Les déboires de Marc Wilmots avec la Côte d'Ivoire

Par Abou Cissé
3 min.
Wilmots a raté son passage à la tête de la Côte d'Ivoire @Maxppp

Présente lors des trois dernières éditions de la Coupe du Monde, la Côte d'Ivoire n'a pas réussi à réaliser la passe de 4 pour se rendre en Russie l'été prochain. Plusieurs événements ont provoqué cette issue. Décryptage.

Un coup d'arrêt. Depuis 2006, la Côte d'Ivoire a disputé trois phases finales de Coupe du Monde en Allemagne, en Afrique du Sud et au Brésil avec des éliminations en phase de poules comme résultat final. Elle visait une quatrième participation consécutive en Russie mais sa belle série s'est achevée samedi dernier. Deuxièmes du groupe C avant l'ultime journée des éliminatoires, dans la zone Afrique, avec un point de retard sur le Maroc, les Éléphants se sont inclinés à Abidjan devant les Lions de l'Atlas (2-0) et ont failli dans leur mission. Aussi fébriles défensivement et qu’improductifs contre les Marocains, les Ivoiriens ont laissé filer leur dernière chance.

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Pourtant bien partie, avec sept points en trois journées, la Côte d'Ivoire s'est effondrée en s'inclinant à domicile face au Gabon (1-2) le 5 septembre dernier. Privées de leur joueur vedette Pierre-Emerick Aubameyang, les Panthères ont battu des Éléphants en perdition dans le jeu collectif. Chacun a tenté de faire son numéro dans une défense ultra renforcée. Un mois plus tard, le 6 octobre, lors d'un déplacement au Mali à Bamako, les hommes de Marc Wilmots ont répété les mêmes erreurs et ont concédé un nul contre les Aigles (0-0). En grillant deux jokers, la Côte d'Ivoire a sombré lors de la dernière marche sans trouver la solution.

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Un mauvais guide

A l'image de son sélectionneur, Marc Wilmots, arrivé en mars, il n'a jamais pu imposer sa patte au sein de cette sélection et présente un bilan catastrophique (un succès, un nul, quatre revers). Durant son mandat, il a découvert les duretés de ces éliminatoires Afrique disputés sur des terrains difficiles. Un contexte qu'il ne connaît pas du tout et la méconnaissance de cet environnement a provoqué la chute des Éléphants. Ils étaient en quête de confiance après une élimination précoce (au premier tour) à la CAN 2017 au Gabon. Bénéficiant d'une génération de qualité avec la Belgique, le technicien de 48 ans avait réalisé deux quarts de finale à la Coupe du Monde 2014 au Brésil et à l'Euro 2016. Nommé le 1er avril à la place de Michel Dussuyer par le président de la fédération ivoirienne de football Sidy Diallo, il n'a finalement pas connu la même réussite avec les Éléphants. Pour sa deuxième aventure avec une sélection nationale, la greffe n'a pas pris depuis sa prise de fonction en juin dernier.

Conscient de son échec, il a fait bonne figure à l'issue de la rencontre contre le Maroc en conférence de presse. Puis d'un accord en commun, l'ancien joueur de Bordeaux a mis fin à sa collaboration. Même si Marc Wilmots a multiplié les mauvais choix, cela ne doit pas masquer les responsabilités des joueurs. Un nouveau problème de brassard a empoisonné le travail du sélectionneur. Il a commis l'erreur de le confier à Serge Aurier au lieu de l'attribuer au plus ancien avant un match contre la Guinée, comptant pour la qualification à la CAN 2019 en juin. La conséquence de cette décision a été immédiate avec un revers à la clé contre le Sily National en ouverture de cette campagne. Après ce désaccord de capitanat, la relève représentée notamment par Serge Aurier (Tottenham) Eric Bailly (Manchester United) et Franck Kessié (AC Milan) a déçu en ne répondant pas présents durant les rendez-vous clés pour la qualification au Mondial 2018. Le président de la fédération devra trouver un sélectionneur capable de gérer cette nouvelle génération pour se qualifier pour la prochaine CAN 2019 au Cameroun.

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