Japon : Vahid Halilhodžić choqué par son éviction

La nouvelle est tombée comme un couperet avant-hier. Sélectionneur de l'équipe du Japon depuis 2015, Vahid Halilhodžić a été viré de son poste par la fédération nippone. Une éviction qui n'a pas surpris grand monde dans l'Empire du soleil levant. Constat différent, en revanche, dans le reste de la planète football. Y compris pour Halilhodžić lui-même. Auteur d'une série de matches sans grande saveur (défaite 1-2 contre l'Ukraine, nul 1-1 face au Mali, défaite 1-4 contre la Corée du Sud), le désormais ancien sélectionneur nippon a sans doute payé en partie cette triste préparation pour le Mondial.

Interrogé par le site Goal, Halilhodžić est enfin sorti du silence pour évoquer son mal-être. «L'histoire se répète ! Je suis encore sous le choc et il m'est très difficile d'accepter cette décision. Et croyez-moi : je ne méritais pas ça ! Il y avait une très belle atmosphère au sein de la sélection et les résultats étaient bons. Tout était mis en place pour faire un bon Mondial. Et puis, est arrivé ce qui est arrivé. Je suis triste, choqué et abattu».

Une histoire d'argent et des problèmes avec les cadres

Sonné, l'ex-entraîneur du PSG et du LOSC attend désormais des explications de la part de la fédération japonaise, même si le Bosnien a déjà identifié au moins deux causes pouvant expliquer son licenciement. Et d'après lui, ce n'est pas forcément la série de mauvais résultats qui serait à l'origine de son éviction. En clair, des problèmes d'ordre financier et des relations compliquées avec certains cadres de la sélection auraient fini par lui coûter son poste.

«Pourquoi ai-je été limogé ? Au Japon, tout tourne autour de l'argent et c'est ainsi qu'ils perçoivent également le football. C'est selon moi, et je l'assume totalement, la raison principale. Je m'envolerai pour le Japon dans une semaine pour tirer ça au clair. Il n'y a absolument eu aucun incident avec les joueurs. Aucun ! Mais, des cadres ont eu peur pour leur place dans les 23. Deux ou trois d'entre eux ne jouaient pas trop dernièrement et je suis sûr qu'ils ont eu peur. Mais, des joueurs déçus par leur statut, on en trouve partout». Toujours est-il que cela ne changera rien : Vahid Halilhodžić regardera la Coupe du Monde devant sa télévision.