Le PSG de QSI, les cas Gignac/Tevez, l'OM-PSG : les dernières vérités de Michel Platini

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Platini fait trembler bien des clubs @Maxppp

Interrogé par L'Équipe Mag, Michel Platini est revenu sur de nombreux sujets qui font l'actualité du football. Et comme d'habitude, le président de l'UEFA a joué franc-jeu.

Michel Platini n'est pas un homme qui aime jouer les hypocrites. Et quand le président de l'UEFA a quelque chose à dire, il le fait. Récemment, c'est d'ailleurs au sujet de l'arrivée d'investisseurs qataris au Paris Saint-Germain que l'ancien nº 10 des Bleus s'était fait remarquer. Pas vraiment ravi de voir le club de la capitale céder à la folie des pétrodollars, Platini n'a pas changé d'avis. Mieux, dans un long entretien accordé à L'Équipe Mag, il s'adresse à ses détracteurs.

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« Quand le Qatar a investi dans le PSG, je me suis permis de dire la même chose que j'ai dite pour les Émirats quand ils sont arrivés à Manchester City, pour Abramovich quand il est arrivé à Chelsea et comme pour les Américains quand ils ont investi à Manchester United. Quand je dis aux Anglais “Attention, les Émiriens, ce n'est pas forcément bien, c'est une perte d'identité”, tout le monde en France est content, mais quand je dis la même chose avec les Qatariens du PSG, tout le monde gueule. Je garde ma philosophie... Ce n'est pas le problème du président de l'UEFA, c'est un problème politique. En Allemagne, il y a un règlement qui stipule que les étrangers ne peuvent pas avoir la majorité dans un club. »

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En ce dernier jour de l'année 2011, Platini s'est ensuite attardé sur ses mauvais souvenirs de l'année. Et visiblement, le Clasico français entre l'Olympique de Marseille et le PSG n'a pas enflammé l'homme qui se permet même de tacler Canal+ au passage. « Je n'aime pas le dernier OM-PSG. Je n'aime pas le Clasico. Déjà, parce que c'est un nom qui n'est pas français, c'est un fantasme des journalistes de Canal+. Je n'aime pas l'atmosphère, je n'aime pas l'électricité, le fait que l'on parle de tout le monde sauf des footballeurs sur le terrain. On parle de l'antagonisme, des violences, des incidents... je n'aime pas ça. Je n'aime pas du tout ce qui tourne autour du football, la mousse qui monte, l'atmosphère... » Mais ce n'est pas tout.

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Également interrogé sur la réalité du marché des transferts, l'ancien Stéphanois a une nouvelle fois affiché son aversion pour le mercato d'aujourd'hui. « Je n'aime pas le système des transferts tel qu'il est, avec des joueurs qui signent pour trois ans et partent dès le lendemain. C'est tout un système qui est fondé sur le commerce de joueurs que je n'aime pas. Et je peux en parler facilement, car je suis toujours allé au bout de mes contrats. » Et pour illustrer cette déclaration, quoi de mieux que les dossiers Gignac et Tevez, deux joueurs grassement payés, mais qui sont allé au clash avec leur entraîneur. « À mon époque, cela n'existait pas, parce qu'on ne pouvait pas partir. Maintenant, le joueur, s'il veut, peut partir avec le mercato ; c'est ça qui n'est pas normal. Mais c'est vrai qu'un joueur qui prend 10 millions et qui ne veut pas jouer, ça me fait quand même drôle. »

Mais s'il s'étonne de voir un Tevez refuser de jouer malgré un confortable salaire, Platini ne se dit pas offusqué pour autant par les gros salaires, à l'image des 800 000€ bruts par mois que serait prêt à offrir le PSG à David Beckham. « Je pars du principe que, si des clubs qui ont de l'argent paient bien leurs joueurs, ça ne me dérange pas. Après, est-ce qu'il les vaut, c'est autre chose, c'est subjectif. » Au moins, on ne peut pas reprocher au président de l'UEFA d'adopter la technique de la langue de bois.

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