Le retour au bercail, une tendance en vogue lors du dernier mercato estival

Par Alexis Pereira
4 min.
Yoann Gourcuff @Maxppp

Le dernier mercato estival a marqué une tendance, celle du retour au bercail. Pour se relancer ou terminer en beauté, de nombreux joueurs ont choisi de revenir dans un club qu'ils connaissaient bien.

Même s'il lui faudra, selon les dires de son président René Ruello, attendre le début de l'année 2016, le Stade Rennais retrouvera Yoann Gourcuff (29 ans). Près de dix ans après son départ (après 6 réalisations en 66 apparitions en L1, il était parti tenter sa chance à l'AC Milan), le meneur de jeu, courtisé de toutes parts après la fin de son contrat à l'Olympique Lyonnais, a décidé de revenir au sein de son club formateur, dans sa région de naissance, afin de se reconstruire dans un premier temps puis de se relancer au mieux. D'autres joueurs ont choisi d'en faire de même, comme le Slovène Kevin Kampl (24 ans), reparti au Bayer Leverkusen, où il a été formé, après une demi-saison à Dortmund, Dirk Kuyt (35 ans), de retour à Feyenoord après plusieurs années, ou encore John Heitinga (31 ans, ex-Hambourg), revenu à l'Ajax Amsterdam, où tout a commencé pour lui. Ce mercredi, le FC Barcelone a plié sous les coups de boutoir de l'attaquant Iago Aspas (28 ans), de retour au Celta Vigo, où il s'était révélé au grand public (46 réalisations en 136 apparitions en championnat entre 2008 et 2013), après des expériences infructueuses à Liverpool et à Séville.

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Toujours en Liga, Asier Illarramendi (25 ans), incapable de s'imposer au Real Madrid après avoir été transféré en 2013 pour plus de 30 M€, est revenu cet été à la Real Sociedad, son club formateur, contre un chèque de 15 M€. «Tout est comme avant. Avant de partir, j'avais passé 10-11 ans ici et je connaissais tout le monde. Malgré mes deux années au Real Madrid, j'ai maintenu une bonne relation avec mes anciens partenaires et les gens du club. Maintenant que je suis revenu, tout est comme avant et tout le monde s'entend très bien», a confié le milieu de terrain basque au quotidien local Noticias de Guipuzcoa. Comment ne pas citer l'exemple Joaquin (34 ans) ? L'ailier espagnol, passé par Valence, Malaga et Fiorentina, a fait des pieds et des mains pour venir terminer sa carrière au Betis Séville, l'écurie qui l'a façonné. «Je vis un rêve. Je vais profiter de chaque minute de ce retour, même si je ne suis jamais parti du Betis», a-t-il confié lors de sa présentation devant près de 20 000 supporters en furie. Carlos Tévez, en pleine gloire à la Juventus Turin, est pourtant revenu où tout a commencé, à Boca Juniors. Une promesse tenue symbole de sa fidélité aux couleurs xeinezes.

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Terminer en beauté ou se relancer

Finir en beauté dans un environnement connu, cela a également été le souhait de Claudio Pizarro (36 ans) et Antonio Cassano (33 ans) lors du dernier mercato. Le Péruvien a décidé, après un passage au Bayern Munich, de retrouver le Werder Brême, qui lui avait offert sa première expérience en Europe en 1999 ! L'Italien, de son côté, a choisi, après le fiasco de Parme, de s'offrir quelques dernières sensations du côté de la Sampdoria, où il avait déjà joué entre 2007 et 2011. Histoire de reprendre le fil de sa carrière, Mario Balotelli (25 ans), en rupture de ban à Liverpool, est revenu à l'AC Milan, où il évoluait entre janvier 2013 et juin 2014. L'international azzurro (33 sélections, 13 buts) entend redevenir Super Mario au sein d'un environnement qu'il connaît sur le bout des doigts. C'est plutôt bien parti puisqu'il a trouvé le chemin des filets pour sa première titularisation en Serie A, contre l'Udinese (2-3, 5e journée). Idem pour Seydou Doumbia (27 ans), en difficulté lors du premier semestre 2015 à l'AS Roma et à nouveau efficace depuis son retour au CSKA Moscou en août (3 buts en 5 apparitions en Premier Liga russe). Filipe Luis (30 ans), méconnaissable à Chelsea sous les ordres de José Mourinho la saison passée, a retrouvé ses couleurs depuis son retour à l'Atlético Madrid.

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«Je suis très heureux. J'ai été très heureux d'apprendre que l'Atlético Madrid était intéressé par mon retour. Peu de joueurs ont cette chance. C'est ce qui pouvait m'arriver de mieux. (...) Les joueurs sont les mêmes, le club n'a fait que grandir et peu de choses ont changé. J'ai eu le sentiment, sur le terrain, et c'est le plus important, que rien n'a changé, comme si je n'étais pas parti. J'ai toujours pensé à l'Atlético à Londres. Je n'ai jamais réussi à me détacher du club», confiait-il à As récemment. Un sentiment sans doute partagé par Saphir Taïder (23 ans). L'international algérien (27 sélections, 3 buts) est revenu à Bologne en août, là où il a véritablement lancé sa carrière professionnelle en 2011. Max Gradel (27 ans), lui, a vu du changement à Bournemouth. L'Ivoirien, arrivé en août en provenance de Saint-Étienne, avait connu les Cherries en 2007/08, à l'époque en League One (équivalent du National). Il les a retrouvés en Premier League, en espérant briller de mille feux. Comme tous ceux qui sont rentrés au bercail cet été. L'avenir dira s'ils ont eu raison de revenir à leurs anciens amours...

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