Quand les joueurs de Leeds apprennent à connaître Marcelo Bielsa…

Parti de Lille par la petite porte, Marcelo Bielsa a gardé un souvenir traumatisant de son expérience nordiste. Chez lui, en Argentine, El Loco a même fait savoir qu'il s'agissait peut-être de la pire aventure qu'il ait connue durant sa longue carrière d'entraîneur. Pourtant, son échec lillois ne lui a pas coupé l'envie d'entraîner. En juin dernier, Bielsa surprenait tout son monde en acceptant de prendre les rênes de Leeds. Une formation au nom prestigieux en Angleterre, mais qui végète en deuxième division (Championship) depuis de nombreuses années. Et si l'intéressé a déjà expliqué son choix, que pensent les joueurs de Leeds de leur nouveau coach emblématique ?

Dans des propos relayés par le Telegraph, le milieu de terrain Kalvin Phillips (22 ans) a confié que les débuts de la collaboration entre Bielsa et les Peacocks se passaient bien, malgré un Bielsa ne parlant pas la langue de Shakespeare. «La barrière de la langue est compliquée, mais il y a des traducteurs qui parlent anglais donc c'est un peu plus facile maintenant. Pour être franc, tout n'était pas aussi difficile qu'on pouvait l'imaginer. La manière avec laquelle son staff gère les entraînements et la façon de nous donner les informations rendent les choses plus faciles. Il en sait un rayon sur le football, et il veut juste être sûr que nous sachions exactement comment il veut que nous jouions».

Une exigence que les Marseillais et les Lillois connaissent bien et que Phillips a développée, tout en prenant soin de tordre le cou à la réputation d'entraîneur trop strict de l'Argentin. «Il crie beaucoup. Pour être honnête, il ne crie pas vraiment sur les joueurs. Quand nous faisons des erreurs, il crie sur son staff qui nous le fait savoir. Il est très motivé donc quand vous ne faites pas bien les choses, il fait tout pour être sûr que vous ayez tout compris. Il est un peu effrayant, mais il est humain. Il fait des blagues et se marre. Il est simplement très passionné par ce qu'il fait. Parfois, il vous dit "vous passez bien le ballon", et là vous vous dites "super", puis il ajoute : "mais vous ne le passez pas aussi bien que lui !". Il est très bon quand il faut faire des plaisanteries». Visiblement, après ses mois difficiles à Lille, Marcelo Bielsa a bien retrouvé le sourire dans le Yorkshire.