L’Allemagne se prépare à faire ses adieux à son éternel joker Lukas Podolski

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Allemagne Lukas Podolski @Maxppp

Ce mercredi soir, l'Allemagne affronte l'Angleterre en match amical. Une affiche de prestige qui marquera la fin de la carrière internationale de Lukas Podolski.

Ce mercredi soir, la Nationalmannschaft va faire ses adieux à l'un de ses enfants chéris. Après Philipp Lahm, Per Mertesacker, Bastian Schweinsteiger et l'inusable Miroslav Klose, c'est donc Lukas Podolski qui tirera sa révérence à l'occasion du match de prestige entre l'Allemagne et l'Angleterre. Une 130e et dernière cape qui sera fêtée dignement par l'équipe championne du monde en titre. Nommé capitaine d'un soir, Podolski laissera une trace indélébile une fois qu'il aura rangé pour la dernière fois la tunique blanche et noire dans son sac.

La suite après cette publicité

Troisième joueur le plus capé de l'histoire de la Nationalmannschaft derrière Miroslav Klose (137 capes) et Lothar Matthäus (150), celui que l'on surnomme Poldi est aussi le troisième meilleur buteur de la sélection (48 réalisations, en attendant le match de ce soir), derrière Gerd Müller (68) et Miroslav Klose (71). Un exemple pour Joachim Löw qui l'a connu entre 2004 et 2017 en tant qu'adjoint (de Klinsmann) et entraîneur de la sélection et qui ne s'est pas fait prier pour lui rendre hommage en conférence de presse hier. «Lukas et moi avons parcouru un bon bout de chemin ensemble. Nous avons traversé beaucoup d'obstacles, beaucoup de tournois, de déceptions mais aussi connu la plus grande joie pour un joueur et entraîneur avec le Mondial 2014. Ce match contre l'Angleterre est idéal (pour ses adieux). Personne ne pourra le remplacer. Les adieux seront tristes car il est l'un des meilleurs joueurs de notre histoire.» Un souvenir partagé par l'intéressé. «Ces treize années ont été fantastiques et amusantes. J'en suis fier».

À lire Le message culotté de Florentino Pérez au Barça

Podolski, la mascotte de l'Allemagne

Pourtant, si sa feuille de route et son palmarès en sélection parlent pour lui (champion du monde 2014, meilleur espoir du Mondial 2006), Podolski a toujours été au cœur d'un étonnant paradoxe. Souvent convoqué en équipe nationale (trois coupes du Monde disputées), Poldi n'a jamais vraiment brillé en club. S'il s'est fait un nom à Cologne (46 buts en Bundesliga entre 2003 et 2006 et 33 entre 2009 et 2012), le futur retraité international a éprouvé davantage de difficultés lors de son passage au Bayern Munich (15 réalisations en 71 rencontres entre 2006 et 2009), à Arsenal (19 buts en 60 matches) ou encore à l'Inter Milan (1 but en 17 matches). Des épisodes en dents-de-scie qui ne l'ont donc pas empêché de revêtir le précieux maillot allemand, et ce, malgré l'éclosion de joueurs plus cotés.

La suite après cette publicité

Un constat qui peut surprendre vu de l'extérieur, mais pas vraiment de l'autre côté du Rhin. «Depuis quelques années, la plupart des supporters (de la sélection) ne comprenaient pas pourquoi il était appelé. Pour moi c'était clair. Löw a une très bonne vision de l'équipe et Poldi est un véritable joueur d'équipe, même si plusieurs joueurs étaient meilleurs que lui des dernières années. En fait, pour beaucoup de monde il était considéré comme une sorte de mascotte», nous a ainsi confié notre collègue de Fussball Transfers Tobias Feldhoff. Un attachement qui laisse présager d'une belle soirée d'adieu dans l'enceinte de la Signal Iduna Park.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité