Que devient César Delgado ?

Drôle de paradoxe que le passage de César Delgado à l’Olympique Lyonnais. Arrivé en plein hiver 2008 en provenance du Mexique et aux côtés de l’ex-espoir espagnol Marc Crosas, cet ailier argentin fin dribbleur n’a jamais réussi à s’imposer en trois ans passés à Lyon. Bien trop souvent trahi par son corps, “Chelito” jouissait pourtant d’une belle cote de popularité auprès du public lyonnais, agacé par son inconstance mais toujours ravi par sa grinta et ses quelques coups d’éclat. Et alors que son parcours dans la capitale des Gaules correspondait au déclin sportif du club, le joueur a décidé de quitter Lyon, la France, et l’Europe. Mais que devient-il aujourd’hui ?

Face à l’échec de son aventure européenne - et aux difficultés d’adaptation de sa famille -, Chelito s’est décidé à retourner dans son pays d’adoption, le Mexique, théâtre de ses meilleures années à Cruz Azul (2003-2008). Avec Monterrey, valeur sûre du championnat local, l’Argentin n’a pas tardé à retrouver des couleurs. Moins blessé, il a surtout su se montrer décisif à nouveau, scorant à neuf reprises lors de sa première saison, soit autant qu’en trois ans passés à Lyon. Mais dans un championnat taillé pour les techniciens, c’est surtout par ses passes que l’ancien Gone a brillé, avec un titre de meilleur passeur du tournoi de Clausura 2012.

Performant sur le terrain, Chelito est vite récompensé par des titres. Si les Rayados ne parviennent pas à s’imposer sur leurs terres (finalistes du Clausura 2012), l’équipe du Nord du Mexique fait la loi au niveau continental, en remportant à deux reprises la Ligue des Champions CONCACAF, s’invitant par la même occasion à deux Coupes du monde des clubs. Moins en vue ces derniers mois - à l’image de son équipe -, c’est d’ailleurs dans cette compétition que Delgado va s’illustrer plus que jamais. Auteur de cinq buts en deux éditions du Mondial des clubs, il devient le meilleur buteur de l’histoire du tournoi, devançant au passage un certain Lionel Messi (4 buts). Une belle récompense pour un joueur de 32 ans, qui a défaut d'avoir réussi en Europe devrait terminer sa carrière au Mexique, championnat où il croise régulièrement une vieille connaissance... un certain Marc Crosas, aujourd'hui à Santos Laguna.