L'UEFA précise les règles du fair-play financier et promet une totale intransigeance

Par Alexis Pereira
2 min.
Le duo Infantino-Platini veille au grain @Maxppp

Dans les colonnes de L’Équipe, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino est revenu sur les règles du fair-play financier, promettant une application stricte pour tous les clubs.

Le fair-play financier n'est plus une vue de l'esprit. L'application de ses règles approche à grands pas et, pour L’Équipe, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino a défendu sa mise en place. «Si on voulait une belle vie, bien tranquille, on n'aurait rien fait... Mais on aurait vu le football se casser la gueule. Depuis cinq ans, on analyse les comptes de 650 clubs en Europe. Et on est passés de 600 millions à 1, milliard de pertes nettes par an. Sans être Einstein ni prétendre au prix Nobel, on a imaginé, avec les clubs, un système où il ne faut pas dépenser plus que ce que l'on gagne», a-t-il indiqué avant de poursuivre.

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«Avec ce système où l'on ne vit pas au-dessus de ses moyens, on va attirer des gens qui veulent investir dans le foot. Car qui va vouloir venir pour perdre son argent ?», a-t-il lâché, indiquant que les prérogatives à suivre seront rigides, mais pas au point qu'on pouvait l'imaginer. «Il y a une tolérance jusqu'à 45 millions de pertes, ce qui n'est quand même pas rien, jusqu'en 2015-2016. Puis cela descend à 30 M€ les trois saisons suivantes. Et il ne faut pas oublier que les investissements dans la formation et les infrastructures ne comptent pas dans les dépenses», a-t-il expliqué. En revanche, les gros contrats de sponsoring, que préparent par exemple le Paris SG et Manchester City, seront scrutés à la loupe pour éviter toute concurrence déloyale.

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«Les instances indépendantes que nous avons mises en place diront ce qui est normal ou pas. (...) Il faudra voir si ces contrats ont été conclus entre des parties liées (ce qui est interdit) et si les montants correspondent au marché», a-t-il lancé, prévenant que tous les clubs, même les plus grands, seront soumis aux mêmes conditions. «S'il doit y avoir des sanctions, elles seront prises. Les clubs seront sanctionnés, quelle que soit leur puissance. Il n'y aura aucun passe-droit. Les contrats commerciaux que nous signons sont complètement détachés de tout ça. Après, il faudra adapter la nature des sanctions au niveau des fautes commises», a-t-il affirmé.

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Pour le dirigeant de l'instance européenne, ce principe, loin d'être une tare comme de nombreux acteurs de la planète football ont pu le faire croire, est une bouée de sauvetage pour le foot européen. « Si on a un système sain, il va attirer les investisseurs. Peut-être qu'il y a deux ou trois milliardaires dans le monde avec des moyens illimités mais il faut penser aux 650 autres clubs. Qui aurait parié sur Dortmund il y a sept ou huit ans, un club qui était au bord de la faillite ? Cette saison, il a gagné face à tous ceux qui ont beaucoup plus d'argent. Heureusement, le football se joue sur le terrain, pas dans les banques», a-t-il conclu. On attend de juger sur pièce.

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