La FIFA prône une réforme du monde des agents et du système des prêts

Par Aurélien Macedo - Alexis Pereira
2 min.
La FIFA prône une réforme du monde des agents et du système des prêts @Maxppp

Depuis la nomination de Gianni Infantino à la tête de la FIFA, le marché des transferts était destiné à subir un petit lifting. Le projet est proche d'aboutir, puisque la FIFA a préparé plusieurs mesures qu'elle présentera lors de son conseil du 24 octobre.

Comme annoncé un peu plus tôt dans la matinée et même depuis plusieurs mois, la FIFA a proposé lors de son comité des actionnaires du football «une série de mesures pour protéger l'intégrité du système et prévenir des abus». Plusieurs recommandations ont été soumises, comme l'établissement d'un plafond pour les commissions d'agents (10% du montant du transfert pour les agents du club vendeur, 3% de la rémunération du joueur pour le ou les agents du joueur et 3% de la rémunération du joueur pour les agents du club acheteur) et la limitation de la multiple représentation pour éviter les conflits d'intérêts.

La suite après cette publicité

La FIFA entend par ailleurs rétablir la licence d'agent (qui n'était plus obligatoire depuis 2015), contrôler le paiement des commissions et des indemnités de formation et mécanisme de solidarité via la FIFA Clearing House, organe actuellement en développement, et une chambre de résolution des litiges efficace entre joueurs, agents et clubs. Mais ce n'est pas tout, l'association qui régit le football mondial s'est attaquée au système des prêts. Si celui-ci est limité en France à cinq transferts rentrants et sept transferts sortant avec une limite de deux joueurs prêtés à un même club, il n'est pas forcément adapté dans tous les championnats.

À lire Romário veut reprendre du service

Une limitation des prêts

En Angleterre, Chelsea est habitué à prêter ces jeunes pousses à travers l'Europe. Cette année, ils sont 27 à avoir été envoyés loin du club londonien. D'autres équipes comme la Juventus ou Manchester City sont également friandes de cette pratique. Pas forcément fan de l'abus des prêts dans le football, Gianni Infantino, le président de la FIFA en avait fait l'un de ses chevaux de bataille depuis près de trois ans : «la perception est souvent qu’il se passe quelque chose d’étrange avec les transferts, que ce soit vrai ou non. Il est important, quand des milliards de dollars bougent pendant un ou deux mois, qu’on soit sûrs que tout est fait dans les règles. »

La suite après cette publicité

«Cela ne semble pas une bonne chose qu’un club s’empare des meilleurs jeunes joueurs et les envoie à droite à gauche dans différents clubs. Ce n’est bon ni pour le développement du joueur, ni pour le club lui-même» avait-il alors expliqué. Le dirigeant suisse et italien a donc proposé de réguler le nombre de prêts d'ici quatre ans. Au regard du système des prêts, il a été convenu de préserver l'intérêt sportif des joueurs, en limitant les prêts internationaux de joueurs de 22 ans ou plus. «Lors de la saison 2022/23, seuls six prêts internationaux seront autorisés», contre huit actuellement, «avec un maximum de trois prêts entrants et trois prêts sortants entre deux clubs». Ces mesures seront soumises au Conseil de la FIFA le 24 octobre pour validation.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité