Officiel : les nouvelles règles du Ballon d’Or !

Crée en 1956 par France Football, le Ballon d’Or est rapidement devenu la référence des récompenses individuelles, le couronnement pour toute star européenne jusqu’en 1995, puis mondiale par la suite. C’est principalement pour cette raison que la FIFA s’était rapprochée en 2010 de l’hebdomadaire français pour fusionner son World player awards avec le Ballon d’Or. Pendant six ans, le FIFA Ballon d’Or s’est donc partagé entre Lionel Messi (4 trophées) et Cristiano Ronaldo (2 sacres). Une période courte durant laquelle deux grosses polémiques sont venues entacher la réputation du Ballon d’Or, tout d’abord en 2010 où le trophée semblait promis à Wesley Sneijder ou à Andrés Iniesta mais était revenu finalement Messi, tout comme l’édition 2013 qui aurait dû pour beaucoup sacrer la saison exceptionnelle de Franck Ribéry. La faute à un jury controversé comprenant les sélectionneurs et capitaines des équipes nationales et des journalistes.

Trois règles majeures qui vont chambouler le mode d'attribution du Ballon d'Or

Devenue compliquée, cette collaboration a été tuée dans l’œuf il y a quelques jours. France Football récupère son trophée et a annoncé les règles pour son attribution. Le lauréat 2016 - comme les futurs à venir - sera élu par un jury de journalistes du monde entier, comme ce fut le cas historiquement jusqu’en 2010 et la fusion avec la FIFA. D’autres règles entrent en vigueur, histoire de bien marquer sa différence avec le FIFA Ballon d’Or. Exit la liste à vingt-trois joueurs et retour d’une liste de trente joueurs. « Le vote sera déterminé à partir d’une liste de trente joueurs, contre vingt-trois lors des précédentes éditions », peut-on lire.

Autre information majeure, il n’y aura plus d’annonce intermédiaire des trois finalistes comme ces dernières années. Un changement qui permettra notamment à FF de dévoiler le lauréat du Ballon d’Or en décembre prochain au lieu de janvier, comme c’était le cas ces six dernières années. Forcément, il y a peu de chances de voir la cérémonie clinquante organisée tous les ans à Zurich en Suisse, comme la FIFA avait pris l’habitude de le faire façon festival de Cannes. Enfin, le vainqueur et le classement complet seront publiés avant la fin de l’année civile. FF précise que la vocation du Ballon d’Or ne change pas : « il s’agit de couronner le meilleur joueur du monde, sans distinction de nationalité, pour l’ensemble de ses performances accomplies dans le cadre de l’année civile ».

Une nécessité pour Jean-Pierre Papin, lauréat en 1991. « Dans un sens, c’était bien de donner la parole et les voix aux sélectionneurs et aux capitaines et plus seulement aux journalistes. Mais contrairement à la presse, ces votants-là ne tenaient plus vraiment compte du palmarès de la saison. Or pour moi c’est super important ! C’est aussi pour ça qu’on a été abonnés aux Messi et Cristiano Ronaldo. Qu’ils soient les meilleurs du monde pas de doute. Mais, parfois pas sur une saison. Ribéry par exemple aurait dû l’avoir en 2013. Je regrette aussi qu’Iniesta ne l’ait jamais obtenu », explique ainsi plein d'espoir l'ancienne star de l'OM. Le Ballon d’Or France Football prépare sa mutation, reste désormais à savoir s’il parviendra à retrouver son lustre d’antan.