Michel Platini dézingue la FIFA et Blatter !

Avant même le tremblement de terre qui a secoué la FIFA mercredi matin, Michel Platini avait fait part de sa préférence pour le Prince Ali, adversaire de Sepp Blatter pour l’élection à la tête de l’instance mondiale. Après les multiples interpellations, le ton s’est évidemment durci du côté du président de l’UEFA, sous le choc des évènements. « J'ai mal au ventre en voyant ce qu'il s'y passe. Nous avons suivi tout ce qu'il s'est passé ces derniers jours et sincèrement, moi qui aime la FIFA, qui ai une grande admiration pour l'histoire de la FIFA, je suis écœuré et j'en ai marre. Trop, c'est trop !», a-t-il lancé au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi après-midi.

Non seulement Michel Platini est plus que jamais derrière le Prince Ali, mais il a tenté de faire entendre raison à son meilleur ennemi Blatter au cours d’une réunion matinale, comme plusieurs médias l’ont révélé.« Ce matin, il y avait une réunion des présidents des confédérations à 11 heures. Le président de la FIFA m’a donné la parole en premier. Je lui ai dit que j’aimerais bien lui parler en tête à tête. Il m’a demandé de le faire devant les autres présidents. (...) Je lui ai demandé de démissionner, de partir de la FIFA. Nous avons ensuite discuté dans son bureau en tête à tête et j’ai renouvelé ma proposition lui disant qu’il devait partir. Je lui ai dit qu'il devait avoir l’honnêteté de voir que ça n'allait pas bien et que je pensais que ça aurait été bien pour son image et la situation qu'il nous quitte», a raconté Platini à l’assistance. Le problème de l’UEFA est qu’elle semble bien seule dans ce cas, les autres Confédérations souhaitant par exemple que l’élection ait bel et bien lieu demain.

Face à une affaire de cette ampleur, l’UEFA se fait même menaçante par la voix de Platini. «Si M. Blatter est le président, nous nous réunirons à Berlin pour discuter du futur de nos relations avec la FIFA. Même David Gill (vice-président de le FA) dit qu’il ne veut pas participer à un nouveau mandat. Peut-être que d’autres ne voudront pas participer au comité exécutif. J’espère qu’il (Blatter) ne gagnera pas». Michel Platini est donc prêt à remettre en cause la bonne entente générale entre les deux instances majeures du football au regard des récents évènements. « Il faut changer de président pour que la FIFA change dans l'avenir. Trop d'affaires ont secoué le monde du football et notamment la FIFA. C'est la mère du football et on ne parle pas de sa mère comme ça.»