Mercato : l'UEFA réfléchit à des réformes qui feraient grincer des dents

«À certains clubs, je le dis calmement, sereinement, mais avec fermeté et détermination, il n'y aura pas de ligue fermée. Cela ne correspond tout simplement pas à nos idéaux et à nos valeurs. C'est aussi simple que cela.» Dans les colonnes de L'Équipe datée d'hier, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a envoyé un message fort aux ténors de la scène européenne. Si elles ont réussi à s'assurer un grand nombre de places en Ligue des Champions à partir de la saison 2018/2019, les meilleures formations européennes vont donc devoir remiser leur projet de Super League.

Et visiblement, M. Ceferin ne compte pas faire de cadeaux aux plus grosses écuries continentales à en croire la Gazzetta dello Sport. Dans son édition du jour, le quotidien italien rapporte que le patron de l'instance dirigeante du football européen aurait plusieurs idées afin d'éviter un clivage trop important entre les têtes d'affiche et les autres clubs européens. Rien d'officiel en vue, mais l'annonce des réformes en réflexion risque d'en faire bondir plus d'un.

Une taxe de luxe pour les gros clubs ?

Premier point abordé : la taille des effectifs. Le but de l'UEFA est en effet d'éviter qu'un club se retrouve avec une quarantaine de joueurs professionnels sous contrat, dont une grande partie ne fait qu'enchaîner prêt sur prêt. L'idée serait donc de limiter le nombre de recrues lors des mercatos. Idem en ce qui concerne les prêts. Pour rappel, un club de Ligue 1 ne peut pas prêter plus de sept joueurs lors d'une même saison. L'UEFA pourrait donc baisser ce nombre.

Mais l'idée qui devrait faire réagir est celle d'instaurer une «taxe de luxe». En clair, l'objectif serait d'éviter que les meilleurs joueurs soient uniquement concentrés dans les trois, quatre meilleurs clubs d'Europe. Pour ce faire, l'UEFA utiliserait donc cette taxe qui, en plus de l'indemnité de transfert, ferait donc grimper significativement le coût de l'opération. Une mesure qui ferait grincer des dents à coup sûr. Mais pour le moment, tout ceci n'en est qu'au stade embryonnaire.