles. Je leur demande de montrer les rêves qu'ils ont dans leur cœur». Des paroles importantes. Mais le peuple italien attend surtout des actes.

Concernant sa future équipe, Mancini veut prendre son temps. «Je veux connaître les joueurs avant de décider comment nous allons jouer. La formation et la mentalité seront déterminées par les caractéristiques de l'équipe. Il y aura de la place pour celui qui veut faire les choses bien pour l'équipe. L'âge est certainement important car nous avons besoin de construire l'avenir. Mais ce ne sera pas un critère excluant». Favorable à la mise en place d'une équipe B où prendront place les jeunes, le nouvel homme fort de la Nazionale a évoqué notamment le cas de Mario Balotelli. «En Italie, il y a beaucoup de joueurs de qualité. Balotelli ? Nous l'appellerons probablement car nous voulons le revoir en bleu comme lorsqu'il était au championnat d'Europe avec Prandelli». Concernant Gianluigi Buffon, qui avait pris sa retraite internationale, il a confié : «Buffon? Nous allons lui parler aussi, jusqu'à présent, nous n'avons pas eu le temps». Mancini a aussi indiqué qu'il discuterait avec Andrea Pirlo (staff) prochainement. Roberto Mancini a donc du pain sur la planche pour redonner des couleurs à l'Italie.