Coupe du Monde 2018 : la réforme qui fait peur en Russie

Par La Rédaction FM
2 min.
Capello s'inquiète pour la sélection nationale russe @Maxppp

Deux ans après avoir modifié son quota de joueurs étrangers dans les onze de départ de ses clubs, la fédération russe envisage encore une fois de revoir ce nombre à la hausse. Une décision qui fait un tollé en Russie.

À l'heure où la France se bat avec la Russie pour conserver sa sixième place à l'indice UEFA, la fédération russe a décidé d'agir pour prêter main-forte à ses clubs. Le journal local Izvestia annonce en effet que l'instance dirigeante souhaite donner aux formations de Premier Liga la possibilité d'aligner plus de joueurs étrangers en même temps. Actuellement, chaque équipe du championnat russe ne peut faire jouer que sept étrangers en même temps sur un terrain. Deux ans auparavant, les clubs ne pouvaient en mettre que six.

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La volonté de repousser cette limite à dix éléments non russes permettra donc aux formations d'aligner leur meilleur onze de départ possible. Un atout pour la Premier Liga dont le niveau se rehausserait avec des formations pouvant engager davantage d'étrangers. Mais une mauvaise nouvelle pour l'équipe nationale entraînée par Fabio Capello. Alors que la Russie se prépare à organiser le Mondial 2018, faire la part belle aux joueurs étrangers risque de réduire fortement le temps de jeu d'éléments russes dont le niveau n'est pas toujours à la hauteur. Forcément, ce projet a donc fait réagir la classe politique.

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L'inquiétude pour le Mondial 2018

« Je suis agacé par la décision du comité exécutif de la fédération de soutenir cette réforme. Je pense que cela ne joue pas en faveur de l’équipe nationale, mais que cela favorise uniquement le développement du championnat. C’est compréhensible, mais à l’horizon de la coupe du Monde 2018 (organisée en Russie, ndlr), vous devez penser surtout aux intérêts de la sélection. Je pense qu’il faut réduire le nombre de joueurs étrangers sur les terrains et donner plus de chances aux joueurs russes. Nous sommes actuellement en phase de négociations avec le Ministre des Sports. J’espère que nos efforts permettront d’aider la sélection », a déclaré Igor Ananskikh, député à la Douma.

Chez les clubs, le discours est logiquement différent. Et si les piètres résultats de la Russie lors du dernier Mondial (éliminée dès la phase de poules) n'ont échappé à personne, Roman Babaev, le directeur général du CSKA Moscou, estime que cette réforme ne constituera pas un handicap pour la sélection. Au contraire. Selon lui, les joueurs russes seront ainsi obligés à travailler pour hausser leur niveau de jeu. « Cette réforme est un progrès, elle permet une réelle concurrence, ce qui oblige les joueurs à faire tout leur possible pour progresser. La limite actuelle garantit aux joueurs possédant un passeport russe une place (de titulaire) sur le terrain. Nous avons vu les résultats de l’équipe nationale lors de la coupe du Monde. Mais si les choses restent en l’état, personne ne fera d’efforts pour progresser. » Prévue le 16 décembre prochain, la réunion entre les différentes parties s'annonce tendue.

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