OL-Rubin Kazan : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Olympique Lyonnais Michel Fernandes Bastos @Maxppp

Un Olympique Lyonnais plutôt séduisant offensivement s’est imposé ce soir face au Rubin Kazan, mais a encaissé un but qui pourrait compter lors du match retour des barrages de Ligue des Champions en Russie (3-1).

On peut voir le verre d’eau à moitié vide (ou à moitié plein) ce soir après la victoire de l’Olympique Lyonnais sur le Rubin Kazan (3-1, match aller des barrages de Ligue des Champions). Les hommes de Rémi Garde ont en effet produit un football offensif de qualité, marquant trois buts (Gomis 10e, Kverkveliya 40e et Briand 71e) et se créant de très nombreuses situations face aux cages de Ryzhikov, à l’image d’une énorme occasion loupée par Bastos en fin de match.

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Seulement, la défense des Gones, encore en rodage (en témoignent les difficultés sur coups de pieds arrêtés), n’a pas été à la hauteur du secteur offensif, Lovren se montrant par exemple très fébrile pendant une bonne partie de la rencontre. C’est d’ailleurs sur l’une de ses absences que les Russes ouvraient le score par Dyadyun (3e). Une réalisation sans conséquences sur le résultat du soir, mais qui pourrait peser lourd dans la balance au retour dans une semaine sur la pelouse du Tsentralnyi Stadion…

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Cette victoire laisse donc un sentiment mitigé, mais confirme une chose : l’OL 2011/12 sera joueur… et beau joueur s’il continue sur la lancée de son bon début de saison. Michel Bastos et Lisandro Lopez sont en pleine forme, Bafetimbi Gomis affiche une belle réussite et la paire Kim Källström-Maxime Gonalons alimente le tout à souhait. Si la défense se règle, les Rhodaniens sont armés pour voyager et remplir le verre à moitié vide (ou à moitié plein) de ce soir.

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L’homme du match : Michel Bastos (7) : le Brésilien a été le détonateur rhodanien en première période. De son coup franc de peu à côté (7e) à sa tête repoussée par un défenseur (23e) en passant par sa passe décisive magnifique sur le premier but de Gomis (10e) et son implication défensive, le gaucher a été très bon, n’hésitant jamais à prendre des risques. Repositionné latéral en seconde période, l’international auriverde n’a pas levé le pied causant des tourments aux défenseurs russes. Une ombre au tableau toutefois : il rate le quatrième but sur une longue chevauchée de Gomis (82e).

Olympique Lyonnais :

Lloris (6) : une entame de match cauchemardesque pour l’international tricolore qui voit le cuir terminer sa course au fond de ses filets dès la 3e minute. Peu de travail par la suite même s’il réalise trois beaux arrêts pleins d’autorité sur un centre tir de Medvedev (39e), une frappe de Gokdeniz (55e) bien détournée et un face-à-face remporté face à ce même Turc (84e). Essentiel.

Réveillère (5) : affûté physiquement, le latéral est apparu très à l’aise sur son flanc droit en première période. Il s’est offert de nombreux débordements tranchants, mais, malgré sa facilité technique ce soir, il n’a pas toujours su les conclure opportunément. Un peu plus emprunté sur le plan défensif, il a subi en fin de match. Averti (80e).

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B. Koné (5) : pour sa première à ce niveau, le Burkinabé a parfois semblé timoré et fébrile. L’ancien Guingampais a eu tendance à se jeter un peu trop dans les duels en première période, laissant trop d’espaces à ses adversaires. Bien plus solide et agressif lors du second acte, comme sur sa triple intervention pleine de hargne à l’heure de jeu, il a été salué comme il se doit par Gerland.

Lovren (4) : le Croate est très mal entré dans son match en étant devancé par Dyadyun sur l’ouverture du score de Dyadyun (3e). Agressif dans le bon sens du terme, il a essayé de se rattraper en compensant son manque de jus par son agressivité. Trop souvent en retard sur les attaquants, il a laissé une impression générale mitigée.

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A. Cissokho (4) : match plutôt décevant. Plein d’allant, il a souvent proposé sur son aile, en combinant beaucoup avec Bastos, sans vraiment aller au bout de ses actions. Mais défensivement, il a souvent été pris dans son dos par Kuzmin et Gökdeniz. Remplacé par Pjanic (52e). Le Bosnien a tenté d’apporter sa touche technique dans l’entrejeu lyonnais.

Gonalons (6,5) : Jérémy Toulalan peut avoir l’esprit tranquille, son successeur au poste de n° 6 tient la baraque. Le Gone pure souche s’est évertué à jouer simple et juste, essayant toujours d’orienter le jeu vers l’avant dès la récupération du ballon. Preuve de son bien-être, il s’est également distingué par quelques prises d’initiatives, à l’image d’une frappe écrasée (30e). Seul petit bémol, un excès d’envie sur certaines actions.

Källström (6,5) : le discret Suédois est un rouage essentiel de l’OL version Rémi Garde. Disponible, il a distribué le jeu à l’envie tantôt à droite, souvent à gauche, ne commettant que peu d’erreurs dans ses transmissions. Exemples parfaits, son ouverture dosée pour Briand (34e), puis son offrande sur corner pour le même Briand sur le troisième but lyonnais (71e).

Briand (6) : très mobile, l’ancien Rennais s’est procuré de nombreuses occasions lorsque ses partenaires le trouvaient en profondeur (24e, 35e, 50e). Mais le portier du Rubin les a toutes stoppées. Toujours précieux par ses courses et ses appels, il a été récompensé de ses efforts par un but plein d’opportunisme sur un corner millimétré de Källström (71e). Remplacé par Pied (82e). L’espoir rhodanien s’est vite mis dans le bain pour apporter sa pierre à l’édifice.

Bastos (7) : voir ci-dessus

Lopez (6,5) : le capitaine de l’OL a, lui, été l’âme des siens. Par sa détermination, son opiniâtreté et ses nombreux appels, l’Argentin a montré l’exemple à ses partenaires. Et comme techniquement, il n’est pas maladroit, il s’est créé quelques situations chaudes, comme ce bel enchaînement rateau-frappe du gauche de peu à côté (15e) et cette frappe enroulée du gauche (90e). Un match de patron.

Gomis (7) : belle soirée pour l’attaquant lyonnais. Auteur du premier but de son équipe d’une superbe reprise de volée du plat du pied droit, il a ensuite provoqué le second, voyant son centre détourné par Kverkveliya dans ses propres filets (40e). Il a connu moins de réussite sur d’autres actions (frappe trop enlevée 58e, reprise de volée écrasée 87e). Au-delà de ces faits d’armes, l’international tricolore a fait étalage de très belles qualités dans son jeu dos au but et de son bel état de forme. Sa course en plein cœur de la défense russe en fin de match en témoigne (82e).

Rubin Kazan :

Ryzhikov (4) : très peu rassurant, il aura finalement livré, au courage, une performance plutôt correcte. Il aura beaucoup résisté avant de céder. S’il ne peut pas grand-chose sur le premier et le deuxième but lyonnais, le troisième but aura mis en valeur toutes ses limites.

Sharonov (3,5) : souvent responsable du mauvais alignement défensif russe, il n’a jamais réussi à contrer les percées lyonnaises. Dépassé dans la quasi-totalité des duels, il n’a eu aucun apport offensif.

Boccheti (4) : un match très semblable à celui de Sharonov. Souvent mal placé, il n’a jamais contrecarré les incursions de Lisandro Lopez et de Gomis. Mieux noté que son partenaire de défense pour avoir effectué une superbe intervention à la 86e empêchant Gomis de signer un doublé.

Kverkveliya (4,5) : un peu plus serein que ses partenaires de défense, il aura essayé durant une grande partie du match de colmater les brèches. S’il aura sauvé son club à la 23e grâce à un sauvetage sur sa ligne, il aura également payé sa trop grande combativité en marquant contre son camp à la 40e.

Kaleshin (5) : un match à deux visages pour le latéral gauche du club russe. Car, s’il aura passé une première mi-temps cauchemardesque tant sur l’aspect défensif, où il se sera trop souvent fait déborder par Briand et Réveillère, qu’offensif, le latéral s’est ensuite métamorphosé en seconde période. Beaucoup plus de montées, de solutions proposées sans pour autant négliger l’aspect défensif comme le prouve son intervention miraculeuse sur la frappe de Bastos dans le but vide (81e).

Kuzmin (2,5) : peut-être le plus mauvais joueur du Rubin ce soir. Il aura souffert le martyr face à un Bastos inspiré et n’a eu que peu de participation offensive durant la rencontre. Un match à oublier…

Natcho (4,5) : s’il a montré une qualité de passe très intéressante, le milieu de terrain aura été un véritable intermittent. Éclipsé par le très entreprenant Noboa, il n’a finalement pas pesé lourd sur la défense ainsi que sur l’attaque lyonnaise.

Noboa (6) : un match intéressant de la part de l’Équatorien. Omniprésent au milieu de terrain, il s’est appuyé sur sa technique et sa qualité de passe pour se distinguer comme le moteur de cette formation russe. Il ne sera pourtant jamais montré décisif. Il aura tout de même était bien au dessus du lot.

Kasaev (2,5) : absolument invisible. Le numéro 10 du club russe n’a touché quasiment aucun ballon. Il n’a pas saisi les rares occasions qu’il a eues de se mettre en évidence. Remplacé par Lebendeko (68e) qui se sera montré beaucoup plus actif… sans réussite.

Gökdeniz (6,5) : une véritable pile électrique. Le Turc, dès qu’il a eu le ballon, a percuté, tenté et parfois réussi. Un véritable poison pour la défense qui l’a pourtant rapidement ciblé comme menace prioritaire. Probablement la très bonne surprise de ce match côté russe.

Dyadium (non noté) : remplacé à cause d’une blessure par Medvedev (35e) qui se sera montré beaucoup moins percutant que Dyadun. Exclusivement dangereux sur les très rares centres de ses coéquipiers, il n’aura pas pesé bien lourd sur la défense lyonnaise.

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