Real-Barça : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Real Madrid CF Lionel Andrés Messi Cuccittini @Maxppp

Le FC Barcelone a fait un grand pas vers la qualification pour la finale de la Ligue des Champions en s'imposant sur la pelouse du Real Madrid (2-0, 1/2 finale aller) grâce à deux buts de l'inévitable Lionel Messi. Au retour, les Madrilènes seront privés de Sergio Ramos, averti, mais aussi de Pepe et José Mourinho expulsés...

Pep Guardiola avait prévenu : si José Mourinho avait gagné le match en conférence de presse, l'opposition sur le pré serait tout autre. Et bien, le technicien du FC Barcelone a gagné son duel à distance avec The Special One, menant les siens à la victoire (0-2, 1/2 finale aller de C1). En restant fidèle à ses principes de jeu, l'Espagnol a remis les siens en confiance. Bien meilleurs que lors de leurs dernières sorties, les Blaugrana ont en effet dominé la rencontre sur le plan tactique.

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Sur le plan mental, ils ont également répondu présents. Face à l'agressivité des pensionnaires de Santiago Bernabeu, Xavi et ses partenaires l'ont joué fine, encaissant les coups, se relevant sans cesse avant de mettre la pression sur l'arbitre. Pepe, lui, a craqué, expulsé pour une semelle sévère à l'heure de jeu sur Daniel Alves. Son entraîneur aussi terminait la rencontre en tribunes. Deux rouges qui laissaient le champ libre au Barça.

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Sur le plan du jeu, le natif de Santpedor a également pu compter sur le meilleur de la planète à l'heure actuelle, Lionel Messi. L'international argentin s'est montré décisif en inscrivant les deux buts de la victoire (76e et 86e), le deuxième tout simplement remarquable après un slalom long de quarante mètres dans la défense merengue. Enfin, sur le plan du coaching, Guardiola a su débloquer la partie en faisant appel à son joker Ibrahim Afellay, le seul à avoir pu déstabiliser Marcelo - pourtant très solide ce soir - pour offrir le premier but à son n° 10. Que voulez-vous, Pep Guardiola avait prévenu...

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L'homme du match : Lionel Messi (8) : perdu en début de match, l'Argentin s'est finalement repris en cours de match. En montant peu à peu en puissance, le double Ballon d'Or a apporté le danger devant les buts d'Iker Casillas et a finalement débloqué la situation sur un centre d'Afellay (70e). Avant le grand festival... Parti de son milieu de terrain balle aux pieds, il s'est joué de quatre Madrilènes avant de venir crucifier Casillas (87e). Une fin de match magique pour le meilleur joueur de la planète.

Real Madrid :

Casillas (6) : vigilant et concerné, le capitaine merengue est parfaitement entré dans son match en captant tranquillement une volée de Xavi (4e). Il a poursuivi sur sa lancée en se couchant parfaitement sur une nouvelle frappe croisée à ras de terre de Xavi (25e). Tranchant dans ses sorties et autres interventions, il a ensuite sorti à une main un joli tir de David Villa (68e). Abandonné par sa défense, il n'a en revanche pas pu grand-chose sur les deux buts de Lionel Messi (76e et 86e).

Arbeloa (5) : le latéral droit s'est employé à couper les lignes de passes catalanes autour de Pedro. Il s'est également montré opiniâtre au duel lorsque ce dernier avait le ballon, quitte à parfois employer des moyens virils. Averti (39e).

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Ramos (4,5) : bouillant lorsqu'il évolue à droite, l'ancien Sévillan a longtemps su se contenir ce soir dans son rôle de défenseur central, démontrant une belle aisance technique. Concentré et appliqué au marquage, il a suivi Messi dès qu'il le pouvait, tentant de l'empêcher de s'approcher des buts madrilènes. Il l'a hélas laissé filer deux fois... pour deux buts. Averti (53e), il manquera le match retour.

Albiol (4) : en difficulté lors des derniers clasicos, l'international espagnol s'est d'abord attaché à couvrir avec succès les défaillances de ses partenaires. Il a très souvent pris le dessus sur David Villa en première période avant de connaître plus de problèmes au retour des vestiaires lorsque les attaquants adverses étaient lancés.

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Marcelo (6) : longtemps présenté comme le successeur de Roberto Carlos au Real Madrid et en Seleção, il donne enfin la pleine mesure de son talent. Sérieux au marquage et déterminé sur chacune de ses interventions défensives devant David Villa, Lionel Messi et Pedro, il s'est par ailleurs permis quelques montées rageuses (21e et 35e), haranguant ses partenaires dès qu'il le pouvait. Sa seule erreur, une glissade lourde de conséquences permettant à Ibrahim Affelay d'offrir un but à Lionel Messi...

Pepe (3) : botte secrète de José Mourinho lors des deux précédentes confrontations face au Barça, le défenseur reconverti milieu a été bien moins en vue ce soir, éprouvant les pires difficultés à produire du jeu balle au pied et à se mettre dans le rythme. Hors du coup, son agressivité parfois extrême lui a valu d'être expulsé (61e).

L. Diarra (4,5) : titularisé en lieu et place de Sami Khedira, le Français a fait valoir son physique, parfois un peu trop, et son sens du placement, à la manière d'un tampon. Il a récupéré pas mal de ballons en première mi-temps. Et s'il ne les a pas toujours bien utilisés, l'ex-pensionnaire de Portsmouth a tenté d'orienter le jeu des siens, alternant jeu court et jeu long. Beaucoup moins à son avantage dans le jeu en seconde période.

X. Alonso (4) : placé devant la défense, le métronome merengue n'a pas eu le loisir de distribuer les ballons comme à son habitude. Il a affiché d'autres vertus du coup, plus en placement et en combat physique.

Özil (3) : le chef d'orchestre allemand a laissé sa baguette au vestiaire ce soir. Si l'ancien du Werder a parcouru beaucoup de terrain, il l'a très souvent fait sans ballon, ayant du mal à créer le danger et à se glisser entre les lignes de la formation azulgrana. Remplacé par Adebayor (46e) (3). Le Togolais a tenté de peser sur la défense emmenée par Carles Puyol. Beaucoup trop agressif, il en a oublié de jouer au football. Averti (83e).

Di Maria (6) : ses accélérations balle au pied sur le côté gauche ont mis Daniel Alves au supplice en première période. Il a été l'un des rares protégés de Mourinho à oser provoquer la défense adverse. Il n'a pas compté ses efforts pour se replacer et participer à l'effort défensif. Bien plus bas et timide après l'expulsion de Pepe.

C. Ronaldo (4,5) : par séquences, CR7 a fait frémir la défense du Barça, entre une frappe du gauche écrasée (4e), une frappe pure du gauche bien sortie par Valdes (45e +2), une autre tentative repoussée par le portier catalan (51e) et une tête au-dessus (66e). Pour le reste, le Portugais s'est surtout distingué par des coups francs ratés (37e, 45e +1 et 75e), son implication dans les tâches défensives sur son aile et sa capacité à conserver le ballon. On attendait hélas plus de lui.

FC Barcelone :

Valdes (6,5) : auteur d'une magnifique double-parade face à Ronaldo et Özil (45e), le gardien du Barça a nouvelle fois prouvé sa valeur ce soir. Mis en difficulté par les attaquant madrilènes sur ses relances au pied, il s'est néanmoins montré rassurant par ses prises de balles.

Daniel Alves (6) : moins offensif qu'à son habitude, l'international brésilien a bien tenu son côté droit. Opposé directement à Di Maria, il n'a pas lâché l'Argentin d'une semelle et s'est montré particulièrement présent malgré plusieurs attentats dont il a été l'objet, notamment sur le carton rouge de Pepe. Averti (43e).

Piqué (6,5) : solide, le roc espagnol n'a pas lâché Cristiano Ronaldo d'une semelle. Même si plusieurs de ses passes en retrait vers Valdes n'ont pas été d'une grande sérénité, le numéro 3 du club blaugrana a été l'un des grands artisans du succès barcelonais ce soir.

Mascherano (6) : repositionné en défense centrale pour l'occasion, l'ancien joueur de Liverpool a tenu son rang ce soir. Associé à Piqué, il n'a que rarement été pris à défaut par les attaques madrilènes. Même s'il a vécu une seconde mi-temps plus tendue, il n'a jamais lâché prise et a rendu une copie d'ensemble très correcte. Averti (56e).

Puyol (6): positionné à gauche, le capitaine catalan n'a pas tremblé. Mis à part une erreur de jugement qui aurait pu coûter cher sur un ballon aérien (50e), le joueur de 33 ans a bien tenu son rang. Dans une rencontre pour le moins tendue, il a su calmer ses partenaires quand il le fallait et permet à son club de partir en situation très favorable avant le match retour.

Xavi (7) : véritable organisateur du jeu blaugrana ce soir, le numéro 6 a distribué un nombre incalculable de ballons. Auteur de plusieurs frappes cadrées (6e, 24e), il a été l'un des joueurs les plus dangereux ce soir et prouve une nouvelle qu'il est indispensable dans le système mis en place par Pep Guardiola.

Busquets (6,5) : solide et imperturbable, le milieu défensif catalan a parfaitement tenu son rôle de sentinelle devant la défense ce soir. Contrairement à son vis-à-vis Pepe, l'Espagnol s'est montré particulièrement calme tout en faisant la loi dans le rond central.

Keita (6) : titularisé en l'absence d'Iniesta, le Malien a rendu une bonne copie. Précieux dans l'entrejeu, l'ancien Lensois a été solide dans les duels et a grandement contribué au succès barcelonais ce soir. De bon augure pour Pep Guardiola, qui a bien fait de compter sur lui.

Pedro (5) : cantonné sur son flanc gauche, l'international ibérique n'a pas souvent eu l'occasion de déborder. Passé à droite pour la seconde moitié de la rencontre, il s'est plus illustré par ses coups de gueule envers Marcelo que par ses performances sur le terrain. Il a néanmoins tenté d'apporter du rythme. Bien pris par Arbeloa, il n'a pas vraiment réussi à prendre le dessus sur son vis-à-vis. Remplacé par Afellay (70e). Le Néerlandais a fait la différence sur l'ouverture du score en profitant de la glissade de Marcelo pour déborder et servir Messi (70e).

Messi (8) : voir ci-dessus

Villa (6,5) : alors qu'il a souvent décroché sur le côté droit en première période, le buteur du Barça ne s'est que rarement mis en situation de frappe durant les 45 premières minutes. Il a néanmoins pesé sur le défense du club merengue en seconde période sur le côté gauche, avec notamment une belle frappe repoussée par Casillas (67e). Le champion du monde 2010 a constamment voulu repiquer dans l'axe se mettre en situation de tir mais a souvent échoué. Remplacé par Sergi Roberto (91e), qui n'a pas eu le temps de s'illustrer.

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