Plongée dans ces métiers méconnus de la planète football : recruteur

Par Khaled Karouri
2 min.
Chelsea FC @Maxppp

Foot Mercato vous propose de découvrir plus en détails certains métiers méconnus de la planète football. Passons au crible le métier de recruteur.

Pour ces premiers jours de 2012, Foot Mercato vous offre une plongée dans les métiers méconnus de la planète football, afin de vous faire découvrir des professions pas toujours médiatisées. Pour cette édition, coup de projecteur sur les recruteurs. Contacté par nos soins, le recruteur de Chelsea Guy Hillion vous présente sa fonction : « Mes missions, c'est d'être responsable du recrutement des jeunes et des professionnels en France, mais aussi sur la zone Afrique pour les rassemblements internationaux. Ça veut dire voir des matches de jeunes, voir des matches professionnels, mentionner à la direction de Chelsea ce que j'en pense, le ou les joueurs qui peuvent être susceptibles de les intéresser. Et ensuite, avec les dirigeants, aller au bout de leurs souhaits ».

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Une mission pas toujours facile à mener, car les impondérables sont nombreux. Comment minimiser les risques et s'assurer un bon recrutement ? « Minimiser la prise de risques, c'est difficile. On fait toujours des erreurs dans le travail. Mais bon, je pars du principe qu'il vaut mieux prendre une décision et se tromper que de ne pas en prendre ! Le fait d'avoir un budget pour se déplacer, voir plusieurs fois les joueurs, ça aide à minimiser le risque. Et puis après, il y a le coup d'œil de la personne qui va prendre la décision ». Travaillant actuellement pour les Blues, le recruteur a également exercé en France, à Bordeaux, Rennes et Nantes. Disposant d'un certain recul, il compare les visions du métier dans l'Hexagone et à l'étranger :

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« Nantes, c'était différent. J'y ai travaillé six ans, cinq ans aux Girondins de Bordeaux également. Déjà, en France, il y a deux services de recrutement différents, entre les jeunes et les professionnels. Pour les professionnels, ce sont souvent des salariés à temps complet. Pour les jeunes, ce sont souvent des gens payés à la pige. Il y a donc un fossé entre les deux, dans certains clubs ils ne se connaissent même pas ! Il n'y a pas de liaison, donc pas d'efficacité. Je pense que les directions françaises veulent économiser et ont du mal à sortir un budget pour un service recrutement. On se dit que faire des déplacements, voir des matches, avoir quatre ou cinq personnes qui tournent comme ça, c'est là qu'on peut économiser. C'est une grosse erreur, parce que le service recrutement est la priorité d'un club. Si on a des entraîneurs compétents et qu'on fait venir de bons joueurs, on a plus de chances d'avoir de bonnes équipes ! Si on fait venir de mauvais joueurs, ou des coups par hasard, c'est plus délicat d'avoir des résultats. Mais retravailler dans un club français, oui ce serait avec plaisir ». Avis aux intéressés.

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