Pana : l'aventure grecque racontée par Boumsong

Comme en Ligue 1, le championnat grec offre un duel au sommet ce soir. Le deuxième de la Superleague, le Panathinaïkos, reçoit le leader l’Olympiakos. Un match qui suscite les passions chez les Hellènes et que vont découvrir Jean-Alain Boumsong et Sidney Govou. Contrairement à Djibril Cissé, c’est leur grande première et le défenseur central sait déjà à quoi s’attendre. Toujours loquace, il a livré son sentiment sur la perception du football en Grèce et sur son adaptation.

« Il a fallu un temps d’adaptation à la vie grecque, à la mentalité méditerranéenne. Il y a moins de rigueur ici. Au quotidien, ça peut être un peu exaspérant dans le sens où ils ne se prennent pas trop la tête. Ce sont aussi des passionnés. Cela a de bons côtés mais c’est bien que la passion soit parfois habillée par la raison. Ici, ils sont très versatiles. Un jour, t’es le héros, demain t’es le zéro sans transition. Cet été, je me suis fait un peu taper dessus. Mais depuis quelques semaines, ça va mieux. Je me sens bien », a affirmé l’ancien Lyonnais àL’Équipe. Pas retenu à l’OL, Boumsong a choisi cette destination à la mode, déclenchant l’enthousiasme des supporters locaux. Un enthousiasme qui se concrétise par des attentes parfois démesurées, comme le raconte Boumsong. « Il y avait tellement d’attentes qu’ils s’attendaient à voir la copie conforme de Beckenbauer. »

Un peu critiqué en début de saison, le défenseur n’a pas à se plaindre à côté des déboires de Govou, sanctionné par son club suite à des sorties nocturnes répétées. De retour après un mois d’absence, l’ailier droit sera très attendu.« Il va être très, très observé. Ses récents petits problèmes ne sont pas arrivés à point. Mais Sidney a une certaine expérience et il faut juste qu’il soit bien physiquement. S’il est en jambes, il va nous faire du bien », explique Boumsong. Avec un seul but, marqué en Ligue des Champions face à Barcelone, et seulement 3 titularisations en championnat, Govou n’a pas encore convaincu mais peut compter sur le soutien de ses compatriotes présents au club.

« C’est vrai que ça aide de se retrouver entre Français », admet Boumsong.« Après, il faut faire attention à ne pas former un clan. Je repense à ma petite expérience à la Juve où il y avait trois Français. Il y a, bien sûr, une affinité naturelle. On mange souvent ensemble. Lors des entraînements, au début, on se regroupait mais il faut évoluer. On est quand même cinq ici (ndlr : Cissé, Govou, Boumsong, Kante, Plessis). Lors des toros à cinq contre deux, on pouvait vite se retrouver ensemble. Mais ça ne peut pas durer. Il faut partager avec les autres ». La meilleure méthode pour définitivement convaincre sera de remporter l’un des derbys les plus chauds d’Europe. À eux de jouer.