OM-Zilina : les notes du match

L'Olympique de Marseille peut remercier M. Vad et ses assistants ce soir. L'arbitre hongrois et son équipe, qui débutaient en Ligue des Champions, ont, sans le vouloir, participé à la victoire des Phocéens face à Zilina (1-0, 3e journée de la phase de poules de Ligue des Champions). D'abord, ils oubliaient de signaler un penalty flagrant pour les Slovaques après une faute de Souleymane Diawara sur Momodou Ceesay (3e). Un tacle mal maîtrisé qui aurait même dû valoir un carton rouge au Sénégalais de l'OM.

Signe du destin, c'est l'ancien Bordelais qui, quarante-cinq minutes plus tard, inscrivait le seul but de la rencontre. Sur un des nombreux corners de Lucho Gonzalez, le Lion de la Teranga s'élevait plus haut que les défenseurs slovaques et trompait de la tête un maladroit Martin Dubravka au second poteau (1-0, 48e). Ironie du sort jusqu'au bout pour les Jaune-et-Vert, puisque le corner qui amène ce but n'existait pas...

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Outre le corps arbitral magyar, les hommes de Didier Deschamps pourront remercier leur portier Steve Mandanda, auteur de deux parades décisives. Pour le reste, le match du soir est à oublier au plus vite. Sans inspiration, sans liant et même sans conviction, les Ciel-et-Blanc n'ont pas été à la hauteur du rendez-vous. Et s'ils veulent toujours se qualifier pour les huitièmes de finale, Lucho Gonzalez et ses partenaires devront montrer un tout autre visage. Saluons enfin la volonté du MSK Zilina, qui malgré son infériorité technique criante, y a cru jusqu'au bout.

L'homme du match : Souleymane Diawara (6): le roc de l'OM aurait pu être sanctionné d'un penalty et même d'un carton rouge après avoir manqué son intervention sur Ceesay (3e). Les arbitres n'ayant rien vu, le Sénégalais s'est bien repris, se distinguant notamment par des sorties de balle et des relances simples. Il s'offre même le luxe de libérer les siens en ouvrant le score de la tête sur un corner de Lucho (48e). Il pourra remercier M. Vad et ses assistants.

Olympique de Marseille :

Mandanda (6,5): l'international tricolore a dû rester concentré durant toute la rencontre. Vigilant, il a sorti quelques ballons chauds décisifs alors que l'OM menait, à l'image d'un beau jaillissement dans les pieds de Majtan (59e) et d'une parade à une main sur une frappe du capitaine Jez (62e). Un match très solide dans un contexte pas évident.

Azpilicueta (4,5): plutôt libéré de ses tâches défensives, l'Espagnol ne s'est offert que quelques montées, histoire d'apporter un plus à ses attaquants. Seulement, ses centres ont souvent laissé à désirer. Dommage...

Diawara (6) : voir ci-dessus

Heinze (5,5): le géant Ceesay a énormément perturbé l'Albiceleste en début de match. Le temps de se régler, l'ancien Parisien a ensuite pris l'ascendant sur ses adversaires grâce à ses anticipations, sa grinta, sa malice et son positionnement toujours précis.

Taïwo (5): placé très haut sur le pré du fait de la faible opposition en début de match, le Super Eagle a sans cesse tenté de percuter pour déstabiliser le bloc slovaque. Des débordements et des frappes pas récompensés en première période. Bien plus discret lors du second acte. Averti (49e).

M'Bia (4,5): l'habituel défenseur central a balayé le milieu de terrain dans la largeur afin de couper les rares ballons slovaques. Pas très tranchant dans l'ensemble, le Camerounais a récupéré quelques ballons intéressants et a systématiquement cherché à relancer sans prendre de risques. Averti (83e).

Lucho (5): positionné trop bas pour avoir une réelle influence sur le jeu, l'Argentin a passé plus de temps à défendre qu'à mener le jeu olympien. Il s'en est remis à un corner pour se montrer décisif, déposant le cuir sur le crane de Diawara pour le seul but marseillais du soir. Remplacé par Abriel (75e).

Ayew (5,5): beaucoup de bonne volonté de la part du jeune Ghanéen. Enfin aligné à son poste de prédilection, il a débordé d'envie. Grâce à sa belle aisance balle au pied, il a essayé d'imprimer le rythme et de faire le lien entre le milieu et l'attaque. Hélas, un trop grand déchet technique l'a empêché d'y parvenir. À créditer d'une belle occasion du gauche sur un service de Valbuena (25e). Averti (52e).

Valbuena (6): sa vivacité a souvent fait la différence dans les actions offensives de l'OM. Son centre de gravité très bas a fait souffrir les défenseurs slovaques. Disponible, l'international français a toujours cherché à offrir une solution à ses partenaires, à droite puis à gauche. Dans la lignée de son bon début de saison. Averti (48e).

Brandao (3,5): ce soir encore, la maladresse du Brésilien a été criante. Que dire de son inexplicable raté seul devant le but vide après un corner de Lucho (45e) ? À part ça, l'attaquant a tenté de fixer l'axe slovaque en jouant de son gabarit. Remplacé sous les sifflets du Vélodrome par Rémy (66e), dont la vitesse a immédiatement fait souffler un vent de fraîcheur sur le flanc droit de l'attaque olympienne.

Gignac (4,5): entre nervosité et envie, APG a tenté d'exister à gauche de l'attaque phocéenne par ses remises et ses déviations parfois intéressantes. Rarement servi dans de bonnes conditions, l'ancien Toulousain s'est tout de même créé une belle occasion sortie par Dubravka (13e). Pas suffisant toutefois pour mettre un terme à sa crise de confiance. Remplacé par É. Cissé (83e).

MSK Zilina :

Dubravka (4) : un match en demi-teinte pour le dernier rempart de Zilina. S'il a multiplié les belles parades notamment en première mi-temps, le portier a ruiné tous ses efforts en étant l'auteur d'une incroyable bévue sur le but de Souleymane Diawara. Incapable de conserver le ballon qui filait entre ses mains, le gardien de but a finalement vu le cuir terminer sa course au fond des filets.

Angelovic (4,5) : pas forcément mis en difficulté par les attaquants marseillais, l'arrière droit a fait le métier. Ne prenant que très rarement son couloir sur les phases offensives, le joueur s'est contenté de rester bien en place et de faire le boulot.

Piacek (3,5) : une soirée bien compliquée pour le défenseur central. Souvent dépassé par les attaquants phocéens, le joueur a connu bien des difficultés sur ce match. Battu dans le duel aérien amenant le but de Souleymane Diawara, le défenseur a vécu un véritable calvaire.

Sourek (5) : sans doute l'un des rares joueurs de Zilina à surnager ce soir. Tentant de sauver les meubles, le joueur a fait valoir son sens de l'anticipation pour mettre à mal quelques actions marseillaises. Mais, trop esseulé, il n'a pu empêcher la défaite des siens.

Leitner (4) : à l'instar de l'arrière droit Angelovic, le latéral gauche Leitner a avant tout tenté de contrôler son couloir. Ne se projetant que très rarement vers l'avant, le joueur a essayé de museler tant que faire se peut Mathieu Valbuena.

Guidan (3,5) : un match à vite oublier pour le milieu de terrain défensif. Perdant quelques ballons précieux dans l'entrejeu, le joueur aurait pu coûter très cher aux siens. Si ses pertes de balle n'ont finalement pas été préjudiciables, toujours est-il qu'à ce niveau là, de telles carences peuvent vite s'avérer rédhibitoires.

Zosak (4,5) : un peu plus en vue que son compère de l'entrejeu, le milieu de terrain défensif a fait le métier. Tentant de colmater les brèches laissées par Guidan, le récupérateur n'aura pas démérité, sans pour autant faire des étincelles. Remplacé par Vladavic (79e).

Gergel (4) : à l'image de la plupart de ses coéquipiers, l'ailier droit n'a pas vraiment existé dans cette rencontre. Bien pris par Taye Taïwo, le joueur n'a pas été l'auteur de bévues, mais n'a pas pour autant réussi à peser sur les débats. Remplacé par Rilke (63e) qui aura eu le mérite d'apporter du dynamisme et une touche technique certaine à son équipe.

Jez (5,5) : capitaine exemplaire, l'ailier gauche a sans doute été l'élément le plus en vue du côté de Zilina. Aurait même pu y aller de son petit but, si Steve Mandanda ne s'était pas interposé comme il se doit (62e). Ne donnant pas sa part au chien en phase défensive, le capitaine aura montré la voie.

Majtan (5) : lui aussi aura tout tenté pour mettre en difficulté la défense phocéenne. L'avant-centre a été un poison pour l'arrière-garde marseillaise, et aurait même pu marquer. Mais, bien lancé par Ceesay, l'attaquant n'a pu cadrer son tir (58e). Remplacé par Oravec (68e) qui a apporté du poids à l'attaque de Zilina, voyant même sa frappe frôler la barre transversale (91e).

Ceesay (4,5) : l'attaquant a apporté un plus à sa formation, grâce à sa vitesse et à ses déplacements. Oui mais voilà, le Gambien s'est en revanche montré beaucoup moins à son aise ballon au pied. À la peine à chacun de ses contrôles et avec une justesse de passes des plus douteuses, l'avant-centre de 21 ans s'est battu mais a encore de nombreux progrès à faire.