PSG - Nice : les notes du match

Sous pression après la nouvelle victoire de l'Olympique de Marseille hier soir face au FC Nantes (2-0), le Paris Saint-Germain n'a pas le droit à l'erreur en cet fin d'après-midi face à l'OGC Nice, au Parc des Princes. Dans l'obligation de l'emporter pour rester au contact des Olympiens, Laurent Blanc aligne son équipe type, seuls Verratti et Maxwell sont absents alors que la charnière centrale sera composée de David Luiz – Thiago Silva. En attaque, Ibrahimovic est soutenu par Lucas et Cavani sur les ailes.

Le match commence et les Parisiens mettent d'emblée une grosse intensité. Zlatan Ibrahimovic semble dans un très bon jour et fait déjà mal techniquement. Le Suédois s'offre un enchaînement incroyable dans la surface avant d'enchaîner par une frappe qui termine sa course sur le poteau droit du gardien (10e). Nice souffre et craque dans la foulée. Lancé par Pastore, Lucas se fait faucher dans la surface (14e). Ibrahimovic (15e) transforme la sanction et ouvre le score pour le PSG. La possession de balle est largement à l'avantage des Parisiens et les joueurs de Laurent Blanc continuent d'attaquer. Bien servi par Ibrahimovic, Cavani bute sur Hassen (34e) avant que Pléa ne s'offre une belle tentative, bien stoppée par Sirigu (39e).

Au retour des vestiaires, Paris remet rapidement le pied sur le ballon mais se contente de faire tourner de manière stérile. Le rythme a clairement baissé et Nice cherche à en profiter. Les Aiglons se montrent plus entreprenants et profitent de l'apathie parisienne en défense pour se créer des occasions. En fin de rencontre, Jordan Amavi croit égaliser mais sa déviation de la tête rase le poteau gauche de Sirigu (79e). Paris se reprend dans les dernières minutes et gère son avance en procédant en contre. 1-0 score final, Paris gagne petit mais revient à un point de l'OM.

L'homme du match : Javier Pastore (7) : quelle facilité pour le Flaco aujourd'hui ! Positionné dans le cœur du jeu, l'Argentin a brillé dans l'entrejeu, offrant de nombreux caviars à ses partenaires et multipliant les gestes techniques de grande classe. Capable de faire la différence balle au pied, c'est lui qui sert Lucas sur l'action du penalty. Très précis donc, il a également abattu un travail défensif remarquable pour un joueur à sa position. Toujours dans les bons coups, vif, c'est lui qui a dicté le tempo des Parisiens aujourd'hui. Décidément l'homme fort du PSG ces dernières semaines.

PSG :

• Sirigu (6) : bon match de la part du gardien italien qui a réussi à conserver sa cage inviolée. Auteur de deux arrêts importants en première période (7e, 35e), il a profité du manque de précison des Niçois après la pause, se contentant d'être prompt sur ses sorties aériennes et au sol.

• Aurier (5,5) : très bon face à l'OM, l'ancien Toulousain a livré une nouvelle prestation aboutie aujourd'hui. Très solide sur son couloir, il a défendu avec agressivité. Auteur de bons retours retours dans les pieds niçois, il a également proposé de belles choses offensivement, faisant parler sa qualité de centre. Un peu moins en vue après la pause, il a laissé beaucoup d'espace dans son dos.

• Thiago Silva (7) : de retour aujourd'hui, le capitaine francilien a livré une performance de patron dans la charnière centrale. Intraitable dans les duels face aux attaquants niçois, il a rassuré sa défense tout au long de la rencontre grâce à des interventions toujours maîtrisées. D'une précision redoutable sur les longs ballons, il s'est même permis d'initier de nombreuses phases offensives pour le PSG. Un gros match.

• David Luiz (6) : serein dans ses interventions, tranquille (parfois trop) dans ses prises de balles, le défenseur brésilien a fait un bon match. Solide dans les duels, maître des airs dans sa surface, il a bien négocié ses interventions défensives, même s'il a parfois connu du déchet dans la relance.

• Digne (4,5) : titulaire aujourd'hui, l'ancien Lillois n'a pas réalisé un match qui restera dans les mémoires. Fébrile en début de rencontre, il a parfois mis son équipe en difficulté dans sa surface en prenant trop de risques. Offensivement intéressant sur son couloir, il a beaucoup couru mais a constamment manqué de réussite dans ses tentatives de centre. Dommage.

• Thiago Motta (6,5) : lui aussi de retour en tant que titulaire, l'international italien a beaucoup apporté au PSG dans l'entrejeu. Très actif à la récupération, il a parfaitement orienté le jeu des siens, se montrant très précis dans ses passes. Véritable poison, il a beaucoup travaillé au milieu, s'offrant quelques interventions défensives décisives. Tranchant sur corner par ailleurs. Remplacé par Marquinhos (83e).

• Pastore (7) : voir ci-dessus.

• Matuidi (4) : alors que Paris déroulait en première période, l'international tricolore n'était pas du tout dans le coup aujourd'hui. Discret à la récupération, pourtant son point fort, mais aussi à la construction du jeu, le milieu de terrain a connu un déchet technique très important malgré quelques bons appels dans l'axe. Logiquement remplacé après la mi-temps par Rabiot (64e).

• Lucas (6) : bonne prestation pour le Brésilien, virevoltant sur son couloir. Intenable en première première période, c'est lui qui provoque le penalty, bien servi par Pastore. Très facile techniquement, il n'a cessé de faire des différences balle au pied, manquant cependant, encore une fois, de réussite dans le dernier geste (32e). Moins en vue après la pause, il n'a pas toujours brillé par les bons choix dans la passe cependant. Remplacé par Lavezzi (64e).

• Ibrahimovic (6,5) : terriblement facile techniquement, principalement en première mi-temps, le géant suédois du PSG semble avoir retrouvé ses sensations, à l'image de ce contrôle orienté de la poitrine, frappe enchaînée sur le poteau en début de match (10e). Unique buteur de la partie sur penalty, il a beaucoup joué collectivement, s'imposant métronome de l'équipe sur certaines séquences. S'il a, lui aussi, baissé le pied après la pause, il a beaucoup pesé sur la défense de l'OGC Nice.

• Cavani (5) : après un début de match très engageant, Cavani a finalement offert une prestation globalement discrète sur son couloir. S'il s'est offert une très belle occasion (9e), l'Uruguayen a proposé une activité de tous les instants malgré peu de réussite dans les duels. Toujours aussi précieux dans le repli défensif, il n'a finalement que peu pesé en attaque. Son raté en fin de match est à l'image de son match : brouillon.

Nice :

• Hassen (4,5) : le plus jeune gardien titulaire du Championnat de France ne s’est pas laissé impressionné par Zlatan, malgré le but sur pénalty (15e). Une bonne sortie dans les pieds de Matuidi (21e), un arrêt sur Cavani (33e) viennent le rassurer. Ses sorties aériennes et ses relances balle au pied sont approximatives.

• Puel (5) : un très bon pressing, sur la première occasion et tout au long de la rencontre, le fils de Claude a beaucoup couru, sans pour autant pouvoir faire des différences et décaler ses partenaires. Il s’est relâché lors de la mauvaise période parisienne, provoquant un carton jaune de Motta (77e). Remplacé par Cvitanich (80e), qui voulait mettre un terme à sa disette. Cela ne sera pas pour ce soir.

• Gomis (5) : dans un premier temps pas rassuré devant le retour en grâce d’Ibrahimovic, il a repoussé quelques assauts du PSG afin de remettre son équipe dans le droit chemin. Prestation correcte.

• Genevois (4,5) : jusque là impeccable dans le premier quart d’heure, il a concédé un pénalty sur Lucas, pris en sandwich (14e), qui ne l’a pas mis dans les meilleures dispositions pour pouvoir aligner une performance satisfaisante. Il a repris un peu pied comme son camarade de la charnière centrale mais cela n’empêchera pas Nice de repartir de la capitale bredouille.

• Palun (6) : devant un Digne en dedans il en a profité pour placer quelques accélérations. L’un des rares joueurs niçois solide et fiable en première partie de match, comme l’atteste son très beau tacle devant Blaise Matuidi (27e). À rééditer.

• Amavi (4) : pisté par de grandes écuries européennes, comme le Milan AC, il a passé un sale après-midi face à la vitesse de Lucas Moura. Le Bleuet a le temps pour progresser à l’avenir mais une prestation défensive de cette envergure ne lui donne pas beaucoup de crédit. Offensivement, il a raté la plupart de ses centres mais il s’est procuré des situations intéressantes, coup sur coup, suite à des oublis de l’arrière-garde francilienne (75e, 77e).

• Mendy (4) : le milieu de terrain de poche du club de la Côte d’Azur a été très fébrile, peu attentif, à l’image de sa perte de balle devant Pastore (10e), heureusement l’arbitre avait accordé l’avantage. En plus de cela, il a été complètement dépassé par les événements et par la technique des joueurs parisiens. Sa deuxième période a vu du mieux et il a pris en assurance. À revoir.

• Rafetraniaina (5) : surnommé affectueusement Albert, le milieu de terrain a éliminé Matuidi à de nombreuses reprises par ses contrôles orientés en première intention. Cependant, après l’élimination de ce dernier, il ne savait jamais vraiment quoi faire avec le ballon. Dommage. Remplacé par Carlos Eduardo (71e), son duel avec Ibrahimovic était attendu. Les deux joueurs n’occupent pas le même poste mais le récent quintuplé du joueur prêté par Porto suffit à justifier.

• Eysseric (5) : transparent dans le premier acte, il avait en face de lui un certain Thiago Motta, qui revenait de blessure aujourd’hui, et cela lui a rendu la tâche très compliquée. Impuissant par moment, pas mal sur d’autres, il a plus alterné le mauvais que le bon.

• Bautheac (4) : il n’a pas les capacités pour chatouiller et provoquer Aurier et le tandem Silva/Luiz mais il s’est bien battu. Il a failli prendre tout le monde par surprise, Sirigu le premier, sur son corner rentrant (37e). Remplacé par Hult (6) (45e), qui était chargé d’apporter du volume de jeu et plus de solutions, ce qu’il a plutôt bien réussi. La deuxième mi-temps de l’OGCN s’en ressent.

• Pléa (6) : il s’est procuré la première occasion du match (7e), mis à part ça, il a donné, beaucoup donné. Il a été écœuré par Thiago Silva mais il n’a cessé de vouloir remonter le ballon près de la surface, pour tenter sa chance, jusqu’à s’essouffler. Un pressing incessant qui doit être souligné. Très encourageant.