L’implacable constat d'échec de l'Algérie

«On a perdu le match qu’il ne fallait pas perdre.» L'état d’esprit se résume en cette phrase prononcée par le président de la Fédération Algérienne de Football, Mohamed Raouraoua. L'Algérie est tombée de haut ce samedi au Nigéria. En s'inclinant logiquement 3-1 à Uyo, les Fennecs ont très sérieusement hypothéqué leurs chances de sa qualifier pour le prochain mondial en Russie en 2018. Derniers du groupe B avec un petit point à cinq longueurs du Nigéria, la mission s'annonce très compliquée. Malgré de belles occasions qu'ils n'ont pas su convertir, les Algériens ont affiché de sérieuses lacunes en défenses, à l'image des deux premiers buts encaissés et entachés de flagrantes erreurs.

«Lorsqu’on joue à ce niveau, on ne se permet pas de rater autant d’occasions franches devant les buts. Nous avons raté pas moins de 4 occasions. Dans un match pareil et face à un adversaire comme le Nigeria, il fallait avoir une meilleure efficacité devant», a prévenu le sélectionneur Georges Leekens, qui dirigeait son premier match, en conférence de presse. Carl Medjani lui emboîte le pas. «Écoutez, la réussite nous a tourné le dos, certes je ne suis pas en train de chercher des excuses, seulement en parallèle, on n’a pas le droit de rater autant d’occasions de scorer, c’est pour cela que je dis que l’efficacité nous a fait défaut.»

Tout le monde refuse de baisser les bras

Un constat qui met en lumière les défauts de cette équipe pourtant talentueuse sur le papier. Certes, Boudebouz manquait à l'appel, mais Mahrez, Bentaleb, Brahimi ou encore Slimani sont des joueurs capables de faire la différence. L'heure est donc à la remobilisation pour affronter la Zambie (qui a obtenu le nul 1-1 au Cameroun hier) en août prochain. D'ici là, beaucoup de choses auront changé et une Coupe d'Afrique des Nations se sera déroulée au Gabon. Leekens aura le temps de mettre son travail en place en espérant toujours en une improbable qualification.

«Je dois dire que beaucoup de choses restent à faire. Il nous reste un gros travail à faire sur le plan tactique. On aura l’occasion de revoir ce qui n’a pas bien marché dans ce match face au Nigeria. Il faut maintenant penser à la Zambie (...) À mes yeux, rien n’est encore joué. Il reste encore 4 journées et tout peut arriver d’ici-là. En tout cas, je refuse de croire à ceux qui disent qu’on est éliminés. Mathématiquement, rien n’est joué, on a encore une chance de passer», s'est convaincu le sélectionneur. Le son de cloche est le même chez les joueurs. Reste à tirer les enseignements de cette sévère défaite afin de se montrer une troisième fois de suite à la Coupe du Monde.