Les grandes tendances du mercato en France en 2012

Par Alexis Pereira
2 min.
La Premier League loin devant les autres championnats @Maxppp

Chaque année, l'Observatoire du football du Centre International des Études du Sport (CIES) analyse les marchés des transferts à la loupe. Foot Mercato s'est penché sur les spécificités des migrations concernant la France.

Pour comprendre cette nébuleuse qu’est le monde du football globalisé et son marché des transferts, l’Observatoire du football du Centre International des Études du Sport (CIES) les décortique depuis 2005 sous toutes les coutures statistiques. Il vient de publier son Rapport sur les migrations globales de footballeurs en 2013 épluchant les données de 31 championnats européens. Premier enseignement de cette publication concernant la France : l’exportation de joueurs.

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Derrière le Brésil, la France est le pays qui exporte le plus de joueurs (269). Ce chiffre est d’ailleurs en augmentation par rapport à l’année dernière (+ 9 % environ). Le bilan de ce mercato d’hiver (avec les départs de Loïc Rémy, Mathieu Debuchy, Guillaume Hoarau, etc.), dont les mouvements n’ont pas été comptabilisés dans cette étude, ne fait que confirmer cette tendance lourde. Autre conséquence, le nombre d’internationaux en activité chute littéralement depuis 2010 (- 6,7 % environ). Même le recrutement XXL du Paris SG ne suffit pas à infléchir cette dynamique.

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Pour compenser, les formations tricolores tentent de former leurs propres joueurs, comme le préconise l’UEFA à l’aube de l’instauration du fair-play financier. Seulement, leurs résultats en la matière sont encore insuffisants. Ils ne lancent en moyenne qu’un joueur qu’ils ont formé par an. Et même si l’Olympique Lyonnais donne l’exemple à suivre ces derniers mois, le chiffre d’éléments formés au club en France est en baisse constante depuis 2009. On est bien loin des résultats du FC Barcelone (59 % des joueurs de l’effectif professionnel formés à La Masia) ou de l’Ajax Amsterdam (55 %) et Manchester United (50 %).

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Du coup, pour compenser, les écuries de Ligue 1 se servent à l’étranger. Pour la saison 2012/2013 (chiffres arrêtés au 1er octobre), le bassin de recrutement privilégié à l’étranger a été l’Italie (15), devant l’Angleterre (10) et la Grèce (8). Les Brésiliens ont la cote puisqu’ils sont les étrangers les plus représentés dans l’Hexagone (25 joueurs) devant les Sénégalais (14) et les Camerounais (11). Pour eux comme pour les autres footballeurs évoluant en L1, le championnat de France semble n’être qu’une étape de passage.

Un joueur ne reste en moyenne que 2,7 ans dans le même club en France. Difficile dans ces conditions de mettre en place un projet à long terme. Pourtant, c’est cette politique qui porte ses fruits à en croire les chiffres. Les joueurs du FC Barcelone sont par exemple au club depuis en moyenne 5 ans, 4,4 ans pour ceux du Shakhtar Donetsk et 4,3 pour ceux de Manchester United. Les clubs de L1 savent donc ce qu’il leur reste à faire. En auront-ils la possibilité ?

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